Départ : la Bérarde (1720 m)
Topo associé : Les Rouies, par le glacier du Chardon
Sommet associé : Les Rouies (3589 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1870 m.
Ski : 3.3
Sortie du vendredi 14 avril 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, regel à partir de 1900 m, très chaud dans la journée, léger vent près du sommet. Etat de la route : ok
Altitude du parking : La Bérarde
Fine couche de poudre sur le plateau sommital, sinon transformée d'excellente facture sur tout l'itinéraire (juste un tout petit peu collante sur la fin, mais c'est pour faire la fine bouche).
Altitude de chaussage (montée) : 2100, en montant rive gauche.
Altitude de déchaussage (descente) : 1930, Plan du Carrelet, en descendant rive droite.
Activité avalancheuse observée : quelques coulées des jours passés, un éboulement mi-neige mi-cailloux en Est, sinon rien, manteau apparemment très stable, et glacier vraiment bien bouché.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Rémo Barbaruli)
Que faire après 3 jours d'état grippal avancé suivi de 4 jours de toux à décrocher la machoire d'un tuberculeux invétéré ?
Eh bien, aller prendre l'air en altitude, comme par exemple aux Rouies pardi ! Et là, en plus, avec la chaleur, on aura l'ambiance station balnéaire, idéal pour le poitrinaire que me voilà devenu...
Dodo au refuge du CAF, départ à 5h10, on est prêts à en découdre avec la grosse montagne !
Oui mais voilà, les sacs sont quand même sacrément lourds, et la marche jusqu'au Plan du Carrelet ne dénivèle toujours pas plus... Je tousse comme pas permis. Heureusement le passage du Vénéon à gué, pieds nus, nous réveille bien (depuis, la passerelle a été tirée).
Oui mais voilà, je négocie moyennement la montée rive gauche, et nous voilà à nous battre avec les arcosses. On finit par chausser vers 2100. C'est de nouveau assez plat, et soudain nous voilà au soleil ! C'est bien le soleil, non ?
Oui mais voilà, juste avant le passage un peu raide pour accéder au glacier du Chardon, gros coup de chaud, pause obligatoire. On repart, en t-shirt, on sue et je tousse ; au moins ça monte.
Oui mais voilà, Cec se rend compte que son appareil photo est tombé de sa poche. On continue, on a déjà complètement explosé l'horaire, on le retrouvera bien à la descente.
Oui mais voilà, gros coup de fatigue juste avant le plateau sommital, je respire mal, je m'assois, puis me couche dans la neige, puis... m'endors ! (ça c'est une première !). On repart en laissant les sacs - aucun risque d'avalanche sur le plateau. On avance très laborieusement. Il doit rester 800 m de plat et le petit mamelon final.
Oui mais voilà, trop c'est trop, je jette l'éponge. Tant pis pour les Rouies, ce ne sera pas pour aujourd'hui. Demi-tour, avec un peu d'amertume (et de glaires) dans la bouche.
Heureusement, la descente s'avérera exceptionnelle, la neige bonne de haut en bas, au soleil, personne, une incroyable sensation d'espace. En plus on a retrouvé l'appareil photo !
Re-Vénéon, re-chemin-qui-n'en-finit-pas jusqu'à la Bérarde, où l'on passera la nuit. Repas sympa avec deux Valaisans et une Roannaise.
Oui mais voilà, juste avant de s'endormir, Cec dit :
"Tu sais, là où on a laissé les sacs ?
- Oui...
- Eh ben, on n'a pas récupéré les couteaux !
- Ahhhhhh !!!!"
On avait prévu de rester dans le coin (Brèche de la Meije, Col du Replat, Casse Déserte, apparemment tous en bonnes conditions), mais je finis par admettre que ça n'aurait pas été raisonnable. Autant tousser à la maison...