Départ : barrage du Mont Cenis (1980 m)
Topo associé : Pointe Droset-Fort Malamot, normale
Orientation : NE
Dénivelé : 650 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 23 mai 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
hMétéo/températures : Nuageux le matin à 7h30, pas de regèl, vent de fou dans la trouée du col du Mont Cenis
Conditions d'accès/altitude du parking : Denneigé, parking au barrage rive Ouest (sous le fort de Variselle) 1980m
Altitude de chaussage/déchaussage : On chausse à 2100m à l'entrée d'un genre de couloir assez raide juste avant le plan de la Madeleine. Avec les névés on descend sur la route du fort à 2000m
Conditions pour le ski : Assez moyen. Toutes les sortes de neige, ventée, croutée, tôlée, cartonnée, profonde mouillée. Pas de regel la nuit, petite pellicule de 1 ou 2 cm de fraiche
Activité avalancheuse : Très grosses corninches sur les crètes sous le vent d'Ouest. Grosse interrogation quant à une belle plaque dans la pente des Frassères (2580m), sous le vent, ce qui nous a fait faire demi tour
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Itinéraire suivi : Topo
Horaires : Barrage du Mont Cenis 7h30 => Les Frassères 2584m 9h30 => STOP et descente!
Participant: Jérôme Lamotte
Avec les conditions annoncées et les bonnes chutes de neige chaque nuit la semaine dernière, les forts vents d’Ouest, on opte pour une belle balade en pente douce, il doit faire beau aujourd’hui.
Pointe Droset et le fort Malamot feront notre affaire.
Dès le départ au barrage du Mont Cenis, nous sommes secoués, tabassés par un vent de fou. On se dit qu’en haut ça va être drôle!
Les nuages se lèvent enfin, au soleil il fait doux. Après 45min de portage nous arrivons au plan de la Madeleine, sous un genre de couloir peu marqué bien raide quand même qui présente une belle langue de neige.
Mais c’est raide magré tout.
On attaque skis sur le dos en se disant qu’on avalera plus vite ces 200m raides (35° et plus à la sortie sur « pente IGN », ce ne sont pas les pentes douces du topo!)
Mais première déconvenue, ça ne porte pas, il n’a pas regelé cette nuit.
On chausse donc, on fait un paquet de conversions, soit sur de la neige tôlée (merci les couteaux) soit dans de la grosse mélasse qui ne demande qu’à descendre.
Bref pas top, avec un vent à décorner les bœufs on commence à se demander ce qu’on fait là.
La sortie de la pente est franchement raide, on fait une traversée les skis sur le dos, sur de la tôle! faut pas s’en mettre une à cet endroit sinon c’est un grand toboggan tout lisse de 200m!
On arrive au pied de la pente de la Frassière, le vent nous couche, il est fou furieux! Neige polie miroir… Les crêtes sont pelées et ça fume de partout.
On continue jusque sous le point 2584m, on est sur une croute cartonnée très dure, qu’on casse avec le bâton, dessous c’est tout mou, la pente se raidit à la sortie.
Là on a un voyant qui passe au rouge, une bonne croute sur « du tout mou », sous le violent vent d’Ouest dans une pente de plus de 30°, pas longue certes… On ne le sent pas du tout.
Déchaussage à 2550, on remballe comme on peut avec ce vent de malade, en plus il fait vraiment froid…
La descente, comme la montée pas top.
Dans les parties vitrifiées on a l’impression qu’à chaque virage on ne s’arrêtera jamais, dans la mélasse ce sont des conversions à la descente!!!