Traversée Cheval Noir - Lauzière

Les pentes au départ de Montdenis sont sèches, comme on s'en doutait. Mais après seulement 400m de portage on trouve un enneigement continu. Cette première journée est ponctuée de plusieurs parcours de crêtes, assez esthétiques. La descente du versant N Grand Coin, que l'on craignait en neige gelée (le ciel est resté voilé une grande partie de la journée) s'est laissée agréablement skiée, en vieille poudre puis en moquette sans transition ou presque. Après quelques déchaussages pour traverser des ruisseaux dans vallon du Nant Brun et encore quelques montées/descente/remontées, nous avons atteint le très confortable refuge de Plan Lombardie en ayant croisé plus de chamois que d'humains dans la journée. 

Agréable soirée avec Catherine et Marc au refuge.

Grand beau le lendemain pour un enchainement de combes nous menant au fameux Cheval Noir. Du bon ski alternant vieille poudre et transfo moquette, et encore des chamois en nombre. Super journée.

Au départ de Saint François Longchamp le troisième jour nous savons que ce sera notre dernier jour de beau temps et qu'il faudra vraisemblablement écourter notre traversée, la météo se dégradant sévèrement à partir du lendemain. On profite donc à fond de cette belle traversée à cheval entre versants Tarentaise et Maurienne. L'ambiance sous les aiguilles du Grand Pic de Lauzière et des crêtes de la Balme est top, on cramponne un peu pour basculer sur le glacier de Celliers, puis pour atteindre le sommet du Grand Pic, très tracé. On rejoint le très beau refuge du logis des Fées que le gardien ouvre spécialement pour nous. Un grand merci à lui.

J4, on se réveille dans les nuages, on ne voit pas à 30m, il a neigé 5cm et il continue de neigeoter. Le miracle météo n'aura pas lieu. On abrège donc la traversée en passant au plus court aux Portes de Montmélian pour rebasculer versant Maurienne. Navigation intégralement aux instruments, c'est beau la technologie ! Fourvoyage après le chalet de la Vénitier où l'on a raté le sentier (ne pas se fier au panneau indicateur, mal orienté !), ce qui nous a coûté un bartassage d'anthologie accrochés aux branches pour rejoindre le bon itinéraire. Un peu de marche sur la route jusqu'à Montsapey, où l'agent communal nous a pris en stop (merci encore) pour une dépose à gare d'Aiguebelle et retour à Saint-Jean de Maurienne en train. 

On reviendra pour finir cette traversée de la Lauzière, pourquoi pas à la journée en mode plus léger puisque cela semble être assez classique.

Merci à François Renard pour cette belle idée de traversée clé en main publiée dans Skirando Mag !