Départ : les Agudes (1530 m)
Topo associé : Cap de Pales, depuis les Agudes
Sommet associé : Cap de Pales (2241 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 711 m.
Ski : 1.2
Sortie du vendredi 1 janvier 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau pas de ventEtat de la route : sèche
Altitude du parking : 1530
belle poudre 20 à 30 centimetres sur les pistes qui ne sont pas damées
Altitude de chaussage (montée) : 1530
Altitude de déchaussage (descente) : 1530
Activité avalancheuse observée : néant
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Après un réveillon pantagruélique, il ne fallait pas trop en demander, aussi plutôt que de partir sur une randonnée sauvage où la trace à faire était probable, nous préférons nous orienter sur la station de Peyragudes afin de remonter tranquillement l’itinéraire de randonnée, une autoroute qui nous conduira sûrement au sommet... Hélas trois fois hélas en ce lendemain de fête, tous les collants pipettes sont HS, pas un seul volontaire pour faire la trace. Si le début est damé par les promeneurs et leurs toutous, il faut rapidement se rendre à l’évidence, la montagne est vierge de toute trace.
C’est donc moi qui m’y colle, la couche est conséquente et demande un effort certain pour remonter les pentes immaculées. Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen (que l’on peut traduire par : Les pleurs et les lamentations, les tourments et le découragement) cantate 12 de Jean Sebastien Bach, voilà en gros comment qualifier cette montée au sommet, toutefois le paysage est grandiose, c’est d’une beauté étourdissante. Il convient de prendre son temps pour ne pas trop s’essouffler tout en soignant les trajectoires afin d’éviter les accumulations dans des pentes trop soutenues qui pourraient partir en avalanche. Mais avec un peu d’huile de coude finalement le sommet est en vue.
Là-haut le panorama est magnifique avec de beaux petits cumulus qui décorent les plus hauts sommets, la température est largement négative puisque notre petit thermomètre indique -4°, cependant l’absence totale de vent et le soleil généreux nous permettent de pique-niquer en tout confort. C’est sur un fauteuil en gare de télésiège que nous nous installons face à la crête frontière des Pyrénées afin de soustraire à notre séant la morsure du froid glacial d’une poudreuse pulvérulente. La descente sera très belle sur des pistes qui, contrairement à notre dernière visite, ne sont absolument pas damées. Encore une fois, descendre sur ces pistes désertées et silencieuses a un côté surréaliste qui n’est pas déplaisant.
Le seul danger viendra de ces putains de canons à neige qui ont dû cracher de la glace toute la nuit... Cette neige artificielle ne se distingue absolument pas de la poudreuse alentour, à l’approche des tuyaux dressés vers le ciel il convient de redoubler de prudence car on passe du matelas triple épaisseur bultex à de la vitrocéramique sans transition. J’en ai fait deux fois les frais en prenant deux gamelles monumentales.