Soeur Sophie, Couloir SE du col des 2 Soeurs

Sortie du mardi 26 mars 2013

RFG

Conditions nivologiques, accès & météo

La bonne question... Ecossaise? sans la pluie!
Etat de la route : goudronnée Altitude du parking :


Altitude de chaussage (montée) : pied des pistes
Altitude de déchaussage (descente) :idem (pas pour longtemps)

Activité avalancheuse observée : RAS, bien frais ce jour

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Aujourd'hui, il fait encore un temps...chiant?
Du vélo? trop de vent.
Grimpouiller? à 9$ la séance ça fait mal au cul, et y fait trop froid dehors, ça ferait mal aux doigts (dans tous les cas ça aurait fait mal...).
DE LA RANDO! C'EST ÇA!
On aurait presque pu oublier cette activité au vu de la météo des derniers jours, et des jours à venir. Non mais sérieux, y branlent quoi à météo France? C'est pas dur d'afficher des p'tits soleils sur les montagnes non? en plus ça ferait placebo, on y verrait que du feu: "Sisi, jte dis qu'y zon dit qui frait beau au dessus du nuage atomique pollué!"...

Quitte à tourner en rond, autant le faire dans le Vercors.
Au Col de l'Arzelier, c'est...desert. Ambiance fantomatique, fin de saison au milieu des nappes de brouillard. J'aperçoit un ours, solitaire, éberlué de croiser un être vivant. Visage sévère, traits fermés. Il lève une patte. Grogne. Je grogne aussi. Tout va bien, on se croirait dans le briançonnais!

Sans conviction, ni visibilité, je monte sur les pistes. En haut mes yeux se plissent, quelqu'un essaie de me bruler les globes. Mon regard est aimanté par ce disque brulant, jaune pâle, qui flotte au dessus des nuages... Au dessus des nuages, j'y suis... Le soleil! j'en avais oublié son existence.
La neige est molle, je remonte la croupe jusqu'à butter sous les falaises, monstrueuses au milieu de ce fracas nuageux. Le vertigo me guette.

Mise en place de la planche sur le sakado, je traverse tranquillement à patte au pied d'Agathe pour gagner celui du couloir.
Tiens? j'ai zappé les crampons! haha, la bonne blague! Et bien on sait aujourd'hui qu'un âne à remonté ce couloir, têtu et obstiné, quoi que dans une bonne neige!

Arrêt au col, c'est bien suffisant.
En quelques courbes, j'atteins la base de la pente. Poudre dense sur le haut puis travaillée par le soleil en bas, il en faudrait le double.
La traversée pour rejoindre la croupe n'est pas agréable, et la neige cartocroutée me rappel que le snowboard avec une entorse à la cheville (cf La tonche cosmique à Rochebrune il y a peu), ça fait mal.
La suite c'est du bon snow, moquette, moquette molle, puis soupe à mémé sur le front de neige!

Quand même, on est pas bien en montagne?

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