Départ : Col de la Croix de Fer (2064 m)
Topo associé : Pic de l'Étendard, Glacier de Saint Sorlin
Sommet associé : Pic de l'Étendard (3464 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 2400 m.
Ski : 2.3
Sortie du samedi 1 juin 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, très chaudEtat de la route :
OK
Altitude du parking :
1800Descente Aiguille de Laisse sur Etendard : moquette dans les bonnes orientations ****
Descente Etendard : bonne moquette à part les 50 premiers m, trafollé ****
Descente sous le brèche de la Cochette : moquette *****
Descente Aiguille de Laisse : **** au début puis pourri *
Descente Combe de Montfroid : névé plus ou moins pourri **
Altitude de chaussage (montée) : 1850
Altitude de déchaussage (descente) : 1850
Activité avalancheuse observée : Coulées sous les ski dans les pentes surchauffées
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Plan Suet, Combe de Montfroid, Aiguille de Laisse, Etendard,remontée sous la brèche de la Cochette, Aiguille de Laisse, combe de Montfroid
Sortie un peu ratée comme la contrepèterie du titre.
J'étais parti pour un grand tour que je n'ai pas réussi depuis 2008
Laisse/Etendard/Cochette/Aiguillettes de Vaujany
www.skitour.fr/sorties/pic-de-l-etendard,13897.html
Si j'avais un cerveau j'aurais compris qu'une journée caniculaire n'étais pas adaptée.
Et en plus je n'ai jamais été emballé par les canicules.
9° à la voiture en partant à 5h, j'y croyais modérément.
Le regel de la longue traversée du haut de la combe de Montfroid à l'aiguille de Laisse était mauvais, mais j'ai persisté.
Une bonne descente de l'aiguille de Laisse en neige déjà transformée aurait dû m'alerter que le retour serait compliqué.
Je voulais quand même faire au moins l'Etendard, qui est un joli but en soi.
La traversée sous le col de la Barbarate m'a redonné espoir, car la neige avait une bonne tenue.
C'est en remontant sous la brèche de la Cochette que j'ai (enfin) compris mon erreur. Dès le raide, la neige partait sous les skis.
Comme je suis un Breton teigneux, j'ai tenté à pied, mais le brassage m'a découragé et enfin la raison m'est revenue.
J'ai pensé à la remontée aux Aiguillettes et à la descente tardive sur le barrage. La suite m'a conforté dans mon choix.
Fin du délire et descente sur la voie normale en super moquette.
La retour, par contre, a été un calvaire.
Le début de la remontée sur l'aiguille de Laisse était complètement pourrie, heureusement qu'à un moment j'ai retrouvé une trace de remontée qui limitait l'enfoncement.
Arrivé sous l'Aiguille, un peu fracassé, je me dis : « Est-ce le châtiment ?
Et quelqu’un qui parlait dans l’ombre me dit : Non. »
J'entre donc dans la fournaise du futur Waterloo.
D'habitude le retour vers la combe de Montfroid est ludique : peu de pente mais une succession de petits vallons rigolos.
Là, c'était pourri jusqu'à la moelle. J'ai quasiment dû tout retracer en enfonçant. J'ai même failli remettre les peaux...
Heureusement la combe de Montfroid est plus pentue et en neige de névé correcte.
Si le but était de dissiper de l'énergie, c'est réussi !
Ça reste quand même une belle journée de montagne.
Les bons souvenirs persisteront et les mauvais deviendront finalement des bons.