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Sorties > Queyras - Alpes Cozie N > Cime du Mélézin, versant Nord

Cime du Mélézin, versant Nord ⭐⭐

Massif : Queyras - Alpes Cozie N
Départ : Villard-Saint-Pancrace (1300 m)

Topo associé : Cime du Mélézin, versant Nord

Sommet associé : Cime du Mélézin (2680 m)

Orientation : N

Dénivelé : 1150 m.
Ski : 3.3

Sortie du jeudi 2 janvier 2014

RFG

Conditions nivologiques, accès & météo

Type Grenobloise (ça va je déconne...D' habitude y pleut à Grenoble ). -5 au départ, dans le nuage, averses de neige.
Etat de la route : bon pneus Altitude du parking :

Altitude de chaussage (montée) : dans le Villard "bas", pas pu monter bien haut.
Altitude de déchaussage (descente) :Idem

Activité avalancheuse observée : Des coulées de surface de fraîche lorsque c'est raide.

LieuAlt.Ori.HeureQté.TypeCom.
lisière de la forêt1330cm-1mPoudrepas de distinction entre la fraîche et le reste
mélézin-voiturede 25cm à 20Poudresous couche famélique...Rochers qui crèvent la semelle

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Errances dans le bois jusqu'au village, puis arrêt avant le raide.
Quand y fait pourrave, autant économiser le mazout et aller en face!
Ici à Villard, je suis un étranger...
"D' l'aut' coté d'l'eau" comme qui disent les zanciens.
La Durance, seul rempart contre l'invasion de ceux qui vivent au soleil...
Mon bronzage intrigue, mes habits colorés interpellent les villageois, mon accent est trop "exotique"...
-"Di Diaou, t'es pas pis un co d'Pierre-Feu?"
-"Oui monsieur..."
-"Ou qu'c'est qu'tu va t'foutre là? diable... C'est pas pis un temps à faire d'la peau d'chamoix!!!"
-"Bah, je monte au Mélézin, histoire de sortir un coup!"
-"Sortir sortir...Faut maille que j'déneige le toy moi... fait y gaffe co lahaut!"

Fin de la rencontre...

Montée sans histoire jusqu'au hameaux, droit dans la foret (trace convenable...), puis je récupère une bonne trace de monté encore visible. Au pied du raide, pas la peine d'aller plus loin, je ne fais pas la distinction entre la fraîche du jour et l'ancienne neige. Arrêt sous le bout de falaise déversant.
A la descente, au moins 6 étoiles jusqu'au Mélézin Village (si ce n'est les souches maigres qui dépassent du manteau comme une vieille épine sournoise dans le gros orteil)...
Ensuite la sagesse m'indique la route forestière, longue, monotone, non tracée, plate, chiante... Alors je coupe. Ca touchotte. Puis je recoupe et là "catastrrrrrrophe"! Massacre à la caillasse (film gore pour semelle).
C'est à 2,8km/h que je dépasse la "barrière crétine", pas bien méchante à cette allure, puis fin dans le village!
Il à beau avoir neigé, la sous couche à basse altitude c'est pas encore ça...

En montant : Forêt...
En montant : Forêt...
Le village : Pas un chat
Le village : Pas un chat
Vu d'ensemble : Y a bien eut quelques éclaircies...Après!
Vu d'ensemble : Y a bien eut quelques éclaircies...Après!

Commentaires

P
Pieroleouf, le 02.01.14 17:10

Un CR comme je les aime 😄

Invité, le 02.01.14 19:29

je valide...oui... y nous faut de l'humour bou diou..seuls les requins doivent se prendre au sérieux.. et encore faut pas nan plus déconner hein.. 🙂

C
chris05, le 03.01.14 07:59

Super ton compte rendu 😉
En ce début d'année il est bien agréable à lire et à relire l'échange avec le gags de l'hombre (Villar-Saint-Pancrace donc);Il y à bien longtemps j'y avais de la famille et il parler bien comme cela 😄
Bonne année et bonne saison 😎

RFG, le 03.01.14 14:37

C'est du véridique romancé!!! aucune exagération. Il y a bien certains sons que je n'arrive pas à écrire, comme le "didiiiiou", ou "didiiiaou", qui varie selon que tu sois de Villard Est ou Ouest!!! On les aime bien ces gars de chez nous, not' folklore local quoi! 😜

J
JeromeG, le 03.01.14 20:04

C'est bon ca 😄

Invité, le 03.01.14 23:26

Eh dediiiiou (ça me semble plus proche du vrai accent du grand viala que didiiiiou!, si tant est qu'on puisse faire apparaître des nuances ) y en avait bien beaucoup sur les arbres en montant; Tu sais peut être pas , mais je crois bien que ta photo est prise à la cime du "combat". un couloir qui quand j étais petit écolier à Villard descendait sans arbres presque jusqu'à la route des Ayes. En haut y a le nouveau sentier qui rejoint vers la gauche le chalet du Lauzin depuis la route du mélézin....Ce combat était le tracé d'une course de ski que j'ai faite plusieures années : le grand prix du Mélézin organisé par le club de l Edelweiss qui a l'époque comportait ski de fond et ski de descente. C 'était une descente avec quelques portes de freinage. On montait à pied. Personne n 'avait de peaux. Le damage commençait une ou deux semaines avant. Les plus riches des participants avaient des rossignols 41..
ça fait super plaisir de lire des gens du pays !

RFG, le 03.01.14 23:35

Alors ça c'est bon!
C'est très probable ce que tu décris ici, le couloir est assez bas et donne sur la route forestière!
C'est franchement le genre d'histoire qu'on devrait entendre (lire?) plus souvent, c'est notre patrimoine! Un peu comme quand je demande à mes oncle si ils auraient pas une vieille recette et un alambic pour faire perdurer la tradition et le plaisir de "bouillir le cru"!!
Merci JCR!

RFG, le 03.01.14 23:36

Hé oui, "dediiiiou" sonne plus juste!

Invité, le 04.01.14 06:35

eh dediii y en a maille qui vont dire: y dort pas çuila et faye caga avec ses histoires de ski mais bon je continue je suis content d'en parler 🙂
Il faut imaginer que la route forestière qui monte au mélézin dont tu parles n'existait pas. Elle date des années 65_ 70. Il y avait seulement l'ancienne route des ayes, Et ce qui a le plus changé c'est la végétation : cette route est aujourd'hui entourée d'une forêt dense de jeunes mélèzes qui se sont mis à pousser dès lors que les chèvres ont disparu . Elle était alors assez impressionnante avec des a pics sur le torrent des ayes. De même l'arrivée de la course de descente se faisait dans une très forte pente courte , à droite du beau chalet en bois en haut du village, aujourd'hui envahie par des feuillus et c'est là où je veux en venir : la cote du Christ. La cote du christou crricht'ou qu'il fallait absolument arriver à « attaquer souche » d'en haut quand on était un gamin du villard. Attaquer souche voulant dire tout droit sans freiner ( sans doute schuss mais personne ne connaissait le mot) ; de même qu'on n'avait pas des bâtons de ski, mais des cannes, ce qui est un bien plus joli mot....

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