Départ : Pont des Cottaves (1110 m)
Topo associé : Charmant Som, Boucle par Canaple
Sommet associé : Charmant Som (1867 m)
Orientation : E
Dénivelé : 945 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 16 novembre 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Pas un jour à oublier ses lunettes de soleil...
Vent disons..désagréable (pour ne pas dire un gros mot) à partir de l'Oratoire.Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1110m
Altitude de chaussage (montée) : 1110m
Altitude de déchaussage (descente) : idem (avec bcp de précautions sur les 30 derniers mètres)
Activité avalancheuse observée : RAS
Déjà un bon enneigement dans le secteur, sans sous-couche néanmoins. Par contre, les broussailles reprennent peu à peu le dessus dans l'ancienne piste de ski. Croupe sans problème mais partie sommitale bien décapée par le vent. Rochers et cailloux émergents. Ensuite, c'était tout bon. Neige restée légère mais débâcle amorcée vers midi. A moins que cette nuit la neige ne revienne en force, ce ne sera pas le bon plan pour demain.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Pont des Cottaves/Canaple/Oratoire/sommet en A/R
Jusqu'à présent, je n'ai rien commenté. Mais n'ayez crainte, j'ai tout lu. Vous m'avez fait rêver, vous ai envié parfois, réprimandé en silence... quelquefois. Mais maintenant que j'ai moi-même repris en main les bâtons spéciaux « pérégrine des neiges », je ne vais plus me gêner.
C'est que les preux chevaliers des neiges plus très éternelles sont de sortie certains depuis belle lurette, d'autres viennent juste de se réveiller (j'ai failli attendre!). Certains même ne s'arrêtent jamais. D'autres, en bonne groupie, je les attend encore.
Le soir, ces chevaliers à la joyeuse figure, une mousse à la main, s'asseyent autour de la Table Ronde made in ST, nous racontent leurs exploits, font miroiter des couloirs insondables et des pics audacieux, ajoutent des images renversantes de beauté et après une journée qui tient plus du marathon que de la promenade du Maître de Königsberg déclarent qu'ils se sont bien amusés. Moi, je glisse entre leurs récits mirobolants de petites promenades de santé – exploits pour la seule moi-même, et encore ! - qui ne font que rehausser leur légitime gloire. Qu'ils veuillent bien me pardonner si j'attente ainsi à leur légendaire modestie.
Ainsi ce jour, avec la timidité qui sied à chaque première fois et le raisonnement qui, lui, sied à tous ceux qui ne veulent pas bousiller leur journée, j'ai pris le chemin du Pont des Cottaves, vraie fosse à froid, qu'on pouvait soupçonner d'avoir gardé au frais la matière première sans laquelle une vie hivernale ne vaut pas la peine d'être vécue (cette assertion, comme toutes les autres d'ailleurs, n'engage que moi). Et oui ! Au Pont des Cottaves, il y avait tout ce qu'il fallait ce matin. Et tant pis pour ceux qui ont préféré la route.
Petit à petit, que de monde, que de monde ! Randonneurs, fondeurs, raquettistes, piétons. Mais au sommet, ça ne se bousculait plus, c'est le vent qui bousculait les rares « summiters » (je ne sais pas si on peut utiliser ce mot à 1800m...). Première sortie, premières onglées, premier dépeautage combat. Des fois qu'on aurait oublié que tout n'est pas toujours miel.
Mais que dire des bonnes sensations retrouvées ? Les mains qui reprennent vie, le souffle qui reprend le rythme, le silence sous la canopée, un parfum de liberté, le goût de la solitude au petit matin (vite perdu ici!) et, bien sûr la lumière sur toutes ces montagnes qui nous donnent tant.
Bonne saison à tous !