Une couronne du Pra inachevée, le 27.05.21 par ThibsR

Massif : Belledonne
Départ : Le Pleynet (1430 m)

Topos associés : Pic de la Belle Etoile, Versant Nord Dent du Pra, Versant Nord Cime de la Jasse, Combe du Pra

Sommets associés : Cime de la Jasse (2478 m) Dent du Pra (2623 m) Pic de la Belle Etoile (2718 m)

Orientation : T

Dénivelé : 1950 m.
Ski : 4.1

Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo

Sortie du jeudi 27 mai 2021

ThibsR

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : doux, peu de vent, bleu jusqu'à 11h30 puis quelques nuages montant.
Conditions d'accès/altitude du parking : 1430, ras.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1670
Conditions pour le ski : très bon regel. Deux premières descente en moquette pil poil : couloir "NE" de la cime de la jasse vers 8h15 (très rempli), puis Dent du Pra versant sud vers 9h15. Pour la dernière (Belle Etoile nord vers 11h), difficile à dire, cela m'a paru moins bon, mais bon (voir récit). Toujours beaucoup de neige là-haut.

Activité avalancheuse : ras

Skiabilité : 😄 Excellente

Compte rendu

Itinéraire suivi : Pleynet - Cime de la Jasse (descente couloir NE) - Dent du Pra (N>S) - Belle Etoile (SHoraires : départ 6h30, 8h15 Jasse, 9h15 Dent, 10h15 Belle Etoile. Avec J.B.

10h20, pic de la Belle Etoile. Je chausse mon premier ski en regardant avec gourmandise la pente sud-est vers les lacs qui promet d'être excellente. Mon compagnon impromptu de début de bambée vient de filer en versant nord, rejoindre ses obligations matinales. Le temps est bon, l'horaire aussi, la fin de la jolie couronne du Pra prévue s'annonce nickel. Il me reste à descendre sur les lacs (j'ai bien le temps), puis remonter aux Cabottes : le couloir en S devrait commencer à être réchauffé comme il faut à mon arrivée. Pis sinon j'attendrai, j'ai le temps. Bien content, mon ski au pied, de cette perspective, tant ce couloir est bien placé sur ma "to do list" comme on dit.

Il faut dire qu'on a pas traîné à monter. Parti seul pour la balade, voilà qu'un autre solitaire profite de ma pause "crème solaire" aux premiers rayons pour me rejoindre. Il ne traine pas, le camarade. J'en profite pour prendre le boost et je me mets dans son rythme. Rencontre très sympa : sans plan très préétabli, le voilà qui m'accompagne sur les trois premiers sommets. Salut à toi quand tu passeras par là ! Nous profitons bien de la neige, suivant le soleil pour skier les premières moquettes de la journée (et presque de la saison pour moi, tant ces conditions de printemps se sont fait attendre cette année... Moi qui les aime tant, comme tout descendeur médiocre qui avec ces neiges peut sereinement descendre à balle en se croyant quelques instant bon skieur !).

Au sommet de la Belle Etoile, j'ai donc de l'avance sur mon planning, probable que je ralentisse le rythme dans une dernière montée qui s'annonce chaude. Il y a bien quelques nuées qui se forment, mais franchement rien d'inquiétant, sans doute un peu d'humidité évaporée. Je prends le second ski. Tient, qu'est-ce qu'elle a, cette fixe ? Pourquoi elle tourne comme ça ? Ok. J'aurais du plus me méfier, elle avait déjà donné quelques signes de faiblesse : la bille qui sert à bloquer les positions a disparu, le ressort dedans doit être mort, plus rien à en faire. Fin de la bambée. Merci ATK, me rappellerai de la fiabilité de votre matos.

La descente à pied fut il faut l'avouer un peu longue, voire pénible une fois atteintes les altitudes où l'on commence à bien s'enfoncer dans la neige qui réchauffe... Pas de quoi ruminer, rien de grave, "tout ça c'est pour de rire", comme disait le regretté JM Cambon, mais une petite pensée crispée quand même en me demandant si elle aurait pu me lâcher genre 1H30 plus tard en plein virage dans le S ?