Départ : Le Grand Thiervoz (le Merdaret) (1040 m)
Topo associé : Signal de Tigneux, Petite Valloire, Couloir du Fond, combe de Tigneux
Sommet associé : Signal de Tigneux (2252 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1280 m.
Ski : 1.3
Sortie du samedi 6 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps, chaud au soleil, quelques rafales espacées sur les crêtes, nuages lenticulaires et moutonnés apparaissant dans l'après midiEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1074m
Altitude de chaussage (montée) : 1250m
Altitude de déchaussage (descente) : 1350m
Activité avalancheuse observée : fissures de reptation en versants S, parfois à l'état de fissure, parfois à l'état de retour à l'herbe - plaques en versant N principalement aux abords des rochers
Jusqu'à l'altitude atteinte, manteau neigeux bien stabilisé grâce à la pluie suivie d'un regel nocturne. Surface striée de ridules et goulottes.
Je mets une skiabilité "correcte" pour faire une moyenne car au-dessus de 1650 c'était excellent, dessous catastrophique. De toutes façons, cette course nécessite un très bon enneigement pour que la raide piste en forêt soit agréable à skis.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Avec caroline
topo + montée Montagne de Tignieux
Je m'étais tant réjouie! Une sortie cougar avec Antoine, mon voisin, mais néanmoins ami, vous pensez ! Pour éviter l'irréparable, j'avais même trouvé un chaperon en la personne de Caroline toujours disposée à prêter main forte. Antoine, lui, avait son garde corps Nox, encore plus fidèle. Le risque était donc zéro de ce côté-là, mais ça n'empêche pas de fantasmer, non ? Las ! Un accident dentaire du plus mauvais effet, arrivé aussi soudainement que le redoux par les temps qui courent et, avec le même effet dévastateur, anéantit en une bouchée mes rêves. Adieu veaux, vaches, cochons et couvées, sourires assassins, vie et sandwich mordus à pleines dents. Que faire ? Rien. (haussement d'épaule fataliste). La montagne, elle quelle que soit son état, console de tout.
Comment, déjà un groupe en partance pour la Petite Valloire ? Si maintenant, mêmes les ruelles les plus tordues de Belledonne deviennent des boulevards ! (haussement d'épaule résigné)
Comment, l'enneigement n'est pas assuré dès le départ ? Faut traîner ses chaussures du dimanche dans la boue et les crottes de cerf ? (haussement d'épaule dégoûté)
Une fois sortis de la forêt, les épaules se tranquillisent. C'est qu'il y en a de plus belles et justement de tranquilles qui se profilent sur le ciel pur en rive D du vallon. De l'autre côté, c'est sublime, c'est plâtré, ça fume, ça vante et vente ses corniches. Nox folâtre, Antoine découvre, Caroline et moi on redécouvre.
Le groupe qui nous précède entame la montée de la première épaule venue qui, si blanche, risque bien de cramer au soleil déjà chaud. De temps en temps, une brise désinvolte effleure la beauté.
Suivons donc ces gens apparemment avisés. Ils nous mèneront à la Montagne de Tigneux.
Mais un haussement se fait à deux épaules. Nous dévalons la moquette de la pente S de la Montagne de Tigneux jusqu'au creux du vallon. Repeautage, épaules toujours tranquilles. La combe de la Petite Valloire, orientée W, est restée dure avec de gracieux plis qui la revêtent d' un drapé élégant. Pour m'y agripper, j'opte pour le confort des couteaux, opération délicate dans la pente dure gondolée (haussement d'épaules excédé).
D'épaulettes en épaulettes dodues, le dit « Signal de Tigneux », notre seconde épaule, est atteint sans encombre et promet une descente des plus agréables. Quelques rafales de vent nous font la grâce de s'espacer suffisamment pour ne nous causer nul désagrément pendant que l'on plonge le regard dans le vallon de Tigneux, un désert blanc avec le chalet des Mées comme sentinelle tapie sous la neige.
La descente n'est que plaisir, velours dans les orientations S, encore bien dure en W.
Hélas, arrivés sous le chalet de la Fouetterie, on aura mangé notre pain blanc. Le reste n'est plus que lutte contre le carton. Et mon ami Antoine fait une mauvaise chute et déplore une douleur au genou. (haussement d'épaule navré). A 1350m, on jette l'éponge et les skis sur le sac. A la voiture, on jette une bière là où il se doit.
Voilà comment se passe et se termine une sortie cougar à ma façon. Vivement Antoine que tu te rétablisse et que je reprenne figure humaine afin que nous allions à nouveau tous ensemble avec Caro et Nox vers de nouvelles beautés.
(photos 2 et 6 d'Antoine)