Départ : Pont des Allemands (813 m)
Topo associé : Grand Som, De la Grande Chartreuse
Sommet associé : Grand Som (2026 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1200 m.
Ski : 2.2
Sortie du vendredi 24 janvier 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel couvert, un peu de vent à Bovinant, pas de précipitationsEtat de la route : déneigée
Altitude du parking :
813m
Altitude de chaussage (montée) : 813 m
Altitude de déchaussage (descente) : 815m (par prudence)
Activité avalancheuse observée : néant la neige tombée la nuit a tout juste recouvert le sol sans sous-couche pratiquement jusqu'au virage sous l'ancien vivier ; à la montée, pas de problème, mais il n'en est pas de même à la descente ; à partir de l'ancien vivier, une vingtaine de cm de neige fraîche bien poudreuse ; de l'arête jusqu'à Bovinant, très bon ski mais les rochers ne sont parfois pas loin ; il faudrait encore une 20aine de cm supplémentaire pour rendre la descente plus grisante
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec même pas mon ombre...
Pt des Allemands, Bourdoire, Habert de Bovinant, Col de Bovinant, Point 1830 sur l'arête N du Grand Som, descente idem jusqu'à Bourdoire, remontée Col de la Ruchère, Habert de Billon et retour par route forestière
Au parking, à 9h15 : 2 voitures et 2 flocons de neige. C'est peu. Question fréquentation, je me suis demandée un instant s'ILS n'avaient pas sucrés les RTT. Le passage près du monastère est toujours un grand moment et, cerise sur le gâteau, j'ai croisé un moine sortant du bâtiment réservé aux visiteurs. Nous avons même fait un brin de causette. De quoi avons-nous parlé ? Vie privée. En remontant vers Casalibus, je cherchais déjà dans ma petite tête un moyen de court-circuiter la partie basse de la descente qui promettait d'être accidentogène pour la semelle de mes skis (et, accessoirement, pour moi). 2 vaillants jeunes gens m'avaient fait une trace nickel et, à part, le saut d'obstacle résidant dans le franchissement d'un sapin géant couché, et dont un balourd avait arraché l'une des meilleures prises, la montée s'est passé sans anicroche jusqu'au Habert de Bovinant. Là quelques courants d'air ont manqué m'enrhumer mais dès le début de la montée après le col j'étais de nouveau à l'abri. Personne dans Mauvernay. C'est sûr, il doit y avoir un problème du côté des RTT, me dis-je. Et une pensée angoissante prit naissance dans mon cerveau : pourvu qu'ILS ne nous obligent pas à rendre les journées prises ! Malheur ! Mes 2 vaillants traceurs redescendaient alors que j'abordais les dernières pentes avant la crête. Nous avons parlé de tout et de rien : je n'ai pas voulu les inquiéter avec mes supputations catastrophiques. Ils avaient rebroussé chemin à la crête. Je me suis dit qu'il ne fallait pas que je me crois plus maligne que les autres et donc que j'allais en faire autant. Le sommet jouait à cache-cache avec les nuages mais la visibilité était correcte et, de toute évidence, 2 autres personnes, venues elles du col de Léchaud, avaient été au sommet. La descente fut excellente, même pas de jour blanc. Mauvernay commençait à être attaqué par 2 randonneurs. J'ai repris espoir. A Bourdoire, j'ai mis à exécution mon plan d'évitement du sentier casse-g.....en repeautant pour gagner le col de la Ruchère puis le haut de la Prairie de la Folie (toujours sans quitter les peaux : c'est à flanc avec une petite remontée d'une 20aine de mètres). Au Habert de Billon (endroit magique entre tous), j'ai croisé un grand groupe de raquettistes mais vu leur âge çà ne pouvait pas être des RTTistes, le doute est donc revenu. Après le habert, j'ai emprunté la route forestière, bien enneigée comme je l'avais espéré. Un nouvel obstacle cependant : encore un géant couché en travers, mais cette fois, c'est en rampant d'une façon grotesque que l'on peut passer d'un côté à l'autre. Cet itinéraire cependant a permis de préserver la semelle des skis. Petit déchaussage au niveau du monastère et sur les derniers 50m (linéaires) pour que la journée se termine bien. Au parking, surprise : les 3 messieurs lyonnais qui étaient partis derrière moi pour le Pt Som, voyant que je n'étais pas encore revenue, avaient attendu, dévorés d'inquiétude !!! La solidarité montagnarde existe bel et bien. C'en est un beau témoignage. S'ils me lisent, je les remercie chaleureusement.