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Sorties > Belledonne > Col Comberousse, la combe où l'on perd et (parfois) retrouve

Col Comberousse, la combe où l'on perd et (parfois) retrouve

Massif : Belledonne
Départ : La Bourgeat Noire (1095 m)

Topo associé : Col de Comberousse, par le refuge de l'oule

Sommet associé : Col de Comberousse (2669 m)

Orientation : NW

Dénivelé : 1580 m.
Ski : 3.1

Sortie du vendredi 24 avril 2015

taramont

Conditions nivologiques, accès & météo

Temps idéal. Vu 2 nuageaux indolents se prélasser au-dessus du Collet d'Allevard
Etat de la route : RAS Altitude du parking : 1095m
Altitude de chaussage (montée) : 1620 m (à la sortie du verrou)
Altitude de déchaussage (descente) : 1450 m (moyennant 3 déchaussages)

Activité avalancheuse observée : RAS en temps et lieu - retour limite enneigement vers 13h00 - 13H30 - plusieurs coulées de fonte datant de peu de jours dont 1 importante sous la Pte de Comberousse versant N.
A la montée, neige dure, voire très dure (ai mis les crampons pour la partie raide au-dessus du refuge.
A la descente, neige de printemps parfaite quoique encore un peu dure à défaut de contrepente E jusqu'au replat à 2100m, ensuite neige trafolée un peu croûtée jusqu'en dessous du refuge, puis neige souple jusqu'au déchaussage

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu


Oui, Belledonne, je suis revenue. D'abord parce que je ne voulais pas qu'Orionde me fasse à nouveau un caca nerveux. Ensuite, parce qu'une montagne c'est comme une femme (ou un homme, c'est selon les goûts) dont on est éperdument amoureux depuis TRES longtemps : il faut, de temps à autre, s'assurer que cet amour inconditionnel, auquel on sacrifie tant de choses inutiles, le mérite toujours. Pour cela, il faut s'en approcher de très près, la regarder longuement (pas à la va-vite, comme çà en passant !) mais comme si on ne l'avait encore jamais vue. Pour cela, il faut choisir une course longue (oui, je sais, çà c'est relatif) enfin une course qui va vous prendre un minimum de 5-7h (oui, je sais aussi que dans cette fourchette, les uns auront le temps d'en voir une, les autres tout un harem, mais c'est la vie, pas la justice).
Et c'est ainsi que mercredi, je suis allée examiner longuement la trilogie Valloire/PuyGris/Comberousse et ce fut un enchantement.
Mais au retour, j'ai été prise d'un doute car je sais les montagnes malignes : et si ce petit bijou du pays d'Allevard (mes Belledonne préférées) ne m'avait montré que son profil avantageux ? Peut-être cela vaut-il la peine d'aller l'examiner de l'autre côté ? Peut-être me rendrais-je compte que depuis le temps que je l'aime, elle s'est un peu laissée aller et que je vais trouver ses belles courbes un peu avachies sur l'autre versant.
Sitôt dit, sitôt fait et je vais vous donner le résultat tout de suite. Le chemin jusqu'à elle est un tantinet plus scabreux, pour arriver au-dessus du verrou quelques prises de vernes ou de rhodo peuvent pallier la perte du sentier, sous le refuge vaut mieux mettre ses couteaux, et, un peu au-dessus, vous pouvez même sortir les crampons si vous ne tenez pas spécialement à sauter les barres. Après, il n'y a plus de place que pour l'émerveillement. Comberousse avait choisi avec soin les tissus de sa robe : tantôt de bure, tantôt en nid d'abeilles, en passant par le velours et la soie. Et je crois bien revenir de mon inspection avec un sentiment d'amour encore plus fort maintenant que je sais, que tout mon souffle et tous mes muscles savent, que cette oasis sauvage se mérite et qu'elle mérite notre engouement.
Je ne suis sûrement pas la seule à penser ainsi, mais l'amour (enfin l'amour des montagnes !) c'est comme une flamme : çà se partage sans perte pour quiconque.
Les admirateurs n'étaient pas nombreux mais avaient tous quelque chose à gagner ou a perdre : 3 personnes ont simplement gagné l'un des cols du Gleyzin, l'un a perdu un gant qu'un autre a retrouvé, un a perdu son ski que personne n'a retrouvé et moi j'ai retrouvé, par le plus grand des hasards, une amie que j'avais perdu de vue dans la vie d'en-bas.

vue vers le Col de Morétan
vue vers le Col de Morétan
des poursuivants en contrebas
des poursuivants en contrebas
focus sur le Collet d'Allevard
focus sur le Collet d'Allevard
balcon de neige sur la vallée
balcon de neige sur la vallée
les poursuivants émergent
les poursuivants émergent
vue vers les Portes d'Eglise
vue vers les Portes d'Eglise
2 randonneurs en route vers les cols du Gleyzin
2 randonneurs en route vers les cols du Gleyzin
Passage de Clarant
Passage de Clarant
Pointe de Comberousse (des traces dans la face N)
Pointe de Comberousse (des traces dans la face N)
les Grdes Lanches et quelques congères
les Grdes Lanches et quelques congères
col et Puy Gris en vue
col et Puy Gris en vue
depuis le col, vue sur la Vanoise
depuis le col, vue sur la Vanoise
à G Selle du Puy Gris, à D col de la Valloire
à G Selle du Puy Gris, à D col de la Valloire
descente sur le refuge de l'Oule
descente sur le refuge de l'Oule
avant le verrou (ds le sens de la montée), un peu chaotique
avant le verrou (ds le sens de la montée), un peu chaotique

Commentaires

Invité, le 24.04.15 20:47

on a envie d’être 🤭 cette Belldonne 🤭

Invité, le 24.04.15 22:21

Magnifique ode à la montagne qui nous prend, nous laisse, nous plait, se cache et que parfois, pour X, Y ou Z bonnes raisons, nous délaissons.

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