Départ : le Casset (1520 m)
Topo associé : Col du Glacier Blanc, Face Nord-Est
Sommet associé : Col du Glacier Blanc (3275 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1800 m.
Ski : 5.1
Sortie du mardi 6 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Chaud le matin, ciel voilé mais soleil faisant transformé la neige en Est.Etat de la route : Parking jusqu'au pont à 1 km du casset dans le Petit Tabuc
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : 2200 mètres
Altitude de déchaussage (descente) : 2000 mètres (lac de la douche avec deux déchaussages courts)
Activité avalancheuse observée :
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Face | 3300 | NE | 9h00 | Irrégulière | Transfo, bonne poudre, croûte, dure... | |
Pour le reste croûte + poudre de la fin de la face jusqu'au plat |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Pour tous les amateurs de pente raide, les faces du plateau d’Arsine remplissent l’imaginaire de nos têtes fixées dans ces lignes suspendues. La face Nord Est du Col du Glacier Blanc fait partie de ces tracés où l’interrogation sur la faisabilité de la chose réside dans l’esprit du skieur.
Et bien ça passe, sans déchausser, moyennant un peu de dry-skïing. Ce matin j’étais un peu fatigué, et le soleil était timide. Tant mieux, la face a chauffée juste comme il le fallait. La surprise fut de découvrir de la bonne poudreuse dans cette face qui voit le soleil dès le matin. Je n’ai pas emprunté le cheminement de montée intégralement, notamment pour le passage du ressaut.
En montant, le bas est soutenu, puis avant le ressaut médian la pente est correcte. Le passage du ressaut demande de la neige bien tassée. Après çà la pente s’adoucit avant de se redresser dans le haut avec une pente orientée plus à l’est qui se transforme bien. J’ai donc rencontré tous les types de neige, légèrement croutée, bonne poudreuse, dure avec bon grip, transfo…
De manière générale la skiabilité fut bonne, bien meilleure que hier dans le couloir nord du col supérieur de la Pyramide, où une goulotte médiane et les parties gelées empêchaient le relâchement (enchanté Loïsyann, j’ai attendu sous la corniche une bonne demi-heure que le soleil arrive pour réchauffer le cœur !).
Là où l’histoire devient intéressante, c’est qu’en dehors du destin qui me fit prendre cet itinéraire, j’ai avant tout suivi un itinéraire animalier dont je n’aurais pas soupçonné l’existence. C’est en effet par cet itinéraire que sont passés quelques chamois, les traces qui en témoignent prouvent la culture haute-montagne de ces animaux. Viennent-ils ici depuis des générations, quelles générations peuvent passer, des familles, uniquement des mâles ? En tout cas ces traces m’ont époustouflées. D’autant plus que ces chamois ont continués jusqu’au Pic du Glacier d’Arsine !
Une sacrée leçon !
Bon ski.