Départ : Route de Val Pelouse (1400 m)
Topo associé : Grands Moulins, Couloir Nord-Ouest
Sommet associé : Grands Moulins (2495 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 5.1
Sortie du lundi 6 avril 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
Couvert au départ.
Grand bleu jusqu'au sommet et la descente du couloir
Brouillard jusqu'au parking.État de la route : dégagé jusqu'à 1200 m
Altitude du parking : 1200 m
Altitude de chaussage (montée) : 1200 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1200 m
Activité avalancheuse observée : quelques purges dans le bas couloir en dessous du verrou.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Val pelouse | 1200 | 7h00 | 10-15 cm | Poudre | ça promet pour le retour. | |
Crêtes | 2000 | 8h00 | 15-20 cm | Poudre | ||
Couloir - Bas | 1950-2050 | NW | 9h00 | Poudre tassée | alternance de zones poudreuse, compactes et des boulettes | |
Couloir - Haut | 2050-2495 | NW | 11h30 | 20-30 cm | Poudre | que du bon |
Sommet | 2495 | NW | 12h00 | Vitrifiée | y a mieux pour mettre en confiance | |
Crêtes | 2000 | 13h30 | Poudre lourde | ça à moins promis |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Le Bombé, Le Bref, Le Jeune
Je suis parti aux aurores du fin fond des bauges, pour rejoindre la fine équipe du jour, Le Bref, Le Bombé et Le Jeune à Bourgneuf (c'est qui le gars qui donne les noms des villages, parce que là...).
Après les banalités d'usages, on daille dré vers Val pelouse, tout le monde étant pressé d'aller gouter la farine et je n'ai cessé d'entendre " On va au Grands Moulins", "Te magner, tu dors". Par respect pour les chansons qui ont bercé mon enfance, j'accélère et là flash !!! mon moulin, mon moulin va trop vite.
Cet événement a sonné le glas de ce qui aurait pu être une sortie entre amis, envahie par la bienséance, la délicatesse. Nous avons eu droit à une bataille de vannes et autres bassesses spirituelles, bref ce fut Verdun, le marron de la boue remplacé par un un décor blanc parsemé de sapins d'un vert martre.
Le départ depuis la route de Val ce fait dans un silence glacial, rompu par quelques animaux qui titillés par le printemps, se laissèrent aller à exprimer leurs envies pour réalisés leurs besoins...
La montée dans le bois est assez facile la neige fraiche ayant recouvert une bonne partie des petits pièges qui attendent sournoisement le randonneur encore englué dans son sommeil (branchage, petit ruisseau..).
A Val Pelouse on perce le voile de stratus et là on tombe une neige de cinéma et un décor de rêve qui ne nous quittera pas jusqu'au col de la Perrière. On a le temps, on n'est pas pressé. Et là on retrouve notre âme de néophyte, un arrêt tous les 50 m pour prendre des photos et balancer des commentaires qui feraient rougir de honte Jean Marie Bigard (non je sais c'est pas possible). Je dus user de commentaires chafouins pour faire avancer cette bande d'équidés.
Au pied du couloir, on mets les skis à dos. Dans un soucis d’efficacité nous mettons en place la tactique suivante : Le Jeune fait trace (il a la santé celui là), Le Bref y apporte sa touche personnelle (pas longtemps, je suis sûr qu'il en a gardé sous pieds pour la descente), Le Bombé peaufine les marches (pour tasser c'est un champion) et en temps que Docteur Es_grande gueule je suis derrière (mes commentaires toujours délicats les ont sans aucun doute motivé pour en finir le plus vite possible)
Le passage du ressaut est assez facile, neige bien dure mais pas de glace 2,3 coups de piolets et hop c'est fait.
La montée au sommet sans grandes difficultés, brassage limité 30 cm et le fond est dur.
Arrivée au sommet à 11h30, deuxième étape touristique de la journée.
A peine le temps de me refaire la cerise que les compères se lancent dans une descente qui devait s’annoncer plus que plaisante.
Le départ est vitrifié sur 30 m avant d'atteindre les entrées du couloir.
Tout le haut est excellent. La poudre est très facile à skier et à chaque virage nous en faisons descendre un peu.
En voulant me mettre à l'abri pour filmer les copains je me suis pris une bonne gamelle, les skis n'ont pas aimé leurs rencontre avec les cailloux et ils me l'ont fait comprendre.
Le Bombé lui avait décider de la jouer Colt Seavers dans "l'Homme qui tombe du pic". Monsieur ne verrouille pas ses skis, Monsieur skie comme un goret avec ces Ubacs, Monsieur ne prend pas en compte les remarques de ces potes et donc Monsieur tombe, perd un ski et doit passé le ressaut à pied.
Le Jeune un peu tendu après le passage épique du Bombé ce bloque sous le ressaut et se vautre à son tour en poussant des cris étranges "Onf, onf onf, onf". Qu'a t il voulu dire "ON Ferrait bien de rentrer car le brouillard remonte" "ON Fait quoi maintenant" ou était-ce un hommage personnel à son employeur.
Bilan des courses une fixation ATK en vrac qu'il a fallu remettre en état sur place, 2 coups de piolet, 2 coups de tournevis (merci GERBER) et pif paf tout rentre dans l'ordre.
Une fois en bas, avant que le brouillard ne tire le rideau, on a juste le temps de constater que malgré être passer Huns par Huns, comme dirait Attila, on y a tout ravagé... (à la demande du Bombé et du Bref ce passage a été édulcoré pour ne pas heurter certaine catégorie de skieurs).
Le retour se fit dans le brouillard avec une neige transformée mais facilement skiable et surtout sans difficulté par la route jusqu'à la voiture.
Une bien belle sortie, je pense que ma convalescence est derrière moi, la pompe à globule est comme neuve, y a plus qu'à gérer le froid maintenant .
Un grand, grand merci pour m'avoir proposé cette sortie et surtout pour m'avoir aider à parvenir jusqu'en haut, tout en supportant mes vociférations.