Départ : Station du Granier (970 m)
Topo associé : Mont Granier, par les barres de Tencovaz
Sommet associé : Mont Granier (1933 m)
Orientation : W
Dénivelé : 960 m.
Ski : 4.1
Sortie du dimanche 24 janvier 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel bleu, les oiseaux chantent et les gens se lèvent tôtEtat de la route : Enneigée dès 700m pour l'accès par Col du Granier. Pneus neige requis
Altitude du parking : 986m
Altitude de chaussage (montée) : 986m
Altitude de déchaussage (descente) : 986m
Activité avalancheuse observée : RAS. Nouvelle couche depuis le 23/01 mais toujours aucune plaque ou risque notable en montant.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Tencovaz | 986m | W | 10h30 | Poudre | Fraiche et légère sur 20cm | |
Couloir des barres | 1800m | W | 11h30 | Poudre | Spot déjà bien entamé dans sa partie gauche (en montant) | |
Champ sous les barres | 1750 | W | 12h30 | Poudre | Poudre 30cm |
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Lever tardif par manque de motivation. Je sais que je vais sortir mais je ne sais pas trop ou. Le soleil brille déjà haut, une belle journée s'annonce et la perspective de la ruiner avec le choix d'un itinéraire douteux accentue l'hésitation. Finalement je tombe sur le CR de morgann sur les barres de Tenconvaz. C'est décidé j'irais la-bàs, et à défaut de pouvoir y trouver le même coucher de soleil, je crois les doigts pour y coucher quelques virage sur une page vierge.
Arrivé au parking à 10h30, je scrute les barres avec attention. Une seule trace à la descente. Plutôt bon signe, la chute de neige de la veille a effacé les stigmates. Je démarre bille en tête en espérant pouvoir refaire mon retard sur les skis et être un des premiers à skier la ligne. Je double un randonneur, puis un autre, puis un groupe, et ça continue dans les bois. L'impression d'être Kilian Jornet (enfin toute proportion gardée, quand on traine des fats, on va rarement vite). Malheureusement dans les bois, je vois déjà des lascars ayant eu le nez plus fin et le réveil plus tôt qui dévalent la pente. Mes rêves s'évanouissent à chaque skieur qui passe. Ils s'évanouiront donc au moins 6 ou 7 fois. C'est toujours douloureux de voir ses espoirs mourir. Je les enterre sour les 30cm de poudre le long du chemin. Au niveau des barres, je continue de doubler, je ne lâche plus rien (alors même qu'un groupe de 8 vient de passer en descendant), je cours vers le sommet. C'est idiot, je sais mais le sentiment d'urgence me tenaille les entrailles. Le paysage, sa splendeur, son calme, sa bienveillance même ne suffisent pas à m'apaiser.
Au sommet, la vue est superbe. Les nuages se sont poussés pour laisser voir toutes les montagnes alentour. Vu d'ici tous les itinéraires, de toutes les montagnes semblent en condition. Il ne pouvait y avoir de mauvais choix aujourd'hui finalement. Je commence seulement à me détendre à la descente. Quelques sauts de barres pour épicer le tout. Ca permet également d'éviter les traces déjà faites. Ca sera bientôt le champ de bosses. Je franchis rapidement le passage final qui commence a être bien entamé par le ski de travers qui se laisse glisser. Et puis le paradis commence. Une envolé de 5m, la neige légère qui me récupère et des grandes courbes qui viennent découper la face. Il en reste encore pour moi, j'ai bien fait de courir comme un affamé vers le sommet. Je me régale. J'arrive rassasié à l'orée du bois et commence mon travail de bucheron pour rejoindre la voiture.
Un coup de téléphone m'arrête de mon élan. Mon frère me propose d'aller faire le Couloir de la Virgule cet après midi. La-bàs aucun espoir de faire la trace à la descente mais l'envie de s'amuser prend le dessus. J'accepte.
A suivre ...