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Sorties > Grandes Rousses - Arves > Col Petit Jean 

Col Petit Jean 

Massif : Grandes Rousses - Arves
Départ : Bonnenuit (1670 m)

Topo associé : Col de Petit Jean, Par le vallon des Aiguilles

Sommet associé : Col de Petit Jean (3065 m)

Orientation : S

Dénivelé : 1400 m.
Ski : 2.2

Sortie du mardi 15 mars 2022

Marc Papet, Cath38

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : temps opaque, foehn, jour blanc, vent violent au dessus de 2800, bourrasques de neige
Conditions d'accès/altitude du parking : ras
Altitude de chaussage/déchaussage : 1670m/ 2260m ( refuge des Aiguilles d'Arves)
Conditions pour le ski : quelques cm de neige fraîche humide jusqu'au hameau des Aiguilles laissant progressivement place à 10 cm de neige collante, 15 cm au dessus de 2500m. Une fois les peaux bien imbibées d'eau, il a fallu affronter 1000 m de dénivelé de bottage.

Activité avalancheuse : quelques  coulées de purge sous les flancs nord environnant l'aiguille d'Argentière

Skiabilité : 🤢 Mauvaise

Compte rendu (par Marc Papet)

 Partis initialement pour le col des Aiguilles, nous avons revu à la baisse nos prétentions, les éléments s'étant ligués contre nous.
 Au départ, la glisse était bonne pour gravir le boarder-cross montant au hameau des Aiguilles. (Il est encore en neige continue mais ce coup de foehn va le mettre à mal.) La neige fraîche fondante avait mis nos peaux en condition et je redoutais la suite... Progressivement, elle est devenue plus sèche et collante. Alors, la galère a commencé.  Plusieurs tentatives de grattage et fartage des peaux n'ont rien donné. Il a fallu se résoudre. Avec nos gros sabots dondaine, près de 2h30 ont été nécessaires pour rejoindre le refuge. Curieusement le bottage s'est interrompu dans les 150 m derniers mètres, le ressaut de montée orienté Est. Un répit bien apprécié. Juste pour nous faire croire qu'on allait s'en tirer comme-ça, que la suite serait une formalité.  Après dépose dans le local à skis des affaires du soir et du lendemain,  nous avons regagné la Combe des Aiguilles.

 La neige du jour, affectueuse, s'est réjouie de notre retour.   Elle s'est aussi sec cramponnée  à nos skis; pour ne plus les lâcher. L'amour-passion.
Le jour blanc s'est mis de la partie, la perception des reliefs s'est effacée. Bientôt, il a commencé à neiger, le paysage s'est  fondu dans la grisaille. Puis, à partir de 2500,  le vent s'est mis à forcir. On a compris que le Col des Aiguilles, ce ne serait pas pour ce coup-ci. On allait prendre un but. Peut-être pourrait-on au moins  atteindre le col Petit Jean, celui qu'on entrevoyait dans l'axe. Il paraissait tout proche, droit devant, sans  difficultés apparentes.  Mais nos altis jouaient les rabat-joie. Ils étaient tous les deux d'accord: il restait quasiment 400m de dénivelé à enquiller.  .
  Plombés par ces satanés sabots, on a poursuivi mécaniquement, comme des zombis.  Seule motivation: atteindre l'objectif. Tout le reste a été occulté. L'être humain est parfois bizarre. Au final, on était cuits, il fallait faire une pause tous les 100m pour récupérer du souffle. Mais on  a grignoté la pente et à un moment, on a compris que c'était gagné.
Le vent ne nous a pas  fait de quartier. Le col est étroit. Victime de l'effet Venturi,  il  s'était  transformé en tuyère d'avion à réaction . On en a ramassé plein la figure, on n'a rien vu, la neige se ruait sur nous,  les capuches en folies de nos vestes  claquaient et vrombissaient. Nous avons conservé une distance respectueuse avec le bord opposé car on devinait que la corniche là-dessous devait être sacrément fragile et instable.  On a gardé les  sacs sur le  dos de peur qu'ils nous  échappent. On a  cramponné skis, bâtons, gant. Car pour dégripper l'arrière des  peau collées aux semelles des skis, pas moyen de faire autrement que d'ôter un gant. Il faut y aller avec les ongles. Peaux roulées à la va vite et enfoncées en vrac dans la veste contre la poitrine, chaussures grossièrement bouclées, on s'est vite carapaté.
La descente restera la plus laide descente de mes 10 dernières saisons. Aucun relief, zéro glisse, visibilité réduite,virages laborieux, à se suivre avec  un écart minimum,  pour se rassurer l'un et l'autre.

Après une séance pareille, on a bien savouré la douce chaleur du  refuge et une petite  bière reconstituante de 75 cl.


Horaires :

Au départ de Bonnenuit: la 2ème passerelle
Au départ de Bonnenuit: la 2ème passerelle
l'aiguille Centrale
l'aiguille Centrale
Ambiance déjantée au Col petit Jean. Evidemment, on voit pas grand chose!
Ambiance déjantée au Col petit Jean. Evidemment, on voit pas grand chose!
Début de la descente. Une courte accalmie: Courage,, une photo!
Début de la descente. Une courte accalmie: Courage,, une photo!

Commentaires

T
taramont, le 17.03.22 01:19

😅🙃

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