Le Merbelay par la Combe du Barral

Choisissant de longer la rive droite du ruisseau d'Orgentil, nous croisons de multiples traces durcies par le regel nocturne. Le soleil nous réchauffe bientôt et nous continuons notre progression, bénéficiant du panorama sur les sommets de Vanoise, déjà gagnés par quelques nuages, sur la longue crête reliant la Pointe de Daillait à la Pointe de Praz Bégnay, via le Plan des Queux, la Dent, les caractéristiques piton et abrupts rocheux de la Tête de Fer et le Rocher du Cougne.
Une harde de chamois monte à l'assaut de la montagne d'Orgentil alors que nous suivons l'ancienne trace remontant la combe de Barral qui ouvre la vue sur la Pointe du Niélard. Arrivés au collu, vers 2250 mètres, nos regards sont attirés par le Cheval Noir, le Bellachat ou Mont du Fût et la multitude de pointes qui les relient : Merbelay ou Roche Noire, Pointes d'Aigue, de la Grande Combe et de Plan Contaz. Au-delà, la Pointe de Valbuche mène au Grand Coin, avec en toile de fond glaciers et sommets de Vanoise...
Encore hésitants sur la destination du jour, nous descendons vers les chalets de Nansudry, avec une pause pour admirer une nouvelle harde de chamois s'élevant vers Combe Noire...L'heure tourne et monter au Cheval Noir paraissant présomptueux, nous prenons la direction du Merbelay, d'autant plus qu'il n'y a pas de traces. Dans une ambiance printanière, nous traçons donc la large pente et c'est à pieds que nous rejoignons la crête finale, à 2600 mètres décidant de laisser le sommet de côté pour bénéficier d'une bonne descente. Un dernier coup d’œil au panorama : le Mont-blanc émerge de la couverture nuageuse qui s'intensifie à l'est et commence à gagner les autres massifs. Le début de la descente s'effectue sur une neige encore peu radoucie avant de rencontrer de meilleures conditions, en choisissant les versants réchauffés par le soleil: neige de printemps et moquette à fibres plus ou moins longues nous font regagner rapidement les chalets de la Platière, face à la combe de la Platière et aux couloirs des Monts sillonnés de traces mais sans présence humaine. Par la route...après une petite traversée herbue, nous rallions le refuge du Plan de Lombardie, précédés par un groupe de randonneurs qui y font halte. Vient ensuite la traversée de la Sauce puis du Planay avant de boucler aux Deux Nants et de gagner rapidement, après 2 déchaussages, le parking, dans une ambiance quasi-printanière, heureux d'être revenus dans ce secteur propice à de sympathiques enchaînements...

merci !