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Sorties > Mercantour - Alpes Maritimes Italiennes > Séjour ubayen, épisode 3 : traces de découverte dans la Grande Cayolle et le lac du Trou de l'Aigle

Séjour ubayen, épisode 3 : traces de découverte dans la Grande Cayolle et le lac du Trou de l'Aigle

Massif : Mercantour - Alpes Maritimes Italiennes
Départ : Route de la Cayolle (Pont du Vieux Brec) (2063 m)

Topo associé : Mont Pelat, en AR par Pas de la Grande Barre

Sommet associé : Mont Pelat (3050 m)

Orientation : T

Dénivelé : 860 m.
Ski : 3.1

Sortie du vendredi 6 mai 2016

taramont

Conditions nivologiques, accès & météo

Toujours parfaite, petit vent frais
Etat de la route : RAS sauf chutes de pierres Altitude du parking : 2063m
Altitude de chaussage (montée) : 2350m
Altitude de déchaussage (descente) : 2063m (au prix de quelques passages skis aux pieds à sec sur lit d'aiguilles de mélèze et de branchages)

Activité avalancheuse observée : chute de corniches et coulées apparemment récentes un peu avant le Petit Col du Talon
Globalement, belle neige de printemps, juste bien revenue dans la descente sur le lac, encore très dure versant N du Pas de la Grde Barre (bien qu'au soleil), parfaite jusqu'à l'entrée de la forêt, puis parsemée de branchages sous les mélèzes

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Pont du Vieux Brec (2063m), Col des Esbéliousses (2498m), sous Petit Col du Talon (2630m), Pas de la Grde Barre (2782m), Lac du Trou de l'Aigle (2672m), Pas de la Grde Barre, descente combe N
Le comité d'accueil ubayen avait un maillon faible : un excès de Paradis, pourtant tout ce qu'il y a de plus naturels, avait laissé, X (dans ma grande bonté, je respecterai son anonymat) groggy.
Ce forfait de dernière minute me laissait sans projet et sans acolyte, non pas dans une nature hostile, mais sur un territoire que je suis loin de tutoyer. Cependant, plein de ressources et soucieux de la qualité de mon séjour, Alain, au petit matin, farfouilla dans ses cartes tandis que j'en faisais de même dans mes méninges. Désappointée mais non désemparée, j' élu, sans trop réfléchir, le secteur du col de la Cayolle, terra incognita pour moi. D'ailleurs, X avait vaguement parlé d'un Cimet, alors pourquoi ne pas aller voir ? La route n'est pas longue mais étroite et accidentée, elle prend un temps certain, surtout quand il faut suppléer le cantonnier pour ne pas faire le bonheur, une fois de plus, de son garagiste.
Au pont du Vieux Brec, on monte en rive G du ruisseau de la Grande Cayolle, déneigée à part quelques névés à l'agonie, et on suit tout simplement le sentier d'été. A part 2 skieurs montant en rive D vers l'itinéraire qui sera le mien à la descente (mais çà, à cette heure-là, je ne le sais pas encore), tout le cirque m'appartient. Pour une journée qui commençait mal, çà se passe plutôt bien. Au pt 2461, je vois un vallon bien sympa direction N et je décide de faire le crochet jusqu'à un replat que je devine tout proche : ce sera le Pas des Esbéliousses d'où l'on peut monter sur la Crête de la Pierre Eclatée. D'ailleurs, un peu en-dessous, il y en a une grosse, de pierre éclatée, qui m'a ratée de justesse : qu'ais-je fait pour mériter une lapidation ? Me voici bientôt en vue du Petit Col du Talon. Que de jolis noms par ici ! Mais si mon estomac n'y est pas encore, ce sera mon talon d'Achille car, exposé plein E, il est certes court mais raide tout en étant tout à fait mou (comprenne qui pourra). En plus, au faîte de la pente, des corniches se sont déjà effondrées et d'autres sont dans le même état de désespoir. Très peu pour moi. Je redescend la pente, dont j'avais déjà gagné la moitié, pour entamer, sous le Mont Pelat, un vaste arc de cercle, tout en montagnes russes (ou plutôt en collines russes) jusqu'à la base du Pas de la Grande Barre : une centaine de mètres bien raidasses, bien gelées mais bien tracées. Là-haut, je constate que le dit « Cimet » n'est plus guère fréquentable et je découvre, 100m en contrebas, le Lac du Trou de l'Aigle, dominé par le sommet homonyme. Endroit charmant pour une brève pause. La descente est hélas trop courte, la neige parfaitement revenue. Le couple entrevu le matin est également en train de revenir : ils n'ont pas suivi les chemins buissonniers, eux, mais sont allés direct au Mont Pelat. Pour moi, ce sommet restera à faire car là il va être trop tard. Petite grimpette jusqu'au Pas, descente plutôt tendue de son versant N. Le reste est pur régal dans un cadre somptueux, une solitude totale, une paix royale. « Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté » (Baudelaire était-il montagnard?). Je déchausse à la voiture sous l'oeil placide de deux chamois.
The End.

entrée du vallon : rive G déneigée
entrée du vallon : rive G déneigée
entrée du vallon : les Grdes Barres
entrée du vallon : les Grdes Barres
montée sur le sentier d'été entrecoupé de quelques névés résiduels
montée sur le sentier d'été entrecoupé de quelques névés résiduels
Le lac du Trou de l'Aigle et 2 skieurs revenant du Mt Pelat
Le lac du Trou de l'Aigle et 2 skieurs revenant du Mt Pelat
le Cimet, bien dégarni
le Cimet, bien dégarni
Pas de la Grde Barre versant N
Pas de la Grde Barre versant N
Dans la descente, vue sur les contreforts E du Cimet
Dans la descente, vue sur les contreforts E du Cimet
dans la descente : rien à jeter
dans la descente : rien à jeter

Commentaires

J
jpc, le 07.05.16 10:06

Tiens, pas de bain-douches aujourd'hui ? 😜 😉

Z
ZigzaguonsavecAnaïs, le 07.05.16 16:40

😯 🙄

Olivier-R-, le 09.05.16 11:15

Jolie balade, une saison magnifique et de quoi faire un livre de tous vos récits!

J
jpc, le 09.05.16 14:23

"Baudelaire était-il montagnard?" Vérification faite, Charles voulait
"aller là-bas vivre ensemble (…)
Au pays qui te ressemble !
"
Donc c'est possible…
mais une montagne un peu particulière puisqu'il
"voit sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
",

"Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or
"

T
taramont, le 09.05.16 19:36

@anais : 😉
@Olivier -R- : oui, balade sans prétention mais dans un bel espace de tranquillité absolue ; j'aurais aimé que la saison se prolonge encore mais je commence à avoir quelques doutes ; quant au livre, Gallimard estime mes propos trop farfelus pour entrer dans la Pléiade et Guérin mes promenades trop peu sportives, alors il ne me reste plus qu'à nourrir ma névrose de cette grande déception...
@jpc : pour la question 1 : non, je me suis arrêtée à temps
pour le reste, que faisons-nous d'autre qu' aller là-bas pour, sinon vivre (ce qui serait sûrement une cata) du moins vibrer ensemble au pays qui nous ressemble (avec toutes ses aspérités) ? je découvre ces vers avec ravissement, merci ! avec de telles connaissances, vous auriez pu suggérer que la neige était saupoudrée d'une poudre d'hyacinthe 🙂

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