Départ : Arêches (Le Mappa) (1282 m)
Topo associé : Pointe du Riondet, combe nord est
Sommet associé : Pointe du Riondet (2356 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 2.2
Sortie du mardi 13 janvier 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
quelques passages nuageux - vent en rafales vers les sommetsEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1282 m
Altitude de chaussage (montée) : 1282m
Altitude de déchaussage (descente) : 1282m
Activité avalancheuse observée : plaques en cours de formation et d'autres déjà formées en versants N
poudreuse légère sur fond dur ou tassé très agréable à skier jusqu'aux Thuiles- ensuite, piste encore suffisamment enneigée mais présence de glace sur le dernier km
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Marc, Corinne, David, Nicolas
Mappa - GR rive E du barraged St Guérin - Les Thuiles - Chalets de Riondet - Pte de Riondet - Chalet des Arolles - Crêt du Boeuf - Chalet des Arolles - Chalet de la Rotagne - Chalet des Thuiles et retour barrage par piste supérieure
Longtemps, je me suis levée tard (oui, je sais, ce n'est pas çà, mais n'est pas Proust qui veut), donc, je disais, longtemps, je me suis levée tard en janvier pour partir en rando. Mais temps au singulier comme temps au pluriel étant également perturbés, il a été décidé de se lever ce matin aux aurores, que dis-je ? avant l'aurore ! histoire de déjouer les très douces températures escomptées dans la journée. Résultat des courses : je n'ai quitté ni polaire ni goretex de la journée.
Ah, j'oubliais de vous avertir : après un épisode où la gravité s'imposait vues les circonstances, je reprend mon ton badin, la légèreté du propos seyant mieux à la poudre.
Mais aujourd'hui, la poudre, il n'était même pas nécessaire de l'avoir inventée. Marc, grand documentaliste devant l'Eternel (çà y est, je suis contaminée !), après moultes palabres avec David, avait sorti la carte qui tue : un topo ''Pte du Riondet'' estampillé ''Veloski''. Et là, évidemment, tout le monde s'est incliné. La messe était dite (encore !).
Véloski, qu'il me pardonne, longtemps j'ai cru que c'était un de ces puristes qui ne viennent en rando qu'en vélo. Mais non, c'est l'expert es Beaufortain (entre autres), incollable sur tous les itinéraires répertoriés et inventeur de tous les autres. C'est aussi, entre nous, celui qui, notoirement, sort avec sa secrétaire. Pour preuve, c'est elle qui fait (et très bien d'ailleurs) tous les CR. Fin de la parenthèse people.
Donc, forte de son topo garanti, voilà la fine équipe en ordre de marche. Je dis bien ''en ordre de'' marche car l'ordre a été vite fixé et respecté jusqu'au bout : tous devant et moi derrière. Je n'ai jamais eu de problème avec les distances de sécurité.
Bien sûr, une fois de plus, les dés étaient pipés :
- un vosgien shooté au Munster Géromé et aux gratins de bulbes de jonquilles
- une dont je ne connais plus la provenance mais sans aucun doute d'une région de France où les sucres lents sont servis matin, midi et soir
- deux savoyards, vous savez cet espèce de croisement entre le chamois et le bouquetin
et moi, dont les géniteurs étaient un couple de cigognes (vous voyez la différence que çà peut faire au niveau du jarret).
Mais le topo Véloski avait tout prévu : l'itinéraire est tel qu'on se perd rarement de vue et j'ai la chance de voir de TRES loin.
1 km de piste gelée, ensuite çà va, on ne déchausse jamais, on ne touche pas le fond (enfin, pas encore). Le paysage est somptueux. Evidemment, mon APN est resté dans la voiture mais Marc me remplace avantageusement. Pourtant, j'aurais bien aimé qu'il me prenne en photo arrivant au sommet dans le blizzard. Las ! quand j'arrivais au bas de la pente terminale, les paparazzi avaient déjà dégagé. C'est qu'ils n'avaient pas que çà à faire ! Ils m'ont donné RDV à la cabane des Arolles après qu'ils se soient offerts un petit supplément : le Crêt du Boeuf, le bien nommé : la trace dans cette neige malaxée par le vent a dû être bovine. Je dis ''a dû être'' car moi, je me trouvais suffisamment aérée et je me suis arrêtée pour les surveiller une 100aine de mètres au-dessus de la cabane.
C'est que là-haut se jouait le titre de mon récit : Nicolas avec la fougue de la jeunesse et l'enthousiasme de sa 1ere rando de la saison a fait vibrer une congère, laquelle a donné le mot a ses voisines pour provoquer une petite cata.
Tout le monde était à côté de la plaque. Pour une fois, on ne pourra que s'en féliciter.
Photos de Marc (il n'est pas interdit de le féliciter aussi)