Départ : La Fouettaz (700 m)
Topo associé : La Grande Lanche, Combe NE
Sommet associé : La Grande Lanche (2110 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1550 m.
Ski : 2.3
Sortie du lundi 13 janvier 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau puis voilé.
Etat de la route :
Piste forestière ok jusque vers 1100m ( épingle en glace qui doit passer avec 4x4 ou bon pneus...)
Altitude du parking : 1100m
Sous 1500m, neige dure et beaucoup de relief *
1500m-1800m Darbelay NE poudre froide ***
2000m-1800m W Ebaudiaz dure bon grip ***
1800m-1550m NW pré Ebaudiaz poudre froide ****
Épaule NE Lanche 2000-1800m poudre froide ****
Face E directe Lanche 2110-1900m neige plaquée dure bon grip **
Puis trafollee quelques zones poudreuses dans la combe NE jusqu’a 1800m **
Altitude de chaussage (montée) : 1100m avec quelques déchaussages
Altitude de déchaussage (descente) : 1200m
Activité avalancheuse observée : ras ce jour, des fissures en pente raide NE sous la Lanche. Petites plaques fines près des crêtes.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Épingle 1100m-Darbelay-cote 2000 épaule NE Lanche-Ebaudiaz NW 1550m-epaule NE 1800/2000 A/R-sommet Lanche par arête NE-descente directe E puis combe NE-Darbelay
Y’a plus d’saison...
13 janvier 2020, alors que nous devrions être plongés dans la fièvre hivernale, affûtant l’appétit de nos larges spatules pour fendre le manteau froid et profond, nous voici réduits à rêver de s’étaler sur la moquette...Mais même si les conditions font plutôt penser à un printemps précoce, le soleil dans son solstice garde un profil plutôt bas, ne faisant que froler l’horizon, en rasant de près ces pentes que l’on voudrait revenues, il ne nous offre qu’une Moquette xxs, ou du carrelage ! Qu’à cela ne tienne, il faut s’adapter, et se creuser un peu les méninges...il doit bien rester quelques desserts poudreux qui n’ont pas trouvé dégustaskieur ! N’ayant rien trouvé dans le Bocuse du randonneur en trois volumes, je décide d’improviser la recette du jour avec les ingrédients que je trouverais sur place. Me voici sur les hauteurs d’Essert Blay ( non pas dessert blet), stoppé par une épingle farceuse qui avait cru bon se couvrir de glace...1100m, 13 janvier 2020, de la glace mais pas de neige, y’a plus d’saison ! Skis aux pieds, J’avance tant bien que mal sur une petite bande blanche au bord de la route. Une ligne discontinue en fait....Tel un échassier, je soulève mes pieds palmés pour avancer sur les aiguilles de pin. Un peu plus loin, bien que n’ayant plus de carrosse, le laquais d’en haut me salut et m’offre un petit pré enneigé. En voiture ! La randonnée peu commencer...après un petit déchaussage pour cause de raccourci trop optimiste, je rejoins les belles clairières du Darbelay. Au chalet communal, le serpent qui tenait lieu de fontaine a laissé place à un Pic-vert joliment sculpté dans le bois, l’arroseur arrosé ! Vers 1500m, la neige se fait froide et agréable dans ces pentes douces. Les ingrédients se mettent en place, le soleil est aussi de la parti même si par timidité il reste discret derrière un petit voile d’altitude. Je stoppe ma progression sur un petit col vers 2000m au pied de l’arête NE de la grande Lanche et décide d’enrouler l’épaule un peu plus bas pour rejoindre le versant W de l’Ebaudiat . Après quelques mètres pentus où je teste l’affutage de mes carres, je trouve enfin la poudreuse restée froide et ne peux stopper ma descente. Il ne faut pas s’arrêter de battre pour que la sauce prenne bien ! Stop vers 1550m. La recette prend tournure. Un petit aller retour de 200m sur l’épaule NE m’offre un bel insert de poudreuse entre quelques arcosses. Je gagne à nouveau mon petit col et attache mes ustensiles sur le sac. Une petite arête à pied, ingrédient indispensable pour ne pas finir en queue de poisson, et me voici au sommet de la Grande Lanche. Plein de foi et d’espoir, je quitte la croix par les pentes E directes sous le sommet. La croûte est heureusement portante, cela ne finira pas en pain perdu malgré ma chaussure gauche qui ne veut plus se verrouiller...Je passerai rapidement sur le haut de la combe NE qui est bien trafollee jusqu’à 1800m. Je rejoins enfin les prés où, jusqu’au Darbelay, je trouve de quoi saupoudrer ce joli dessert de sucre glace. Quelque soit la saison, Finalement, peu importe le contenant pourvu qu’on ai l’ivresse ! Photos à venir.