Départ : Les Contamines (Notre Dame de la Gorge) (1200 m)
Topo associé : Tête Nord des Fours, Couloir à Zub
Sommet associé : Tête Nord des Fours (2756 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1600 m.
Ski : 3.3
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du vendredi 26 décembre 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
25/12, brouillard au-dessus de 2000
vent de nord fort pendant la nuit
26/12, beau temps, vent de nord modéréEtat de la route : OK
Altitude du parking : 1200
Altitude de chaussage (montée) : 1400
Altitude de déchaussage (descente) : 1400
Activité avalancheuse observée : coulées anciennes de surface principalement sur la Pennaz
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
<2000 | 5 | Dure | ||||
>2000 | 5-40 | Irrégulière |
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
voie normale AR
Conséquence d'agendas familial et professionnel incompatibles, je me suis retrouvé avec 2 jours de libre et l'envie d'aller en montagne avant les grosses chutes annoncées ce week-end. Direction ND de la Gorge. Chaussage entre l'alpinus lodge et le chalet de Nant Borrant. Tout le chemin a été bien parcouru par les piétons. Le chemin romain présente plusieurs plaques de glace mais en faisant attention, ça passe à pied.
En montant, je vois que les pentes du col des chasseurs sont encore peu couvertes et montrent de nombreux rochers. L'ensemble du côté des monts Jovet est assez sec aussi. L'épaisseur de neige devient plus importante après les chalets de Jovet mais la couche est très irrégulière, parfois 40, parfois 2 cm, souvent du carton ou de la croute, parfois de la poudre. Je me fais cueillir comme prévu par le brouillard un peu avant le col du bonhomme et ce n'est qu'au prix d'une navigation à la boussole que j'arrive au refuge en début d'après-midi. Comme toujours, la salle est rangée et propre. Feu dans le poêle et préparation de la nuit. Le vent se lève, fort jusqu'au petit matin. Le feu, les couvertures et le bouquin Guérin sur Labande (dont je découvre l'étendue de l'expérience) me font passer une bonne nuit. Au petit matin, les bancs de brume se déchirent et laissent place à un paysage immense et figé. Je monte vers le pylône avec l'idée de descendre par la directe. La neige est déjà très inégale. Je m'engage dans la pente et après 2 virages peu académiques, je creuse dans le manteau neigeux guidé par un sentiment mitigé. C'est une succession de couches croutées et de couches aérées qui ne m'inspirent pas du tout confiance; Je déchausse et remonte sur la crête pour rejoindre en tirant à droite sous le rocher du bonhomme le col du même nom. La descente ensuite n'est qu'un vaste exercice de survie, alternant poudre dense, croute infâme, carton de 1ère classe, neige dure sans grip.
Au final, je ne regrette pas d'avoir fait demi-tour ce matin, je me suis bien aéré, j'ai passé un bon moment hier soir au refuge et j'ai découvert le terrain ludique qui se trouve autour du rocher du bonhomme et qui est une alternative correcte pour le retour.
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