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Sorties > Lauzière - Cheval Noir > Cime de Lancheton, versant sud

Cime de Lancheton, versant sud

Massif : Lauzière - Cheval Noir
Départ : Montdenis (1450 m)

Topo associé : Cime de Lancheton, versant sud

Sommet associé : Cime de Lancheton (2419 m)

Orientation : S

Dénivelé : 960 m.
Ski : 2.1

Sortie du samedi 6 février 2016

SylvainDuch

Conditions nivologiques, accès & météo

Beau et chaud au parking à 10h. Vent fort au niveau de crêtes. Ciel voilé dans l'après-midi.
Etat de la route : RAS Altitude du parking : 1490

Altitude de chaussage (montée) : 1600
Altitude de déchaussage (descente) :1550

Activité avalancheuse observée : anciennes coulées sous la croix du Châtelard, versant ouest.

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Avec Coco, Blandine, le Pian' et le Page.

C'est un petit évènement dans le microcosme du ski de rando Bugéo-chablaisio-chambérien : le Page s'est mis au ski de rando et il parait qu'il aime ça.
Certains essaient de le raisonner avant qu'il ne commette l'irréparable : acheter du matériel. Mais le mal est fait.
Parce que débuter le ski de rando en 2016, c'est le risque d'un baptême douloureux, c'est un peu comme rouler sur la rocade grenobloise sans bouchons, ou France 98 sans Zizou, il manque la base, le sel (la neige oui)...

Alors comment trouver un itinéraire avec de la blanche skiable, et pis un panorama un temps soit peu supportable, et pas trop de montée pour ne pas décevoir notre courageux padawan ?
En jetant une fléchette au milieu de ses top 25 et en laissant le destin jouer ? En trouvant le nom du sommet au Scrabble ? Avec un micro-trottoir place St Léger ? (75% du panel interrogé déclare être trop jeune pour avoir vu un jour la neige, le reste a déjà vu des skis dans un musée).
Finalement, c'est sur l'A40 que l'idée de la sortie vient : une 3008 avec cet immonde autocollant "Je skiffe la Maurienne" me double. En moins de temps qu'il n'en faut à la neige pour fondre cette année, un nom se dégage "Lancheton"! Du Sud, du safe, du panoramique, oui Lancheton c'est bien.

Au lieu de rendez-vous le Page est "sapé comme jamais" dans son complet technique 3 pièces aux couleurs chatoyantes. Le Pian', Blandine et Coco ne peuvent qu'être sous le charme.
Ce petit monde prend la route gaiement. Le poste bat la cadence, le soleil pointe derrière la Lauzière, le fer à cheval en alu fait son apparition, les lacets de Montdenis nous ballotent, tout va pour le mieux. Enfin, on croyait que tout allait bien jusqu'à ce que Coco nous décrive les hauteurs de St Jean avec les mots suivants : "Vélo de montagne", "épingles", "nose" ! Oui, Coco nous parle bien de sa sortie à 2 roues sur les pentes de Montdenis cet été. Et il lui est facile de nous montrer le chemin puisque la neige ne dissimule rien. Et arrivé dans ce joli hameau, c'est le même constat : tout est sec. L'herbe est toute jaune, les rochers bien apparents, un vent chaud souffle sur nos joues, nous ne sommes plus en Maurienne mais dans la savane. Et il va falloir trouver quelques singeries pour occuper les copains parce que les flocons n'ont même pas zebré les environs.
Pris d'un vertige soudain, je vois défiler les photos de sorties de la veille, les webcams photoshopés du secteur (on nous aurait menti?) et mes vieux souvenirs : je me suis planté ! Mais je ne peux pas me défiler devant l'assemblée et le Page a déjà réglé les batons carbone et Blandine a déjà chaussé ses chaussures de course modèle "8° passager". Alors, zélé comme Martoni dans un palace cannois, je bluffe. Et zou, on accroche les skis sur les sacs et on part en rando pédestre (et non, ce n'est pas sale).
Et là, comme on l'avait pensé très fort, au détour d'un petit bosquet de ronces, la neige vient nous piquer les yeux. Alleluia ! La neige est là ! Ni une, ni deux, les inserts claquent dans les machoires et les spatules se lancent dans la petite pente (le Pian' dit qu'il a plus de genoux...quel rapport?).
Il faut dire que ça ne partait pas très bien, mais en 45 minutes nous sommes rentrés dans une dimension parallèle : la tête de chat fait pointer ses oreilles, le soleil nous inonde, l’Étendard déroule sa longue langue blanche, les peaux frottent en délicatesse la neige, la Meije fait son apparition ainsi qu'une barre de Balisto. Bienvenue l'ami Page dans le monde merveilleux du randonnisme à ski. Plus qu'une niche de marché pour industriels annécien, un art de vivre ! (Blandine dira qu'une ligne tendue au dessus du glacier du Géant c'est aussi sympa, on veut bien la croire).

Nous avons atteint les pentes sous la croix et nous essayons tant bien que mal de suivre la trace de la veille, une trace raide comme une saillie. Car chez des gens là, on ne converse pas non, on ne converse pas. Seul le Page, décidément en osmose avec ce nouveau sport, arrive à suivre les rails, en excès de vitesse, sans sortie de voie. Il est libre la Page, y'en même qui disent qu'il a toujours skié.

Et cette montée agréable se termine sur la petite crête menant droit à la cime. Comme le programme de formation de notre apprenti est bien fait et qu'il faut montrer toutes les conditions, le vent vient soulever la neige qui tel une armée de petites aiguilles, vient nous lécher les oreilles. Malgré notre jeu de jambes pour atteindre le sommet, le grésil l'emporte. Juste le temps de retirer les peaux, de faire la photo de classe (de neige...), de converser avec deux raquettistes que nous entamons la descente.

Nous démarrons par une croûte infâme sous la corniche de la cime, alors on ne traîne pas en espérant que la pente plein sud sera meilleure. Et là, comme dans une grotte des Pyrénées, c'est le miracle, la mélasse à peine gelée de ce matin s'est transformée en moquette de salle de jeux. On se roulerait dedans si on ne voulait pas perdre une seule miette de belles sensations, les carres à la verticale, la godille frénétique et la cuisse qui chauffe. C'est du tout bon, ça se laisserait glisser sans fin mais comme tout ébat fusionnel, c'est toujours trop court. Et trop rapidement on se réveille, et en ouvrant les yeux on se rend compte que la sublime neige que l'on a étreint est maintenant redevenue citrouille.

Avec le Pian', comme qu'on a des planches costaudes, on jouera les plaisanciers, voguant d’îlots de neige en îlots de boue : la croisière s'amuse ! Le reste de l'équipage lui, préfère mouiller plus au large, sur le sentier.
De retour au village on se surprend à sourire. On s'est juste régalé ! Comme cette pénalité de fin d'après-midi, ça partait de loin, mais c'est passé !

Monsieur Page, bienvenue au ski de rando !

Le chemin du bonheur
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Protocole photo sous le Perron
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Baïla Maurienna
Baïla Maurienna
Brise catabatoclysmique
Brise catabatoclysmique
Le club des 5
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Le Pian' n'aime la croûte que sur le fromage
Le Pian' n'aime la croûte que sur le fromage
The Page
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Coco free
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La dernière séquence
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