Départ : Lac de Place-Moulin (1900 m)
Topo associé : Dent d'Hérens, Voie normale depuis le ref. Aosta
Sommet associé : Dent d'Hérens (4171 m)
Orientation : S
Dénivelé : 3100 m.
Ski : 4.2
Sortie du lundi 18 avril 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
16 au 18 avril : ciel couvert, chargé, averses de neige (limite 2.200) avec quelques éclaircies.
Beaucoup de vent en altitude. Très chaud, aucun regel en dessous de 2.600 selon les zones.
Etat de la route : Sec jusqu'au barrage
Altitude du parking : 2000
Le 17, grosses accumulations au dessus de 2.700 imposant un trace précautionneuse.
> 2.800 : poudreuse de rêve
2.700 : transfo lourde mais skiante
<2.500 : soupasse infâme
Altitude de chaussage (montée) : 2005 (Prarayer)
Altitude de déchaussage (descente) : 2005 (Prarayer)
Activité avalancheuse observée : coulées volumineuses parties le 17 en S (2.200, 2.300 m).
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Ludovic B., François J., Laurence et Gilles J., Olivier B., Alexandre
Week end de 3 jours CAF-IdF ; Grand merci à François et Ludovic
16 avril : arrivés fort tard (jamais rattrapé la demi-heure de retard au départ de Paris), nous prenons le temps du petit déjeuner à Bionaz.
Le temps de monter au barrage, les conditions nous font réviser le programme : on inverse le programme initial qui était J1 : Traversée Becca de Luseney, J2 Dôme de Tzan, J3 Chateaud des Dames.
Nous décollons de Prarayer à 11:30 pour Chateau des Dames ; nous montons jusqu'à 2.950 (avant le cheminement dans les barres). Pendant les rares éclaircies, on voit que ça doit souffler en altitude. Nous redescendons à 15:30 (400 mètres de bon, 500 mètres de soupe).
Refuge dans le registre très confort, quasi gastronomique.
17 avril : il neige dès le lever ; après moult tergiversations, nous optons pour un changement radical du programme : abandon définitif de la traversée sur le bivouac F. Nebbia via Tzan puis becca pour une montée au refuge Aoste avec la perspective de faire l'épaule E de la dent d'Hérens le lundi. Accueil très sympa des gardiens. Merci pour les piments du jardin et le genépi en fin de repas.
18 avril : A 05:15, nuit étoilée : ça va le faire ! Départ 7:00 sous quelques nuages. Une trace délicate (celle de la veille a totalement disparu) dans les deux premiers raidillons. Nous nous délestons de quelques affaires sous un rocher vers 3050. Magnifique panorama glaciaire au débouché sur le plateau vers 3.300.
Nous suivons scrupuleusement la trace de la carte suisse 1/50.000, pour contourner la dernière barre de séracs par la droite (orientation S) pratiquement jusqu'au col des grandes murailles (des cafistes grenoblois ont apparemment galéré sévère la veille en prenant la trace plus directe WE). Le mauvais temps se lève alors que nous dépassons le bivouac. Quelques minutes d'attente dans la tourmente pour voir si ça se lève : nous sommes frigorifiés, on redescend, le sommet sera pour une prochaine. Descente précautionneuse sur nos traces pour rattraper le plateau du glacier des grandes murailles, puis magnifique descente dans une poudreuse de rêve, avec de très belles pentes entre 3.500 et le refuge.
Une belle journée, seuls dans la montagne. Très bel itinéraire glaciaire.
Merci aux traceurs de l'équipée.
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