Départ : La Florence (Route de Prodin) (882 m)
Topo associé : Grands Moulins, Face Nord-Est
Sommet associé : Grands Moulins (2495 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1350 m.
Ski : 4.1
Sortie du dimanche 19 mars 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Eclaircies, plafond nuageux à 1500 qui remonte au fil de la journéeEtat de la route : Noire
Altitude du parking : 1170 m
Altitude de chaussage (montée) : 1170 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1170 m
Activité avalancheuse observée :
Le couloir ne regèle pas/peu, "grêle" dans le couloir
Grand couloirs, il ne faut pas descendre trop tard, ça chauffe beaucoup, sluff mais très bonne tenue dans l'ensemble
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Parking -> source Jourdon | 1170 - 1700 | NW | 7h45 | Irrégulière | Neige éparse dans les bois, molle et humide | |
vallon sous la crête du Gargot | 1700 - 1900 | NW | 10h | Transfo lourde | Neige mouillée jusqu'à l'entrée du couloir | |
Couloir NW | 1900 - sommet | NW | 11h | Irrégulière | Neige mouillée dessous et croûte gelée en surface | |
Grands couloir | sommet -> 1700 | NE | 12h | Moquette | Rester sur les contreforts NE, neige à l'ombre = vitre |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Antoine
Identique au topo, montée par couloir NW et descente grands couloirs NE
Impossible de se décider ce samedi soir, personne n’est d’accord, les deux grenoblois Robin et Marius sont ultra chauds pour un truc qui pique vraiment, Paul se plaint d’avoir mal partout et d’avoir la conditions physique d’une moule à marée basse, et Antoine commence à rendre les armes et baratine avec son truc de cochon pendu, il appelle ça la highline.
Après 22h, on sait que les deux Grenoblois vont taquiner du 5.4 dans l’écharpe nord de l’Etendard (qu’ils ont réussi avec brio, bravo à eux !), que Paul va roupiller le matin, et qu’avec Antoine on préfère rester plus sages : direction Grands Moulin, couloir NW.
Matin morne, énorme flemme, les virages s’enchainent au dessus de la Rochette et point de trace de neige. « Je t’avais dit, le vélo c’était mieux ». C’est pas encore la saison pour cueillir du Perce-neige, tais toi et roule !
On se gare vers 1150m. Approche dans les bois, on suit une piste, neige – caillou – humus – caillou – humus – neige, on insulte un peu au passage les ingénieurs low-tech qui nous offrent des fixations qu’on chausse en 8min28 approximativement, sympa quand on joue les trappeurs dans la forêt. Le ciel se découvre, on prend vite de l’altitude dans les bois, et l’Arclusaz se dévoile à travers les dernières branches. C’est beau chez nous quand même …
Remontée du vallon sous la crête du Gargoton, bifurcation plein sud pour atteindre l’entrée du couloir. Neige portante, molle, qui permet de faire de jolies marches. Le bestiau avec son mètre quatre vingt au garrot passe devant, j’ai l’impression d’enjamber une clôture électrique à chaque pas vu la taille des marches, mais bon pas le droit de se plaindre …
La qualité de la neige est parfaite pour la montée, la surface croûtée s’épaissit avec le dénivelé, mais le regel quasi inexistant sous 2200 nous laisse un petite surprise : ça joue les grand garçons avec les piolets, mais aucun n’a pris de casque. Pas besoin de donner la leçon aux petits jeunes, un glaçon de la taille non négligeable d’un avocat en pleine adolescence est venu sonner à la porte, et me fournit la leçon de la journée. Protège la tête corniau ! On passe le ressaut au dessus du coude qui fait office de cascade de grêlons, et est bien d’accord que redescendre ici sans rappel (les petits malins ont signé un RTT aux baudards et à la corde qui bronzent dans le coffre) ... ça risque d’être très très … touchy
Le sommet approche, la vue est vraiment géniale, quelques nuages baignent les crêtes et pointes alentours, et voir la Chartreuse et les Bauges depuis Belledone, c’est SWAG !
Descente dans les grands couloirs sans trop tarder vu la purée qui vient du sud, les pentes chauffées sont vraiment plus alléchantes que la piste de curling 5.1. J’en profite pour jouer les Seb Montaz et sortir l’artillerie lourde et mon prototype stabilisateur 2.0, tout ça pour filmer Antoine avec une dégaine Skitoureur 52 ans++ !
Le temps de se retourner au bas de la pente pour admirer nos 2 seules traces sur le tapis argenté, et la montagne disparait dans la brume …
Grands Moulin, on reviendra !