Battus par les vents au Cap des Pales, le 09.01.25 par mpila

Massif : Luchon - Posets - Maladeta
Départ : Peyresourde (1500 m)

Sommet associé : Cap de Pales (2241 m)

Orientation : W

Dénivelé : 600 m.
Ski : 2.1

Sortie du jeudi 9 janvier 2025

mpila

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : Trop doux 8° au départ, quelques éclaircies disparaissant au fil des heures. Mais surtout un vent terrible, dès le départ, qui ne fera qu’augmenter à l’approche du sommet.
Conditions d'accès/altitude du parking : route humide mais pas du tout glissante.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1500 / 1500
Conditions pour le ski : des dix centimètres de belle poudreuse tombée hier, il ne reste que trois centimètres de soupe collante. Peu de neige au départ, la bruyère émerge par ci par là. Plus haut, la sous-couche devient homogène sauf sur les crêtes complètement décapées.

Conditions nivo et activité avalancheuse : neige molle en grande épaisseur, sans doute peu stable sur les pentes raides.

Skiabilité : 😟 Médiocre

Compte rendu

Itinéraire suivi : crêtes ouest

Horaires : 10h 13h

Voilà qu'il nous prend ce matin l'envie de partir faire du ski malgré le fort vent annoncé. En sortant de l'appartement nous sommes surpris des douces températures, elles tranchent radicalement avec celles d'hier matin avec quinze degrés d'écart !

En se garant sur le parking au pied du Cap des Pales, la voiture est secouée par les rafales, sortir de la caisse demande de l'attention sous peine d'arracher la portière ! De même, encoller les peaux de phoque est un exercice délicat, les coups de vent sont si puissants qu'après avoir mis les peaux d'Hélène (certes peu collantes), je pose ses skis à l’envers au sol pour éviter qu’ils ne tombent. Et bien le temps que je prépare les miens, il me faut sauter sur l’une de ses peaux qui s’envole au vent ! Véridique !

Néanmoins nous ne désarmons pas et commençons la rando sur une neige dont la consistance n'a plus rien de poudreux dans cet air chaud venu du sud, chaud comme l’haleine d’un géant ! La première partie est à peu près tenable à l'abri d'une combe sous la crête que nous devons rejoindre plus haut. Mais la suite est un enfer, nous résistons aux rafales à l'approche de l'antécime exposée plein sud, mais à peine arrivons nous sur la crête que le vent furieux nous jette à terre. Impossible de planter les bâtons tant les rafales sont puissantes ! Nous sommes bientôt immobilisés sans plus pouvoir ni avancer ni reculer dans des bourrasques quasiment infernales. La station de Peyragudes, toute proche, a fermé tous ses télésièges, la tempête fait rage.

Décision est prise de renoncer au sommet et de plier nos gaules comme on peut pour redescendre vers la vallée retrouver un calme relatif. Enlever les peaux de phoque autocollantes dans la tornade n'est pas chose facile, pour ne pas être renversé par le vent, il faut s'asseoir dans la neige. Les peaux claquent dans la tempête avant d’êtres jetées en boule dans le sac.

Quant à la descente, elle ne restera pas dans les annales, c’est sauve qui peut vers la vallée en tâchant d’éviter les touffes de bruyère. Bref une première sortie peu glorieuse !