Départ : Pralognan la Vanoise (Les Fontanettes) (1644 m)
Topo associé : Grande Casse, par les Grands Couloirs
Sommet associé : Grande Casse (3855 m)
Orientation : W
Dénivelé : 5150 m.
Ski : 4.2
Sortie du dimanche 2 juin 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau sans ventEtat de la route : noire
Altitude du parking : 1400m
Altitude de chaussage (montée) : 2000m
Altitude de déchaussage (descente) : 2400m
Activité avalancheuse observée : quelques coulées en après-midi surtout au dessus du fond d'aussois
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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grande casse | 3855-3100 | W | 15h | Moquette | Pas pire 3-4* | |
grande casse | 3100-2500 | W | 15h20 | Soupe | bof 2-3* | |
pointe du dard | 3200-3100 | SE | 10h00 | Moquette | Excellent 5* | |
col chevrière | 3000-2300 | S | 15h30 | Soupe | entre bof et pas pire 3* | |
pointes de la partie | 3300-3150 | S | 11h | Dure | faut faire gaffe 3* | |
Pointes de la partie | 3150-3000 | S | 11h20 | Soupe | Tendu 2* | |
retour l'orgère | 3000-2400 | S | 11h40 | Soupe | drôle 2-3* |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par cocok2)
Avec Maxime
pralognan - refuge du col de la vanoise - grande casse - refuge du col de la vanoise - traversée des dômes de la vanoise - refuge du fond d'aussois - couloir sud pointes de la partie - modane
Fin mai, au lieu de réviser le bac de français qui arrive à grands pas, on décide de fuir en montagne direction grande casse. On prépare un joli petit itinéraire mais Étienne va malheureusement nous quitter au milieu parce qu'en tant qu'élève sérieux, il va quand même réviser un petit peu!
Maxime et moi sommes tranquillement montés à pralognan en début d'après midi mais on doit attendre Étienne qui vient de plus loin et qui avait cours! Je crois qu'on ne ferra plus jamais une montée en refuge de jour! On se débrouille toujours pour arriver à des heures pas possible! On arrive donc vers les 22h au refuge, on mange un coup et on va directement se coucher, déjà tout contents de juste être en montagne.
Le lendemain je vais commettre une erreur que je ne reproduirai plus jamais, j'espère, de toute va vie en montagne!! On part raisonnablement tôt mais pas trop pour avoir les grands couloirs en bonne moquette! C'est une magnifique journée, il fait grand beau, il n'y a pas de vent, la grande casse est en bonnes conditions, tout est niquel quoi! On monte tranquillement mais au moment de mettre les skis sur le dos, je choppe un énorme coup de barre! J'étais déjà un peut malade avant de partir mais ça ne s'était pas trop senti jusque là. J'avance à 1km/h, je suis épuisé comme je l'avais rarement été, mais bon, rien ne presse et on se rapproche tout doucement du sommet! On arrive enfin! C'est magnifique! L'année dernière, avec Étienne, on était arrivés au sommet dans le brouillard et c'est la première grande casse pour Maxime! Il fait tellement beau qu'on décide de rester un moment la haut et c'est comme ça que je me suis retrouvé à faire une sieste, le 31 mai, à 3700m d'altitude, face contre le soleil, en plein après-midi, sans crème solaire... Quand je suis rentré au lycée, l'infirmière m'a dit que j'avais l'intégralité du visage brulé au second degré!
De retour au refuge, je me sent pas très bien et je vais me reposer dans le dortoir. J'hésite à juste descendre le lendemain et de les laisser faire la traversée des dômes sans moi!
Le lendemain ça va mieux et je suis motivé et je décide de repartir. Mon plus grand ennemi est désormais le soleil et... merde, il fait grand beau! Pour une fois j'aurai bien préféré une belle purée de pois, mais non, le soleil est bien présent et très motivé!
La montée à la pointe du dard ce passe bien! C'est beau quand même cette grande étendue glaciaire! la descente est pas très longue mais la moquette était parfaite! arrivés au col de pelve on remet les peau et on commence la montée interminable du dôme de chassefôret. C'est long et on à l'impression de faire du surplace! Cette foi-ci j'ai mis de la crème mais impossible de l'étaler du coup je l'ai laissée comme ça sur mon visage! On arrive au sommet de chassefôret, on enchaine par le dôme des nants et le dôme de l'arpont. Au moment de descendre de l'arpont, je me mouche un coup et du sang coule à flots de mes narines...
allons bon, pourtant je ne saigne jamais du nez! Je crois que je suis définitivement pas très en forme...
On continue un moment sur les arêtes du génépi avant de descendre versant ouest. C'est à cet endroit qui Étienne nous quitte pour redescendre sur Pralognan. Maxime et moi, rejoignons le col de rosoire pour descendre au fond d'aussois où on se prend une bière pour me remonter un peut! On est les seuls skieurs au refuge et le soir, les gens me regardent bizarrement! Je comprends pas pourquoi, oui d'accord on skie en juin ce qui peut paraitre bizarre pour des randonneurs, on est jeunes et en hors sac mais c'est pas une raison pour nous regarder comme ça! Avant de me coucher je passe devant un miroir et je comprends tout de suite pourquoi! Je ressemble bel et bien à un zombie! J'ai mes longs cheveux qui sont bien sales avec un mélange de crème solaire et de sang étalé sur mon visage pale et brulé! Whaa ça fait un petit choc quand même!
Le lendemain, on part de bonne heure pour avoir le couloir en bonnes conditions! On monte au col de la masse, je suis bien fatigué quand même tandis que max avance comme à son habitude à fond en sifflotant tranquillement le bon air de montagne! Le col du ravin noir est un peut fastidieux parce qu'on s'enfonce vraiment pas mal et on découvre enfin ce beau couloir qui sort à la brèche des pointes de la partie! à la montée on se rend compte qu'on est un peut trop tôt! C'est béton de chez béton avec même un peut de glace! à mon grand désespoir on attend au sommet, au soleil... ça allait en vrai, je me protégeait à fond! Au bout d'un moment, commence à descendre. Le haut était bien revenu et c'était bon mais en dessous il fallait faire des petites traversées piolet à la main pour rejoindre des zones moins glacées le bas quand à lui était devenu bon! à mon tour maintenant, le haut était encore meilleur avec une belle moquette, bon la glace au milieu on savait et le bas avait totalement transformée et c'était une gigantesque soupe liquide ou j'avais la drôle de sensation que des reptations allaient partir d'un moment à l'autre!
La suite de la descente était plutôt drôle mais si plus on descendait, plus c'était inskiable! On déchausse à 2400m et on fait la longue descente jusqu'à modane à pied pour chopper le train!