Départ : L'Airette (740 m)
Topo associé : La Tuile, versant E
Sommet associé : La Tuile (2294 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1630 m.
Ski : 2.1
Sortie du dimanche 5 mars 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Belles éclaircies, puis dégradation jusqu'à la pluie au retourEtat de la route : dernier kilomètre enneigé
Altitude du parking : 1112 m
Altitude de chaussage (montée) : 1487 m
Altitude de déchaussage (descente) : environ 1400
Activité avalancheuse observée : ras
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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forêt | 1100-1650 | E | 9h30 | Irrégulière | De la tourbe, de la neige, du portage pour tous les goûts * | |
prairie chalet du Charvan | 1650 - 1900 | E | 11h20 | Poudre lourde | Neige mouillée, ça botte mais ça monte sans soucis *** | |
Chalet du Golet - sommet | 1900 - 2260 | E | 12h20 | Poudre tassée | Poudreuse dense, très agréable **** |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Antoine, Tequila
Départ depuis Montlacon, forêt puis retour sur itinéraire topo
Samedi soir - 22h08 : Entre monter soutenir fifi au Trocadéro et aller chatouiller un risque 4 en altitude, le choix est quand même vite fait : Au vu du BERA, une pente douce sous 2200 m conviendrait parfaitement, La Tuile versant E sera retenue, faute de se lancer vers le Grand Arc. Même avec ces conditions, plutôt devenir unijambiste que d’aller faire du ski de fond !
Dimanche - 6h35 : Le colocataire Max resté à Grenoble se plaint de maux de têtes, impossible de faire du ski. Aller Maxou, tout le monde sait que tu veux rester devant auto-moto avec un bol de snacks et une 16. La sortie se fera avec deux Cretinon : la pilosité ne permettant pas de les différencier, l’un monte avec des skis et l’autre sur ses quatre pattes.
8h10 – Antoine monte dans la voiture, la chienne Tequila, n’ayant pas son permis et ne sachant pas lire un GPS, se résigne à monter à l’arrière. Skis : OK, Casquette communiste : OK, drone : Ok, pâté : OK. En voiture Simone.
9h02 – Tequila aurait dû prendre le volant ou la carte, on arrive sur un parking perdu, sans aucun signe de chemin. La trace GPS skitour était plus basse ... Tant pis, on n’est pas là pour la poudre, prêt à sortir le sécateur et jouer au sanglier droit dans la forêt.
9h20 – Antoine s’imagine un contrat avec Yann Arthus Bertrand et fait le malin avec son drone. On profite des supers couleurs, au-dessus de 1000m, les cimes des arbres sont poudrées et celles des sommets sont baignées dans un linceul cotonneux. « Tequichou » est aussi cabotine que le maître et se fait photographier sous tous les angles.
9h40 – Tout le monde comprend qu’on ne va pas pousser mémé dans les orties en passant par la forêt, la pierre à fusil servirait plus à affuter une machette que les carres. Une vague trace de peinture signalétique tous les 10 bornes nous nargue : Soit on est vraiment bigleux et incapables de trouver un chemin, soit le garde forestier du coin est un petit rigolo. 400 m de marche d’approche dans un bois humide et boueux, c’est que du bonheur.
11h03- On retrouve une route, on peaute enfin, 1500m. Comme tout bon étudiant ingénieur qui se respecte, Antoine remet ses connaissances en question et voudrait vérifier la valeur de l’énergie de rupture du carbone lamellé. En effet, soucieux de son esthétique et voulant coller à l’image super sportive du randonneur, monsieur se targue d’une vieille paire de bâtons de skis de fond.
Reproduire le test du mouton de Charpy sur le terrain, quelle bonne idée ! Antoine fait donc subir un effort tranchant à son bâton sur le rebord de son ski, ce qui d’après lui permettrait aussi de faire tomber la neige bottée sous les peaux. Et le test est parfaitement réussi ! Le bâton gauche qui lui a servi d’éprouvette est maintenant en 2 partie, et puisque l’homme est con-sciencieux, il entreprend de vérifier les incertitudes, et nous pète le bâton droit 20 mètres plus loin. Heureux, Toinou est maintenant mancho des deux bâtons, se tourne vers le chien et moi : « t’façons les bâtons c’est que du mental ». Et ajoute cette belle parole de notre cher fifi : « je ne me résignerai pas ! ».
12h06 – Deux traces nous précèdent, on sort de la forêt vers 1700, le temps est clairsemé mais on préfère ne pas trainer. Antoine justement a une dégaine de bagnard avec ses deux bouts de bâtons pendant, mais les lunettes et la casquette Che Guevara vissés, il ne se résigne toujours pas. L’étoile rouge d’ailleurs, Tequichou la voit d’un bon œil et songe à une collectivisation des biscuits et d’une goutte d’eau. Antoine n’est pas là pour niaiser, Tequichou on mange plus tard.
12h57 - Les deux traceurs à la descente croisent notre chemin 200 m sous le sommet, et godillent de façon indigente pour saloper la pente intouchée (c’est pas vrai, merci pour la trace d’ailleurs !). Sommet de la Tuile, le vent nous met une claque passée l’arrête, la vallée nous tend les bras et chauvins, on scrute les alentours de Planaise – La Chavanne pour voir la maison. Ca caille trop, la vallée on la connait, direction la voiture !
13h15 – Je teste enfin mon stabilisateur gopro (la vidéo arrivera plus tard !), ça fonctionne enfin, Tequichou a du mal à nous suivre, mais neige pas si dégueu, une poudreuse dense **** du sommet pour virer sur du mouillé*** vers 1900 avant la forêt. On retourne dans celle ci, Yann Arthus Guevara joue les guérilleros et ne veut pas déchausser, skier les souches, c’est un principe chez lui.
13h32 – Killian jornet n’a qu’à bien se tenir, il n’y a pas que lui qui courre dans les bois ! Antoine avec ses skis mal accrochés qui ressemblent à un carquois de gosse, c’est fascinant à voir, ça se coince dans toutes les branches. La neige a bien fondu, on descend dans un marécage à 30°, bucolique.
14h05 – Voiture : « Une heure pour aller au Trocadéro, Tequilla c’est toi qui conduis cette fois ! »