Départ : St Dalmas le Selvage (1500 m)
Topo associé : Tête de Vinaigre, Traversée sur le Pra
Sommet associé : Tête de Vinaigre (2394 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1760 m.
Ski : 2.3
Sortie du mercredi 27 janvier 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
beau temps, se réchauffant énormément au cours de la matinée, gros vent d'Ouest sur la crête à la mi-journéeEtat de la route : ok
Altitude du parking : 1500m (St-Dalmas)
face SW de Cime Frandière > Ruines de Coimian (skiée 2 fois) : poudre frisette sur fond plus dense, *****
face Nord du Vinaigre, crête soufflée, ***, puis poudreuse en forêt, **** à *****, bien suivre l'itinéraire pour profiter de larges espaces entre les arbres et filer à donf
route de la Bonnette : enneigée jusqu'au Pont Haut
Altitude de chaussage (montée) : 1500m (St-Dalmas)
Altitude de déchaussage (descente) : 1350m (Pont Haut sur la Tinée)
Activité avalancheuse observée : une plaque est partie dans la face Est de la crête partant du sommet et filant au Nord jusqu'au Pt 2231, déjà recouverte en partie par l'apport de neige, méfiance donc, le passage sur la crête est sécure
skiabilité 4,5/5, arrondi au supérieur car des conditions plus proches de l'excellence que du bon, en toutes orientations et sur quasi tout le déniv, et pas de déchaussage
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu (par manu R)
St-Dalmas > sous la Cime de Frandière > Ruine de Coimian > sous la Cime de Frandière > Coimian > Vinaigre > le Pra > Pont Haut > St-Dalmas à moitié à pied puis stop sur la fin
Le proverbe dit : "mange d'la salade, jamais malade", alors nous, on s'y est mis aussi. Et ce qu'on a préféré dans la salade Sandalmassienne, c'est la sauce. On vous dit tout :
- prenons tout d'abord de l'huile d'olive, normal on est dans le Sud ; pour sûr de l'huile on en a fait pendant 4j à se demander ce qu'on pouvait skier quand chaque matin nous apportait ses 10cm de fraîche et que le vent turbinait de folie sur les crêtes...
- de la moutarde, ah çà oui elle nous est monté au nez quelque fois, dans le désordre le but tempête-éclair au St-Honorat, une casse de fixation à Aunos, le vent trop violent à Auron, skier sur une cuisse et demi tout le séjour, le prix des loc' dans le secteur alors que les stations sont fermées, pas pouvoir skier ses nouvelles lattes...
- du sel, comme ces voyages dans des contrées nouvelles n'en manquent pas, avec des étoiles dans les yeux partout où le regard se pose et l'imagination galopante qui s'ensuit pour élaborer des combinaisons d'enchaînements afin de skier jusqu'à plus soif!
- du poivre, un peu de piquant ne fait pas de mal, çà relève le goût, et notre sortie de la veille dans le string le plus évident de la vallée n'en manquait pas.
- et bien sûr du Vinaigre, balsamique ? de cidre ? de vin ? on a préféré un bon Vinaigre blanc, en traversée!
Prenez une belle face au soleil (qui nous a émoustillé les guiboles dimanche qd Didier et consorts ont tracé le bousin), un vent fort annoncé à midi, le retour avant le couvre-feu à la maison en prenant des routes qui ont fait la légende du plus célèbre des rallyes, alors on se lève pour une fois aux aurores et à 8h on est seuls dans les rues de St-Dalmas pour assister au lever de soleil sur les cimes alentours.
Une belle trace pour accéder à la Ruine du Coimian dans une ambiance chaleureuse (çà change des frigos en Nord) et là on se prend dans la tronche la suite de l'itinéraire, des alpages arrondis parsemés de mélèzes clairsemés et une frisette des familles, je vous dis pas l'effet. On se dit déjà qu'on va pas rater çà. On remonte dans l'euphorie et la meilleure neige nous conduit sous la Cime de Frandière pour un run de poudre comme on n'en a pas eu cette année pour notre part, rhaa lovely !! On re-peaute en se disant que comme pour l'apéro, on ne peut pas partir sur une jambe : ni une ni deux on remonte pour un deuxième run tout aussi bon, et toujours personne, magico. On aurait pu passer la journée à rayer les alpages du secteur mais il est temps d'aller au sommet car on va être en retard et le vent va forcir. On re-repeaute et 6 skieurs-surfeurs arrivent, timing parfait pour nous, bla-bla sympa et on file en leur laissant une bonne trace et quelques belles idées.
Au sommet çà souffle mais il ne fait plus aussi froid, la crête est très esthétique à défaut d'être bonne à skier, mais quelle ambiance avec les volutes de neige. Ensuite on plonge dans la forêt et le calme revient, la poudre aussi, d'abord des clairières planes immaculées (oui Toz je sais), puis la pente qui devient de plus en plus forte et du ski toujours plus jouissif à slalomer à mach burne autour des mélèzes, sans touchettes jusqu'en bas, le pied. On a une banane énorme, reste le retour par la route qui est laborieux avec cette poudreuse, mais çà nous permet de croiser des sorbiers étincelants et aussi un Chamois pas farouche. On arrive à ski au Pont Haut et c'est pas la foule pour aller à St-Dalmas à cette heure : 3km à pied, çà use, çà use... Heureusement une voiture me prendra à mi-chemin, cool. Il est temps de venir récupérer le copain, et une autre journée commence pour le retour à la maison.
Avec Alex on est enchanté de notre séjour en Tinée et on n'a qu'une envie, c'est de revenir vite, parce qu'il reste du taff et des pentes à skier, et des copains à revoir, et des restos d'après-ski à refaire... la bise à ceux qui nous ont accompagnés, et aussi à ceux qui nous ont inspirés, merci.