Départ : Chartreuse de Curière (853 m)
Topo associé : Grande Sure, En huit : crête des Charmilles et Pas de la Biche
Sommet associé : Grande Sure (1920 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1130 m.
Ski : 3.3
Sortie du jeudi 19 mars 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
très beau temps, doux, pas de ventEtat de la route : RAS quoique un peu abîmée vers le monastère
Altitude du parking : 853m
Altitude de chaussage (montée) : 853m
Altitude de déchaussage (descente) : 853m (3 déchaussages : tunnels et gué) mais il y en aura bientôt davantage entre et après les tunnels
Activité avalancheuse observée : RAS - 1 coulée récente de neige lourde (mais pas du jour) descendue de la Crête de la Charmille en versant S et ayant traversé le GR
Pas ou peu de regel nocturne en forêt et en versant E du sommet. A la descente (10h30 environ) : neige de printemps revenue à point jusqu'au Col de la Sure, neige bien portante et bien glissante dans la traversée Col de la Sure/Col de la Petite Vache, ramollie dans le Pas de la Biche puis alternance de profonde lourde et de neige portante en forêt
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Curière - Col de la Charmille - Col de la Sure - Grde Sure - Col de la Sure - Col de la Petite Vache - Pas de la Biche - Curière
Le problème avec ces CR c'est qu'avant de les écrire il faut un peu s'employer. Difficile de raconter la boucle du Bois de Boulogne : l'enneigement est déficitaire, la dénivelée un peu limite et les émotions quelque peu différentes. (je pense que les modérateurs n'apprécieraient pas et çà me ferait de la peine de les contrarier).
En vertu de la règle de l'alternance décrétée il y a 2 jours, c'est aujourd'hui un jour ''Chartreuse''. A défaut de Bois de Boulogne, ce seront les Bois de Curière et de la Charmille pour aller honorer une belle voisine, celle qui me toise chaque jour d'un air goguenard, tout çà parce que je ne suis encore jamais allée lui faire la bise à skis.
Tout va bien ce matin même si les jambes se souviennent encore vaguement de certains gestes répétitifs produits avant-hier en Belledonne. ''Fallait pas me préférer la Grde Lance, peuh, cette vaniteuse qui, elle, toise le tout Grenoble'' persifle la Grde Sure.
Dans les bois, beaucoup d'agitation : la gente ailée se hâte de convoler en justes noces, les mouflons s'éloignent en trottinant et le lièvre prend garde à ne pas se faire écraser.
Au pk de Curière à 6h30, nous sommes les seuls et on le restera dans toute la montagne : la Grde Sure nous a donné l'exclusivité de ses faveurs et de ses frayeurs.
On comprend vite que le regel nocturne, eh bien, faut l'oublier ; çà risque donc d'être coton là-haut où le soleil aura eu le temps de faire son oeuvre. Et ce fut effectivement chaud, au propre comme au figuré.
On commence par jouer un peu les spéléos (frontale pas inutile). Marc n'est pas dépaysé dans les tunnesl. Plus de glace au sol mais si vous n'avez pas eu le temps de prendre la douche, il n'est pas trop tard. Les dalles exposées E sont propres : on ne risque donc aucune coulée qui aurait vite fait de vous précipiter dans l'abîme. Par contre, chutes de pierres et de bois sont à craindre aux heures chaudes.
Un petit gué, une coulée assez récente de neige lourde, sont les seules distractions jusqu'au Col de la Charmille où la Grande nous aguiche en sa robe blanche un peu mitée se détachant sur un ciel d'azur.
Traversée montante vers le Col de la Sure ; çà porte bien.
Et c'est là qu'on sort au soleil.
La croupe qui pourtant aurait été, sinon plus Sure, du moins plus sûre, paraît enneigée en discontinu. Ce n'est qu'une illusion d'optique, on le verra plus tard.
Marc me trace une voie royale dans la combe de G et, à la fois attirée par la belle Sure et effrayée à l'idée que tout cela pourrait bien partir vu le raccourcissement répété de mes bâtons, je rassemble le reste de mon énergie pour arriver au sommet en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Piètres admirateurs que nous sommes ! La Grande Sure n'a droit aujourd'hui qu'une visite de courtoisie à la va-vite : faut descendre avant que tout çà ne se liquéfie. On choisit la croupe : oh bonheur ! neige top. Rien qu'un 10aine de mètres à remonter à pied pour atteindre le Col de la Petite Vache De là, en traversée descendante, on tombe pile poil sur le Pas de la Biche. Pas de quoi faire l'effarouchée : c'est raide sans plus, un peu étroit certes mais la neige est molle et çà passe sans souci.
La boucle est bouclée quand sonne la cloche pour la prière de 13h.
Une très belle sortie, variée et surprenante pour qui ne connaîtrait pas les lieux.
A éviter en cas de défaut de regel et partir très tôt en cas de chaleur (1h plus tôt nous aurait évité bien des doutes).
Belle Sure, nous reviendrons....sûrement.