Suite à l'article de nat concernant l'accident à la grande ruine, j'ouvre ce tread pour débattre du passage clé :
Nat a dit :... Mais bizarrement, ce n’est pas tant en montagne que mon comportement va changer, mais dans le reste de ma vie. Je ne veux plus être "esclave" des conditions de neige et de la montagne. Si Dieu le veut, je continuerais à faire de la montagne avec passion et à faire de la pente raide et engagée, mais ce ne sera plus ma priorité.
Qu'en pensez vous ? Accordons nous trop d'importance à nos virées hivernales au point d'en "oublier de vivre d'autres choses" ??
Le débat est ouvert.
En ce qui me concerne, je ne suis pas certain d'oublier de vivre d'autres chose, mais je n'aime pas les Passions. Je m'explique : j'ai pas mal de centres d'intérêts, comme le ski de rando, mais aussi la montagne en général, la chasse (et oui, pour faire des terrines.....) mais aussi de choses qui n'ont rien à voir avec les précédentes, comme la menuiserie, l'informatique ou la photo. Cependant, je n'ai aucune passion, c'est à dire qque chose qui fasse que je ne pense plus qu'à celà, en délaissant ma famille, mes copains,etc...
J'accorde donc beaucoup d'importance à mes virées hivernales (ou estivales), mais pas au point de ne faire que ça. J'ai parfois du mal à me décider, par un matin enneigé de février, entre la construction d'une armoire ou une virée à ski, mais si le temps est incertain, ou si mes "devoirs" m'appellent, je reste dans l'atelier.
Pas facile de trouver un équilibre.....
Pour moi c'est une question d'état d'esprit.
soit on est capable de se mettre à fond dans quelque chose, soit on fait les choses plus sereinement et plus modérement.
Personnelement, j'accorde une grande importance à la montagne et au ski (freeride, rando), mais pas au point de ne faire que ca.
D'abord parce que ca m'ennuyerait, puis aussi parce que comme jean j'ai envie de me consacrer à autre chose.
Partir m'entrainer en skirando au moucherotte ou à chamechaude en semaine avant d'aller bosser : très peu pour moi...
J'en ai pas la motivation, et je pense que j'ai d'autre chose à faire dans ma vie.
Après chacun voit midi à sa porte, et chacun vit sa passion comme il l'entend.
Le risque à mon avis, à force de ne faire "que ça", c'est de tourner en rond, de s'enfermer dans une espèce de microcosme du "sport extreme" et de devenir aigri face à celui qui ne fait pas la même chose que soi...
Beaucoup de gens enfermé dans une passion exclusive (montagne ou ski, ou n'importe quoi d'autre), perdent tout ouverture d'esprit, et c'est bien dommage.
Il est très important d'avoir une passion, pour pouvoir s'evader du boulot, de sa famille..., mais à mon avis, c'est important d'avoir plusieurs passions, histoire de voir autre chose de temps en temps, et de se dire qu'il n'y a pas que la montagne dans la vie... Nat l'a bien compris.
a++
Entièrement d'accord avec toi Kaiser. La seule différence, mais je pense que ce n'est qu'une question de formulation, c'est que pour moi on ne peut avoir qu'une passion : si on en a plusieures, ce ne sont plus des passions....
A+
Jean
Je suis daccord avec Jean (que j'ai plusieurs fois croisé cet hiver mais que je ne connais pas): c'est difficile d'avoir plusieurs "passions" et une passion est difficile à vivre....
Je connais beaucoup de passionnés de montagne qui sont au cimetière (dont des proches), ça fait réfléchir....
Alors c'est vrai qu'il y a un moment où on essaye de penser à autre chose et à trouver d'autres "centres d'intétrêt"!
Sans vouloir être pédant je rappelle que passion vient du latin passio qui veut dire souffrir.
Pour moi la montagne ça doit être du plaisir!
Pour être tout à fait honnête, je pense qu'on ne fait pas de montagne, ou très peu, sans un minimum de passion. Et que si la montagne n'a pas un niveau de priorité relativement élévé, on en fait très peu au final.
Personnellement, je ne nie pas du tout être passionnée de montagne, même si je pratique à un niveau moyen la plupart des activités. La montagne représente une grande part de mon univers, en terme de temps, d'investissements matériels, de lectures (je passe plein de temps le nez dans les topos) , mais aussi de relations (ce n'est pas exclusif, mais parmi mes meilleurs amis, beaucoup ont une approche de la montagne, même si un peu différente de la mienne) .
J'avoue m'ennuyer un peu quand je me retrouve dans une soirée avec des gens purement urbains qui sont perdus dans la nature, et je recherche , à défaut de montagnards, la compagnie des voyageurs, ou des sportifs maîtrisant un autre milieu. Pour moi, vivre à 500 km des montagnes serait terrible, et je fais 1 ou 2 fois par semaines 4 h de route pour des sorties de ski de rando.
On me reproche beaucoup ce côté trop orienté montagne, mais j'ai déjà l'impression d'avoir peu de temps à consacrer à ma passion (par exemple l'été je suis en famille ailleurs) , donc quand j'ai le choix, c'est cet univers que j'ai envie de retrouver au plus vite. J'ai parfois l'impression que le vécu montagne est un peu trop fort, et à côté, le reste est un peu terne.
J'admire ceux qui arrivent à mieux se diversifier dans l'existence, moi je n'arrive qu'à faire du multiactivité montagne , le reste je ne dois pas être très douée...