Départ : Mont Derrière (1010 m)
Topo associé : Roc des Boeufs, Normale
Sommet associé : Roc des Boeufs (1774 m)
Orientation : W
Dénivelé : 900 m.
Ski : 2.2
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du jeudi 11 février 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps, un peu froid au départ vers 9h. Ciel se couvrant progressivement mais sans conviction par le SW. Pas de vent.Etat de la route : légèrement enneigée et gelée sur les derniers kms à l'arrivée
Altitude du parking : 1010m
Altitude de chaussage (montée) : 1010m
Altitude de déchaussage (descente) : 1250m pour moi, mes compagnons ont tenté le coup de skier jusqu'au pk - qq rayures
Activité avalancheuse observée : néant
Enneigement désormais insuffisant en-dessous des chalets de Sollier. Ensuite, neige de cinéma (env. 10-20cm) reposant sur un fond gelé, croûtée sur les qq derniers mètres. Pour sortir sur l'arête, il faut louvoyer entre les rochers émergents (j'y ai cassé un couteau sortant pour la 2e fois !) et 2 petits goulets étroits doivent être descendus en dérapage. Dès qu'on sort de la zone des arbustes, la descente est somptueuse jusqu'à l'orée de la forêt. Remonter 150m a été rentable pour profiter du bon enneigement de la lisière E de la forêt. Après.... à oublier.
Skiabilité excellente dans le haut, médiocre, voire mauvaise dans le bas, je mets donc "bonne" ayant tendance à voir le verre à moitié plein.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
identique au topo - descente N jusqu'à la lisière de la forêt sous Sollier - remontée jusqu'à 100m au-dessus de Sollier à la lisière E de la forêt et descente
Quand je pense à la mauvaise rencontre que nous aurions pu faire à Chamechaude, je me félicite d'avoir reporté mon pèlerinage annuel à un autre jour. En même temps, je me rend compte que nous aurions aussi pu faire d'excellentes rencontres donc, finalement, mon avis est mitigé. Mais on ne peut pas refaire l'histoire et c'est très bien comme çà. D'ailleurs en terre baujue, nous n'avons croisé qu'un seul congénère, habillé normal, le sourire avenant, ce qui ne l'empêchait pas d'avancer comme un avion et de faire des courbes aussi régulières que lascives qu'on ne pouvait que contempler avec admiration et un brin d'envie.
Tout en marchant dans l'air frais du matin, une remarque perfide atteignit mon cerveau en cours de réveil : "toutes ces randos, ce n'est plus du sport, c'est un TOC !" La remarque ne provenait pas d'un « invité » mais d'un membre : moi-même. Comme quoi ! J'ai fait celle qui ne comprend pas. J'avais avec moi 2 autres membres, l'un Toujours Occupé, jamais Crevé, l'autre Transitoirement Occupé, toujours Crevé. Et moi, au milieu, j'essayais d'éviter la déchéance, non pas de nationalité, mais celle de mes gambettes : Toujours Occupées et toujours Crevées.
Mais le charme bauju opère. On est vite sous sa coupe, même si on voit tout de suite que l'enneigement est à peine suffisant : d'abord, on devine les verts pâturages sous les semelles, puis on foule le manteau d'hermine posé sur une peau de crocodile. On joue des couteaux et je casse les miens. Sapins et pins à crochets sont sous une gangue de neige mouillée gelée et peuvent encore faire illusion. Un jour de beau ou de pluie de plus, et ce sera fini. Ah l'impermanence des choses....cette année plus que jamais. Mais pour le moment, les chalets de Sollier sont encore blottis dans la neige et reçoivent les premiers rayons. Plus haut, la neige est divine, la sortie dans les rochers un peu sportive et la vue, on n'en parle pas (certains pourraient en prendre ombrage). On se souvient alors de tous ces chantres de la terre baujue qui hantent ce site et même si on n'est pas du genre à bêler avec les moutons, on ne peut que se fendre d'un petit refrain facile :
Bauges, mes cousines
Bauges, mes voisines
Chez vous, aussi heureuse
que dans ma Chartreuse.