Départ : Champhorent (1560 m)
Topo associé : Pointe Maximin, Couloir nord-est
Sommet associé : Pointe Maximin (3230 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 3200 m.
Ski : 5.1
Sortie du samedi 23 mars 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau mais terriblement chaud en ce début de printempsEtat de la route :
Nickel
Altitude du parking :
1582Transfo sur les versants qui voient le soleil. Bien conservée dans le couloir NE de Maximin, changeante dans le couloir E
Altitude de chaussage (montée) : 1413
Altitude de déchaussage (descente) : 1413 (plusieurs déchaussages dans le vallon
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
J1 : Montée à la Lavey le matin, couloir NE de la Pointe Maximin l'après midi J2 : Grand couloir E de l'aiguille de l'Olan, et redescente
J0 : 21h30, alors que j'étais tranquillement en train de ne rien faire chez moi, le téléphone sonne : "Allo Flo, j'ai crevé ma roue en arrivant à Grenoble, tu peut venir m'aider à la changer ?" Perfecto, il commence fort ce WE ! Une fois rentrés on prépare les affaires pour 3j à la Lavey qui s'annoncent sportifs.
J1 : Départ à 8h45 du parking, ça attaque direct avec une descente ski sur le sac. Après moultes zipettes/déchaussages, on parvient au refuge tant attendu et on est accueillit par le maître des lieux, aka le renard domestique du refuge de la Lavey. On visite un peu, on mange, et puis on repart aussi sec direction le couloir NE de la Pointe Maximin. Ça chasse bien jusqu'au pied, mais la suite est beaucoup plus physique. Dans une neige froide et bien profonde, on se relaie à la trace tel Armstrong et Landis dans le Galibier, la vitesse en moins.
On finit par sortir au col, et quelle vue ! Le couloir occidental de l'Olan juste en face (qui ressemble plus à une goulotte qu'à autre chose soit dit en passant), la Meije, la Barre.. Bon on voit des étoiles aussi, mais c'est peut être parce qu'on est rinçés ça: une bonne pause s'impose. On chausse les skis au dernier rayon de soleil de notre journée, et on plonge dans le couloir. Étonnamment, la neige est plutôt très bonne à skier, et permet de bien enchaîner les virages. La combe du bas est nettement moins bonne, vu son orientation elle a bien regelée en surface, ce qui rend le ski plus archaïque. M'enfin on a vu pire, on rentre épuisés mais heureux au refuge.
Deux mecs nous rejoignent, et partiront pour le col de la Lavey le lendemain. Quant-à nous, on décide d'aller voir ce que dit le grand couloir E de l'aiguille de l'Olan. N'étant pas super serein sur le remplissage, on prévoit tout le matos disponible : corde, corps mort, friends, piolets techniques.. Et comme si ça ne suffisait pas de se charger comme des mulets, le réveil est programmé à 4h du matin, couloir E oblige.
J2 : Réveil difficile as excepted, on s'engloutit le gâteau de semoule et cap sur le couloir E. Première surprise, la plupart du couloir étant en neige encore bien profonde, ça repart sur un traçage en règle comme la veille. Néanmoins, le cheminement dans le bas n'est pas super compliqué à trouver, ça passe un peu de partout. On se fait rejoindre par le soleil 100m sous le ressaut en glace, peccable. Mais là, les complications commencent. On se pointe sous le ressaut, qui est en fait un mur de 15m à 80° sans un pète de glace.
Aller c'est parti, on a bien fait d'amener tout notre matos ! Ça sort toute la panoplie du grimpeur mixte moderne : du mental, des protects branlantes et de l'engagement ! Après une longueur riche en émotions, on prépare le corps mort pour la descente. Sauf que cette petite plaisanterie nous a fait perdre un temps précieux, et le couloir commence à vraiment bouillir. On monte 100m plus haut, et au dessus du ressaut suivant on décide de faire demi-tour : ça chauffe trop, et puis c'est vraiment hyper long ce couloir ! Chaussage des skis, un bout de descente, déchaussage, rappel, rechaussage, et enfin ski dans les grandes pentes inférieures.
Retour à la cabane sans trop pousser, nickel Michel. Ce joli but ayant mit un coup à notre moral d'acier, on décide de rentrer direct et d'aller faire un sport moins ingrat le lendemain. Le retour dans le fond du vallon est un peu pénible mais passe encore moyennant pas mal de poussettes et quelques déchaussages plus ou moins long.
Comme d'hab, on planifie un WE et on fait rien comme prévu, mais on se sera bien marrés dans ce Vallon sauvage des écrins. Pour le couloir, on y r'viendra bien pour faire les 400m qu'il nous reste.
Vidéo du WE :