Départ : Hauteluce (Val Joly) (1215 m)
Topo associé : Rochers des Enclaves, par le lac de la Girotte
Sommet associé : Rochers des Enclaves (2465 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 2.1
Sortie du vendredi 6 décembre 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beauEtat de la route :
Sèche
Altitude du parking : 1215
Dure et gelée voir glace sous les canons de la piste de ski. Descente nickel après le passage de la dameuse.
De Colombe au chalet du berger, poudre restée froide ****
Au dessus, jusqu’à la cote 2113, portions croutées plaquées dure mais de bons passages en choisissant bien sa ligne ***
Croupe jusqu’aux enclaves dégarnies, nombreux rochers....
Versant W lac noir, plaques dures portantes et de nombreux reliefs dus au vent *
Couloir N sous le point 2110 poudre dense sur fond dur ***
Altitude de chaussage (montée) : 1215
Altitude de déchaussage (descente) : 1215
Activité avalancheuse observée : une plaque de fond en W dans les pentes raides au dessus du vallon du sallestet
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Topo jusqu’au sommet, descente vers le lac noir puis couloir N sous le point 2100, remontée au point 2113, descente N par l’itinéraire de montée
Enclave : nom féminin, territoire inclus dans un autre.
Loin d’être exclusif, Ce CR se veut inclusif. Le randonneur impatient à la recherche du spot du moment pourra y trouver ce qu’il cherche dans les conditions évoquées en prélude, l’amateur de beaux paysages pourra s’évader en plongeant dans les photos, et ceux qui ont un peu de temps à tuer pourront lire ce « conte » rendu... Une fois n’est pas coutume, me voici dispo un vendredi ensoleillé. ( Habituellement, ce sont les lundis pluvio-nuageaux-brumeux qui me sont réservés ). A la bonne heure ! Dans l’idée de profiter de cette belle journée en privilégiant le panorama, je décide de m’introduire dans cette enclave neigeuse entre Beaufortain et mont blanc. Les granges d’hauteluce étant trop basses en ces temps pré-hivernaux, c’est de la station au joly nom que je commencerai mon inclusion. Pas d’occlusion au départ, le transit est aisé car les remontées ne sont pas encore ouvertes, je ne fais pas la queue pour commettre mon forfait. Une fois passés les terrils de glace sortis des canons, la randonnée offre son vrai visage. On contourne un sapin, la nature apparaît dans sa splendeur, je suis en paix et je me sens pousser des ailes lorsque je dépasse les chalets de colombe. Les pentes orientées Nord on conservé une belle poudre froide, de la neige quoi! Oui mais de celles qu’on aime à fendre de nos spatules dans une explosion de cristaux étincelants...Calmons-nous, nous venons de nous introduire, il faut être patient. Au loin les curieux bulbes alignés du barrage de la girotte nous font économiser un peu de CO2, ça compensera ma montée en voiture...Sans retenue, je dépasse rapidement le lac qui lui l’est par son barrage. J’aperçois maintenant la croupe qu’il faut remonter comme le dit le topo. Mais les enclaves, celles que je vise, ce sont des rochers et elles portent bien leur nom. Le vent à pris un malin plaisir à déshabiller cette croupe, à tel point qu’elle laisse entrevoir ça et là de belles pilosités brunes et de belles roches qu’il faut contourner. Ici, la neige a laissé place à des plaques sculptées , durcies , ridées, quand elle n’est pas absente, dans un Labyrinthe minéral. Nous ne descendrons pas par là...le sommet atteint, le plaisir est pour les yeux. Le Beaufortain nous montre sa plus belle dent, d’une pointe percée, les Aravis coulent et s’enchaînent, et devant le roi Blanc qui trône, décolle d’un chasseur à la fenêtre la tête de la cicle...mais l’excursion n’est pas terminée, il faut redescendre maintenant. Outray par le spectacle de désolation qu’offrent cette croupe dégarnie et ces flancs durcis, je ne regagnerai pas la montagne d’en face par le col du Sallestet. Décision est prise d’abréger les ébats. Direction le lac Noir , puis, au bord du gouffre, un couloir oblique orienté nord que j’avais repéré à la montée. Un plongeon glissant donnant l’Impression de skier sur le lac. L’issue trop peu enneigée oblige à tracer une remontée allongée jusqu’à 2113m pour profiter au maximum des belles pentes Nord arpentées le matin, où l’extase attend mes spatules, dans la jouissance d’un blanc profond. Photos à venir...