Départ : Celliers (1370 m)
Topo associé : Col François, par la Combe des Plans
Sommet associé : Col François (2495 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1145 m.
Ski : 2.1
Sortie du mercredi 25 janvier 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps sans nuages. Plutôt froid. Vent tempétueux au sommetEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1370m
Altitude de chaussage (montée) : 1370m
Altitude de déchaussage (descente) :1370m
Activité avalancheuse observée : néant mais pas mal de ruptures de plaques antérieures notamment sous les couloirs des Aiguilles de la Balme
Neige excellente jusqu'à l'embranchement de la Combe des Plans puis beaucoup plus trafolée. Quelques caillouxx émergents sous le col mais facilement évitables
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Avec Colette, Gaetan, Ibrahim, Jean, J. François
Excusez-moi Cévenol38, vous vous êtes fendu d'un parfait CR de la journée d'aujourd'hui, mais, nous, c'était hier et hier n'est pas aujourd'hui et, vous savez bien, faut toujours que je mette mon grain de sel et, ce col, j'ai des choses à en dire et aussi hier a été riche en émotions en tous genres. Donc :
RDV 9h30 à Feissons. FEISSONS, pas "faisons" ou "fessons" comme je l'ai vu écrit : ceci nous donnerait une journée un tantinet différente. Arrivèrent de Tarentaise Colette, Ibrahim et J. François, de la région lyonnaise Bernard, Gaetan et Jean et moi, surgie de nulle part, mais sachant où aller, entourée de tant de sexygénaires fringants. Dans l'équipe Tarentaise un janissaire, dans la lyonnaise un poitrinaire, les dés étaient pipés à l'avance.
Ma proposition A de Mont du Fût fut réexpédiée dans ses limbes d'une chiquenaude sous des prétextes fallacieux de "difficulté". J'aurais pourtant tant aimé suivre les traces parfaites de Filou38, mais il ne sera pas dit que je suis la Margaret Thatcher de la randonnée. Aussi, dans un souci d'apaisement, je sors mon plan B, le fameux col François. Personne n'y voit d'objection: avec un nom pareil, il y en a pour tous les bords, politiques ou apostoliques. D'ailleurs, personne n'a su me dire qui était ce François-ci. Mais, par les temps qui courent, je propose que l'appellation de ce col, fort joli au demeurant, soit modifiée ou, du moins, précisée. On peut l'appeler "col Fan", ce qui serait un hommage à un grand skieur devant l'Eternel et que tout le monde connaît. Ou encore, je l'appellerais volontiers "col François Villon" poète à l'esprit aussi pertinent que facétieux qui, au 15e S, se posait déjà LA question écologique et skitourienne par excellence, à savoir, "Où sont les neiges d'antan ?" Et aussi : ce col François laissé en l'état, risque d'être récupéré politiquement par un quasi homonyme du poète ci-dessus et qui est, lui, un anti-poète de toute évidence.
Mais, je m'égare, et ça, ce n'est jamais bon pour une randonneuse. Revenons donc dans la Combe des Plans. Depuis nov, où le Rognolet eu à subir ma visite, compensée par un hommage aussi sincère que maladroit, la Combe des Plans n'a pas beaucoup changé. Elle s'étire longuement, on peut donc papoter et instruire le nouvel entrant.
Non, Ibrahim, là-bas ce ne sont pas les volutes des encens de l'Orient, c'est juste la pollution qui stagne en Tarentaise. Et, ce qui scintille là à tes pieds, ce ne sont pas les trésors du Topkapi mais les paillettes de la neige lauzérienne. Au N, non, ce n'est pas le Kashgar que tu connais si bien, mais simplement le Mont Blanc et sa cour de prestigieux courtisans. Et là-bas, à l'E, les seigneurs de la Vanoise, là où il se passe parfois de grandes choses et parfois rien (vous inquiétez pas, ça ce n'est pas destiné à être compris de tous).
Oui, nous voici enfin au col. Le vent des froides steppes mauriennaises ne nous laisse pas le loisir de te montrer le sauvage envers de ce que tu viens de gravir.
Demi tour et récompense. La moitié de la descente vaut l'entier effort de la montée et la seconde moitié ne déplaît qu'aux gâtés de hors piste bling bling. Moi, j'ai eu ma dose de merveilles, de sensations velours sous les pieds et d'ivresse lauzérienne. D'autres, l'équipe lyonnaise, leur dose de contrariétés : des bronches en compote, un nez en sang, une voiture éraflée, 2 bâtons cassés. Mais de tout cela, ils furent consolés devant un verre à La Léchère où se dessinèrent des projets de voyages qu'Ibrahim, Gengis Khan des temps modernes, pourra faire passer sans souci du rêve à la réalité.
Où vous mène une simple balade au Col François.....