Toit-Pyramide-Pilliozan, version printemps

Massif : Belledonne
Départ : Rieu Claret (Chalets du) (1750 m)

Topos associés : Rocher Pilliozan, Couloir NE Pic de l'Agnelin, Face E La Pyramide, face Sud-Est, antécime E

Orientation : T

Dénivelé : 2200 m.
Ski : 4.1

L'enneigement en Vanoise ne nous ayant pas véritablement convaincus le weekend dernier, nous repartons sur des valeurs sûres: en avant pour le Rocher Blanc depuis Rieu Claret. On connaît le spot pour passer jusqu'en juillet, et on sait qu'il y a de quoi tricoter dans le secteur. On a un peu peur des dizaines de tentes et vans qu'on va trouver au niveau du parking, on en retient presque notre respiration avant le dernier virage qui nous présentera l'affluence du jour. 1 van. Quoi? Mais où sont-ils tous? 

Petit vent frais au départ qui me fait démarrer en doudoune, histoire de bien transpirer les 400m de portage. A l'aire de chaussage habituelle vers 2000m, les pâquerettes (zut Patrice n'a pas légendé ses photos avec les noms des fleurs je suis perdue!) sont de toutes beauté. Même en juillet on n'a jamais vu si faible enneigement dans cette combe, quelle tristesse! Dur de savoir ce qu'il y a plus haut d'ailleurs, la mer de nuage nous dissimule les sommets. On se rend assez vite à l'évidence qu'on a loupé le créneau pour le Rocher Blanc. On remonte tranquillement la Combe du Buyant en direction de la Pyramide. Vers 2400m, le paysage se découvre enfin. On repère plein de jolies petites couennes entre l'Agnelin et le Toit, on remonte celle qui nous semble la plus continue et lisse. Un choix pas mauvais, c'est esthétique et bien plaisant à skier. Descente jusqu'à la limite d'enneigement à 2100m. 

Second peautage en direction de l'antécime E de la Pyramide, dont la combe nous a fait de l'oeil à la première montée. Le ressaut pour atteindre la pente sommitale étant totalement déneigé on s'arrête sous la barre. Là encore, du bon ski, la neige étant par endroit encore bien ferme. Le bas est un peu plus lourd qu'à la première descente mais encore bon. D'en haut on a pu admirer, outre les majestueuses Aiguilles d'Arves, le couloir N du Pilliozan qui paraissait en très bonnes conditions. Encore quelque chose qu'on a jamais fait, la suite de l'itinéraire est donc toute trouvée. Emeric craignant sans doute que le couloir ne m'attire pas me sort l'argument choc: "Tiens, si nous finissions par le couloir du Pilliozan afin d'être dans l'axe pour aller chercher les baskets?!". M'est avis que pour aller chercher des baskets il n'est pas forcément nécessaire de monter 300m au-dessus des-dites chaussures, mais je reste admirative face à un tel argument! La neige est encore bien ferme dans ce couloir N, la remontée en est aisée. Bien contente d'arriver enfin à ce sommet, nous en avions déjà visité les couloir E mais sans déboucher. Descente aussi plaisante qu'envisagée, ça part un peu sur les premiers mètres car il y a peu d'épaisseur, la suite est un enchainement de virages sur une neige plutôt lisse et tout juste décaillée. En bas du couloir, on trouve un passage entre les cailloux pour éviter le replat. Déchaussage à 2100m. Il ne reste plus qu'à remonter une centaine de mètres pour aller chercher les baskets qu'on a loupé à la descente! Pour gagner en efficacité (c'est vrai qu'on était méga pressés), je trouve un super raccourci: le chemin faisant un détour contournant un cailloux, on prend l'option tout droit dans le pierrier et le marécage. Avis au suivant, le sentier est plutôt pas mal en fait... 

100 derniers mètres de skis et on s'en redescend tranquillement à pied. 

Malgré le faible enneigement, le vallon est encore bien rentable pour le ski, et niveau qualité de neige on en redemande!

Découvertes d'un trio de pentes qu'on nous n'avions encore jamais skié, bref une bien belle journée =D