Départ : Comburce (1190 m)
Topo associé : L'Etale, Couloir Chauchefoin, en boucle par le Coillu
Sommet associé : L'Etale (2483 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1020 m.
Ski : 4.2
Sortie du dimanche 4 février 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand bleu et froid à 7h15 puis arrivé de nuages d'altitude vers 9h30Etat de la route : Bien pour un dimanche matin
Attitude du parking : courtois voir chaleureux avec ces 1187m
Altitude de chaussage (montée) : 1187 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1187 m
Activité avalancheuse observée :
grosse avalanche au fond de la combe du nant de la Blonnière
grosse avalanche au pied du Chauchefoin
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Combe | 1180-1800 | W | 7h30 | 10 à 30 cm | Poudre | sur fond dur très dur. |
Coillu | 1800-2050 | N | 8h30 | 30 cm | Poudre | sur fond dur très dur. |
Chauchefoin | 2200-1180 | W | 11h30 | 30 à 10 cm | Poudre | sur fond dur très dur. |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec LeBombé, LeBref
Suivant les principes d’un caillou gaulois, oui j’aime écouter éructer les minerais, c’est la fer et rôt touch, voici donc les élémentaires d’un vrai bon CR :
Nous sommes partis du parking à 1187 m à 7h30. Brrr il faisait froid. 10 cm de neige fraiche et légère délicatement déposé sur un fond dur. Remontée le long d’un agréable sentier sur pratiqué et entrecoupé de rigoles plus ou moins profondes. Une large avalanche suit tout du long le court du nant de la Blonnière. L’épaisseur de neige fraiche passe à 30 cm au pied du couloir du Coillu. Remontée ski aux pieds à mi couloir puis ski sur le sac jusqu’en haut du Chauchefoin. Les crampons sont bien utiles vu le fond dur qui surgit au gré des virages et dérapages de nos prédécesseurs. Descente du Chauchefoin agréable sur les 2/3 supérieur avec de-ci et de-là des pièges de neiges dures et autres boulettes. Faut ouvrir les yeux et les bons. Dans l’étroiture, les dalles commencent à ressortir. Au pied du couloir une belle grosse avalanche à bien mâchurer le terrain de jeux. Un bon 30cm de neige légère arrive à faire oublier par de trop rares moments un fond très dur voir désagréable à te faire descendre les chaussettes. Retour à ski au parking avec un ou deux passages sangliers sur la fin.
Voilà c’est fini….
Ami puriste et naturiste ne va plus loin la suite n’a aucun intérêt skiistique, passe ton chemin et ton âme restera sauve et pure.
Ami pervers et torturé de l’âme et du couteau, tu as été déçu par ce début de texte fade et sans vice, rassure toi, dégaine ton mousqueton la suite est pour toi.
Ah Ah Ah… c’est au vrai moi de s’exprimer sans filtre mais avec gauloise... rit par Toutaski.
En cet après-midi dominical je suis seul face à mon écran, je la tiens, je l’ai bien en main... Les voies de l’inspiration m’habite, je ne vais pas la lâcher et cette fois j’irais jusqu’au bout… Non ne vous inquiéter pas vous n’êtes pas sur un site d’exhibitionniste en manque de reconnaissance, quoique… vous êtes bien sur SKITOUR… et je parlais de cette sortie que j’essaie veinement de rentrer depuis quelques temps, rapport à mon inspiration et à mon pointeur difforme à tiques.
Avec cet hiver bien pleigeux, oui… c’est bien une contraction et un presque anagramme pour la suite de la saison, j’aurais pu en rentrer une palanquée. Oui mais voilà, déjà je me suis fait bobo. Comme disait ma grand-mère qui était une sainte et personne ni touche : « la neige c’est comme avec les filles, à force de trop vouloir en brasser, on s'en prend de belles, des pelles ... P-E-L-L-E-S». Et là j’en ai pris une sévère… décembre out.
Avec le retour du mieux vous auriez pu avoir droit au pire. Mais à chaque sortie potentiellement rentrable, j’ai toujours eu un bon prétexte pour ne pas le faire.
- Une virée à Aillon avec LeClem dans une neige de cinéma : déjà rentrer sur Skitour, bande de bons narrateurs précoces… attention contrepèterie de bas niveau, de 0.9 à 1.3m pour les plus grands.
- Une petite promenade avec ElConceill sur les crêtes de Margériaz : la bière a eu raison de ma faible motivation.
- Une sortie dans au Morbié avec Dzeus et Jeannot : là, j’avais un mot du Docteur… je ne veux pas me la raconté mais c’est vrai d’ailleurs il le jura.
- Un beau week-end dans le Briançonnais : un plantage en règle du PC et les bouchons transalpins m’ont vaincu et c’est vraiment beaucoup pour une petite monture comme moi.
Bref aujourd’hui c’est le jour J, la D-Day comme on dit en passant sous le pont de l’Alma dans la langue de j’expire.
J’avais promis à mes 2 habituels compères, oui ils ont des enfants, de les accompagner dans les Aravis. Ils avaient une bringue dans le coin donc ils ne voulaient pas trop de déplacement… ils sont mignons c’est 2 choupinets…
Dzeus a eu beau tenter de me pervertir par des invitations foudroyantes et des mises en garde si lestes que j’eus toute la peine du monde à les esquiver. Au charme de la pointe de la grande combe il ne faut point que je succombe.
Allez les manuels, en Marche, c’est décidé j’irai dans la Yaute. L’objectif : le Bordel à Couillus… A cette invitation de mes comparses, ils aiment aussi les Zorro à trismes, des sentiments antagonistes m’envahissent. Oui… oui… on va se fendre la tige. Non…non… je vais me faire éroder.
Allez vaille queue vaille, on ne vit qu’une fois à Prètou et ailleurs aussi. Je m’apprête, je mets ma tenue de bal, oui … je commence toujours par mon caleçon, la gauche d’abord. Sur l’insistance du Bombé je prends mon matos de ski de rando… pourquoi pas, ce doit être une rencontre à thèmes.
Je quitte mes Bauges excité comme une puce sous amphétamine… Rendez-vous à Combourse… tout un programme… Mes compagnons de gaudriole sont déjà là. Pour un jour comme celui-ci, être à la bourre me semblait être une évidence. Je croise en premier LeBref qui me fait part de son étonnement quand à mes choix vestimentaires. LeBombé, lui il a croisé mon regard, il me toise droit dans l’essieu, il a deviné mes envies, maçonnerie… il a lu un mot et ce moellon, il a lu brique. Il a compris, mon pavillon de banlieue a encore joué des tours. Il s’empresse de me ramener à la glaciale réalité de cette aurore dominicale. Il me fait froidement remarquer qu’il faudrait vraiment que je soigne cette déficience auditive d’origine solitaire. J’accepte, il a gagné, c’est une réussite. Je me change aussi vite que possible et on se lance dans cette belle combe où baisse la température.
C’est parti. Dans la joie et l’allégresse, fini la sombritude le jour c’est levé. La montée est une formalité, non pas à remplir car sinon on appelle ça un mariage, mais à gravir… 1000 m ce n’est ni de la Suze, ni de l’amer à boire. Pour absoudre nos péchés et faire pardonner nos absences aux offices dominicaux, cette monté fut bercée par quantité de quantiques revisités dont j’ai le secret. Si tu aimes les folles de la messe et que tu as le pieux gout du divin, rejoins-nous…
C’est au cours d’une courte pause au sommet du Chauchefoin que nous purge plonger dans nos âmes et vider nos sacs sur ce coin de montagne. Il faut dire que c’est beau mais aussi admettre que malgré sa beauté, l’Aravis se ment.
Sur ces belles pensées notre Bombé vide à son tour son sac et il se répand façon puzzle sur le sommet du couloir : et que ma pelle je la jette par-là, mes gants et mes lunettes par ici, le tout agrémenter d’une glissade non contrôlée pour essayer de rattraper l’échappée de son fatras. A chacun ces casseroles lui c’est au moins une gamelle sans adhérence par an.
En plein descente, au débouché du Coillu en passant par la Moraine, on croise 3 beaux capitaines. Ils trouvent la descente un peu vilaine, moi je trouve ça beau, les 3 capitaines avec les leurres réussissent à convaincre sans gloire mes acolytes sans talent qu’il vaut mieux commencer par du large pour finir dans de l’étroit, plutôt que l’inverse. Quelle infamie, bande de jouvenceaux, vous ne connaissez rien au plaisir... Malgré mes remarques et mon tact fin et délicat, plus rien ne les fera changer d'avis. Nous finirons tous dans l'étroit, là où l'or git...
Bon ce n’était vraiment pas la journée que mon esprit jouisseur espérait… mais ce fut bien quand même