Départ : Le Planolet (1070 m)
Topo associé : La Scia, depuis le Planolet
Sommet associé : La Scia (1791 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1030 m.
Ski : 1.1
Sortie du mardi 15 novembre 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
beau temps- frais à l'ombreEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1070m
Altitude de chaussage (montée) : 1070m
Altitude de déchaussage (descente) :1070m
Activité avalancheuse observée : RAS
Neige en cours de ramollissement au soleil au début de la montée. Bien trafolée. Un peu croûtée mais encore bien skiante dans la descente versant Col de la Sauce. De la sortie du bois au bas de la prairie (quand le sentier venant du col de la Sauce sort du bois, neige molle comme au printemps). Une section de liaison entre les pistes d'environ 100m est quasiment sans neige (passage d'engins) mais on peut skier au bord si ce n'est pas encore complètement regelé. Descente au coucher du soleil donc neige déjà bien durcie mais agréable à skier dans les parties les moins trafolées (faut juste bien viser)
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Le Planolet - La Scia - Sentier du col de la Sauce (1500m) - La Scia - Le Planolet
Ma petite Scia,
J'étais pourtant contente de te revoir. Je savais qu'on ne t'a pas laissée toute seule ces derniers jours. Ils ont d'ailleurs laissé des traces partout. Donc, j'étais rassurée, quoique, en cette saison, Mme Nivéo, maîtresse fantasque, risque toujours un coup bas (de préférence sous 1800m). Mais faut résister ma petite, faut surtout pas d'encroûter, çà je supporte pas. Ton manteau neigeux, il était plutôt piégeux !
J'étais pourtant venue avec 2 comparses aujourd'hui. 2, tu m'entend, 2 ! On est partis tard parce qu'il y en avait un qui a pris étourdiment un rdv chez son dentiste le matin. Mais, c'était pour mieux te sourire, mon enfant, alors je n'ai rien dit. L'autre avait soigné son look ; c'était sa première sortie depuis longtemps : le pli de son pantalon était impec et sa polaire seventies fleurait encore bon l'eau de lavande. Lui aussi voulait te faire honneur.
Avec une équipe ainsi composée, j'avais l'idée de re-composer "Le déjeuner sur l'herbe", dans sa version hivernale et inversée, un peu à l'écart de la Croix (faut quand même un peu de respect). J'avais même emporté des fruits, du pain (non, pas de cerises, on est en nov quand même !) pour que le tableau soit fidèle.
Quoi, les bandanas et les bonnets de ski çà n'évoque que vaguement les élégants couvre-chefs de ces messieurs du 19e et les bâtons de ski n'ont pas l'élégance des cannes de dandys ? Non, mais dis-donc, tu as vu dans quel état tu es avec ta peau croûtée dès que le soleil tombe ?
Quoi encore ? Tu pense que parce que je caille pendant que les autres suent, je n'aurais pas eu le courage de me déshabiller ? Mais t'as rien compris : j'ai dit une version INVERSEE, il n'était pas question que MOI je me déshabille, après tout c'est eux qui avaient chaud !
Encore quelque chose à redire ? Et c'est là qu'elle me lance malissardement: "J'aime mieux çà, sinon ce n'était plus un Manet mais un Goya !" Insolente, j'te cause plus, j'te regarde plus, j'te skie plus. Et puis, dans l'état où tu es, faudra pas t'étonner que j'aille voir ailleurs demain !
Bon, voilà le tableau. Le pique-nique est resté dans le sac, j'peux pas suivre et manger.
Mais nous nous sommes régalés de ces somptueuses lumières d'après-midi. Un hélico a tourné longuement sur la Dent de Crolles. Pourvu que rien ne soit arrivé de fâcheux.