Départ : Freydières (1130 m)
Topo associé : Croix de Belledonne, par le lac des Doménons
Sommet associé : Croix de Belledonne (2926 m)
Orientation : W
Dénivelé : 2000 m.
Ski : 2.3
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du mardi 1 juin 2010
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau au départ, se couvrant à partir de 12h30 par l'Ouest : couvercle nuageux chartrousin imité côté Belledonne vers 2500mEtat de la route : plus défoncée que dans mon souvenir
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : 2000
Altitude de déchaussage (descente) : 2000
Activité avalancheuse observée : RAS, se méfier d'affaissement plus ou moins spontanés des ponts de neige aux heures chaudes, certains pouvant être d'un diamètre conséquent.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Lac du Crozet | 2000 | 8h | Gelée | Excellent regel dès les premiers névés | ||
Nevé de Grande pente | 2500 | 11H30 | Soufflée | Mini accus de neige contre parties vitrifées | ||
Descente | jusqu'aux Doménons | 13h | Moquette | Moquette de cinéma |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Une sortie en forme de pèlerinage : on n'y coupe pas ! Et histoire aussi d'inaugurer le mois de juin par une bambée en solitaire...
Solitaire je l'ai été quasi tout du long : une voiture 73 au parking, on aurait pu covoiturer :( Je ne croiserai ce randonneur à ski (et encore, à distance) qu'au niveau du Névé de Grande Pente alors qu'il profitait de sa descente, et moi dégustait sévèrement à le remonter. Croisé 3 randonneurs à pieds presque secs vers le Crozet.
J'ai été déçu par l'altitude de chaussage : l'enneigement n'est maintenant véritablement continu qu'à partir du replat du pont haubané sous le Col de la Pra. La pluie du weekend a mis une bonne claque. Pour les plus joueurs, il est toutefois possible moyennant des déchaussages de plus en plus longs d'aller quasiment jusqu'au barrage, puis de profiter d'une ultime descente qui avait l'air intéressante sous celui-ci et la conduite forcée.
Ayant mis les crampons depuis le Lac du Crozet pour passer le toboggan sous les Dents du Loup, et pour m'éviter de faire trop de manips de matos, je n'ai chaussé les skis qu'une fois le verrou des Doménons franchi.
Après, que du bonheur avec mes nouvelles peaux dans cette neige regelée à coeur et malgré tout bien accrochante : quel plaisir simple de pouvoir faire confiance à des peaux taillées au poil de mohair près !
A la vue de la Grande Pente à l'allure bigarrée (neige vitrifiée mise à nue par le vent et tachetée de petites accus de fraiche bien tassée), je bifurque vers le Pic Couttet dont la pente SW a l'air en bonne voie de moquettisation, par flemme de devoir mettre les couteaux, en espérant que la vitrification finisse par céder rapidement au soleil.
Finalement, le débonnaire Pic Couttet ne se laissera pas facilement amadouer puisque, rattrapé par la réalité nivologique du jour, la manip de mise des couteaux et une légère baisse d'attention me vaudront la glissade d'un ski sur 30m - arrêt dans les rochers - et la perte d'un couteau - vraisemblablement disparu dans une de ces "rimayes" de fonte... Arrêt sous l'antécime et retour au plat 2470, un peu dépité...
La remontée jusqu'à la Croix se négocie sans souci et on y jouit toujours d'un formidable panorama. L'avancée rapide d'un couvercle de nuage en provenance de Chartreuse me fait redescendre plus tôt qu'envisagé initialement. A 13h, la neige était revenue à point depuis le sommet jusqu'au Col de la Pra (de moquette ***** à neige de névé potable ***).
Léger stress au sommet du verrou des Doménons, où j'arrive au moment même où le fameux couvercle achève de bâcher la zone. Ayant repéré ma descente à la montée, il me fallait pour mon option "d'abord rive gauche puis légèrement à droite du torrent" une visibilité parfaite. Parfaite elle ne le redeviendra pas, après une attente de 10 minutes, mais juste assez pour que la négociation des passages clés soit sereine.
Le reste, c'est du louvoyage dans la purée de pois. Le moral cède à la fatigue, et dès le second déchaussage, j'abdique. Retour en mode mulet avec tout le barda : on apprécie les baskets !
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