Départ : Villar d'Arêne (Pont d'Arsine) (1667 m)
Topo associé : Grand Pic de la Meije, tour de la Meije par la Casse Déserte
Sommet associé : Grand Pic de la Meije (3983 m)
Orientation : T
Dénivelé : 4500 m.
Ski : 3.3
Sortie du mercredi 4 mai 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Dimanche 1 Mai Couvert
Lundi 2 Mai:Grand beau, se couvrant à 16 h, frais.
Mardi grand beau, Brouillard au ref de l’aigle à 14 h, frais
mercredi Grand beau, bise de N faible sur l’arête de la meije orientaleEtat de la route :
Altitude du parking : 1660
Grosses chutes de neige avant notre arrivée: 40 à 50 cm au refuge du Promontoire.
Lundi la neige s’alourdit rapidement au soleil
Neige cartonnée au N. Quelques descentes en poudre sur les zones abritées du vent de N.
Le parcours n’est pas tracé : gros brassage pour monter à la Casse déserte et à la brèche de la Meije. Serret du savon et Meije orientale en marche confortable, pas de glace.
Altitude de chaussage (montée) : 1950 Valfourche
Altitude de déchaussage (descente) :1850 Glacier de l'Homme
Activité avalancheuse observée : Des grosses purges en S lundi
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par pierre crétinon)
Avec Jean François, Geoffroy, Isabelle
Villar d’Arène-Col de la casse déserte-Refuge du Promontoire-Refuge de l’Aigle-Meije orientale-Glacier de l'homme
J1 Refuge de l’Alpe de Villar d’Arène D+ 400m
J2 Col de la casse déserte, Refuge du Chateleret-Refuge du promontoire D+ 2500m
J3 Brèche de la Meije-Serret du savon-Refuge de l’Aigle D+ 900m
J4 Meije Orientale-Glacier de l’Homme-Pont d’Arsine. D+500m
En arrivant au refuge de l’Alpe, la gardienne nous met en garde sur les conditions de neige et nous déconseille la traversée par le col du pavé. Il a beaucoup neigé en altitude au dessus de 3000m.
Lundi matin grand beau, Les couloirs de Roche faurio et de la Somme sont bien remplis. JF traçe le glacier de la casse déserte jusqu'à la brèche. 40 cm de poudre lourde qui colle à la peau de matthieu (un prétexte pour ne pas tracer...).
Derrière la brèche, grosse accumulation déjà chauffée par le soleil sur les flancs SO. Le bombé du glacier de la grande Ruine est couvert de neige, ça passe tranquille à ski, un canyon encore enneigé nous amène sous le refuge du Chatelleret.
le mental d’Isabelle est au plus haut. Un nuage qui va bien, Haydn et Granados dans les oreilles, un rythme "basse consommation" et c’est toute fraiche qu’elle est accueillie par Noé le gardien du promontoire. Il est à l’école de Fredy, le planteur est déjà servi, c’est l’heure de mettre les pieds sous la table. c’est le calme avant la tempête du WE. On est chouchouté et l’on partage notre festin avec deux montagnards ardèchois.
Mardi grand beau pour la traversée du glacier de la Meije. La brèche se mérite et JF monte péniblement ses genoux jusqu’à la moustache, ça brasse un max. Cette fois Matthieu l’aide un peu et nous hisse par une tranchée jusqu’à la brèche. Descente en crampons jusqu’à la Rimaye puis banzai dans la poudre. jusqu’au replat, en contournant les grosses crevasses. La neige est encore froide et nous rappelle les gavages Belledonnien de Mars (oui, un peu chauvin ).
JF attaque ses travaux routiers dans le couloir du Serret du savon, les marches sont à peaufiner avant l’affluence du WE. Louis, le gardien du refuge de l’Aigle nous attend. Il n’a pas encore déclenché les secours, on est arrivé dans le timing de la traversée, Ouf !
L’accueil de Louis est exemplaire, et c’est avec grande joie que nous découvrons ce nouveau refuge de l’Aigle, mêlé d’histoire et de modernité. Bravo l’architecte, bravo tout le monde d’avoir préservé ce site exceptionnel.
Louis nous a régalé au diner, animé la soirée (vidéo sympa sur la construction du nouveau refuge),et réveillé en douceur au son de l’accordéon.
Des conditions parfaites pour tracer le sommet de la Meije Orientale le lendemain et de faire le Selfi devant... le doigt de Dieu. Quelle honte !
la descente par le glacier de l’homme et les séracs suspendus du "glacier fauteuil" sous la pointe Nérot sont spectaculaire, un peu stressant. Quelle ambiance !
Je ne partirai plus sans JF le traceur esthète, sans Matthieu et Geoffroy ces amoureux de la montagne,et je partirai encore avec Isabelle vers les hautes cimes des Ecrins et ailleurs .