Départ : Piste du Val del Riu Nere (1506 m)
Topo associé : Cap deth Horo de Molières, Val de Riu Nere
Sommet associé : Cap deth Horo de Molières (2975 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1600 m.
Ski : 2.2
Sortie du dimanche 18 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
3°c au départ de la voiture, vent d'ouest descendant la vallée.
Nuages du sud accrochant les crêtes.
Tendance orageuse pour l'après-midi.Etat de la route : dégagée
Altitude du parking : 1500 m
Bon regel nocturne autorisant la montée à pied sans crampons
Altitude de chaussage (montée) : 2300 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1600 m
Activité avalancheuse observée : RAS
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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montée | 1600-3010 | NE | Dure | couteaux pour les quelques zones transformées sur fond dur | ||
descente | 3010-2500 | NE | Moquette | |||
descente | 2500-1600 | NE | Moquette | Un peu lourde |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
05h15. Dia ! je n’ai pas entendu le réveil. J’enfile mon équipement, je subtilise un quignon de pain et je saute dans ma voiture. Je force un peu sur l’accélérateur, histoire (d’essayer) de rattraper le temps perdu. Au niveau de Saint Gaudens, une cigogne perchée sur un lampadaire me salue en battant des ailes. A moins que ce soit la mouette de Gaston qui se moque de mon retard ? Heureusement, il n’y a pas grand monde sur la route et à 7h15 je me gare au bout de la piste. Deux Toulousains qui ont dormi sous la tente partent devant moi.
7h30. Je les suis. Partie de hougne bourrougne dans les taillis de noisetiers. Je les rattrape. Causette matinale. Un des deux compères a mal dormi à cause des sangliers qui ont foui et grogné autour de leur tente. 1600 m : la neige occupe le fond du vallon grâce aux avalanches qui ont déboulé de droite et de gauche avec moult caillasses et branches. Avec les 3°C à la voiture, la neige est bien portante et je continue avec les skis sur le sac. Des isards s’escampent sur les pentes à main droite. Des nuages venant du sud débordent la crête de Gerbosa à main gauche : oh, c’est la troisième fois que je viens ici, je ne vais pas me prendre un troisième but ?
Aux environs du lac deth Horo, je déloge plusieurs troupes de marmottes venues prendre le soleil. Des soldanelles montent la garde autour de la bouche de leur terrier.
9h30. Petite collation vers 2300 m juste au-dessus du laquet intermédiaire. Je chausse mes skis pour passer le ressaut suivant. Un renard dévale à fond la caisse la brèche du Malh dets Pois : a-t-il vu le Diable pour détaler ainsi ? Les nuages s’accrochent aux sommets alors que j’ai le col Alfred en ligne de mire plein ouest. Je bascule sur l’autre versant ; j’ai juste le temps d’apercevoir l’enfilade de l’Aneto aux Maladetta que le brouillard m’avale. Je suis la ligne de crêtes pour me guider. Une petite brèche me parait sympathique pour accéder au Cap deth Horo mais il me faudra quelques pas d’escalade pour atteindre le sommet. Je poursuis jusqu’au Tuc de Molieres en me guidant aux voix de la troupe d’Espagnols que j’ai entr’aperçus cinq minutes plus tôt.
11h45. A nouveau, la station au sommet est assez rapide : purée de pois sur 360°. Quelques flocons légers. Petite frayeur : avec le brouillard, je n’arrive pas à retrouver mes skis dans l’éboulis sommital.
La descente débute par une traversée a visto de nas jusqu’au col Alfred. De l’autre côté, le soleil est assez vaillant et la neige est revenue juste à point pour m’offrir 700 m de régalade. Sous le lac deth Horo, la suite n’est pas si mauvaise en prenant les pentes à l’obague. Moyennant deux petits déchaussages et un slalom entre les pierres égaillées sur le névé, j’épuise les dernières neiges et il ne reste qu’un peu d’éboulis et les noisetiers pour pimenter le retour à la voiture.
14h00. Décrassage dans le Riu Nerre entouré par les chevaux qui ont investi les pâtures. Quelques photos de jonquilles, narcisses, jacinthes et euphorbes. Les asphodèles sont sur le point d’éclore.