Sortie du mardi 19 avril 2022
titoutim
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau temps sans nuages, pas de regel, pas de vent, peu de neige :)
Conditions d'accès/altitude du parking : dégagé jusqu'à la barrière à 1300m
Altitude de chaussage/déchaussage : Dans les bois vers 1450, on peut chausser
Conditions pour le ski : Passables, neige re-durcie le matin mais très vite transformée, avec beaucoup de cailloux tombés des falaises (non dangereux pour les skis en neige molle)
Activité avalancheuse : RAS
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Itinéraire suivi : Parking du Col Vert (1300m) Couloir des torcheurs du matin en AR puis couloir Nord des Sultanes en AR
Horaires : 6h25 du parking - 8h30 1er top - Descente 9h - 2nd top vers 9h45 et parking à 10h20
Soleil levant, pleine lune, flamme vive sur l'arbre de pierre,
J'arrivais au parking quand la Lune encore pleine passait derrière le pilier d'Agathe.
Quelques minutes plus tard, à peine, le soleil se levait dans un océan de couleurs chatoyantes, à l'est, derrière les Cornes de la Meije.
Respectueux cousin qui n'éblouit pas sa douce pour lui assurer un sommeil paisible.
J'aime ce coin où il n'y a jamais personne (la neige y est rare aussi)
Pour une fois, il ne sera pas nécessaire d'avaler 2 km de piste presque plate ou 400m de forêt caillouteuse pour accéder à l'étage supérieur.
L'ascenseur est réparé, la route est dégagée... Sauf qu'il faut quand même marcher, jusqu'au virage où s'en va le sentier de la Barraque des Clots et même un peu plus loin jusqu'au départ du sentier qui mène à la Pierre des deux Soeurs.
Tant pis, c'est joli, et pis c'est beau de voir la montagne qui s'allume et la vallée qui s'éteint, les lumières artificielles lui laissant un moment de repos avant que le jour ne se lève.
Les pierriers sont des coussins d'air ! Pas la peine d'être Einstein ou Lavoisier pour le comprendre, ils sont tous déneigés quand à quelques mètres, on peut encore skier.
Juste au-dessus, les falaises s'allument en jaune, pâle d'abord puis chaud comme la flamme vive d'un feu qu'on vient de lancer.
Ce matin, les oiseaux m'ont pris pour l'un des leurs, parce que mes chaussures couinent.
Quand je marche, il se taisent, quand je m'arrête ils chantent.
Et c'est vrai que moi-même, je me suis pris pour un oiseau.
Puis c'est la mue et il faut se changer en bouquetin-crabe pour remonter ce couloir des torcheurs, bien raide et avec un enneigement discontinu.
L'engagement est plus sensible à cette époque et en montée qu'en descente et en Février.
La neige est molle et la montée se passe bien.
La descente est un peu plus funky, avec des passages en dryski, un mini tout droit pour une étroiture pourrie, un déchaussage et une ptite chute, les pieds dans une branche surprise.
Les pentes inférieures sont sympa, mais déjà trop revenue.
Un repeautage plus tard, je dépeaute déjà. Les peaux silicone n'adhèrent pas trop sur ski trempé, et puis ça zippe, donc je remonte directement à pied vers le couloir nord, dont c'est aussi l'un des derniers jours d'enneigement continu
Plus de neige un 15 Avril ! J'en perds mon casque qui fait une petite descente solo jusqu'au pierrier suivant. Une sortie tranquille qu'ils disaient...
Il fait chaud et j'arrose la neige de ma sueur, maigre contribution dans cette période de sécheresse, mais comme dit le Colibri, je fais ma part.
Un petit bout de grimpe sur une aiguille rocheuse, histoire de vérifier que le calcaire vertaco reste aussi pourri (test validé), depuis laquelle je dis bonjour à une marmotte matinale qui sort de son trou. Puis c'est la descente, avec un petit bonjour à l'arbre de pierre qui se dresse indomptable en rive droite.
C'était la Der des Der