Départ : Engelberg (1000 m)
Topo associé : Rigidalstock, Arête Sud
Sommet associé : Rigidalstock (2593 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 3.1
Sortie du mardi 23 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau temps, froid, peu de ventAccès en train depuis Lucerne + téléphérique à la montée jusqu'à 1600
Altitude du parking : 1000
Superbe poudre de la veille, tombée sans vent.
Plus bas, ça skie jusqu'au village, mais sans doute pas pour longtemps.
Altitude de chaussage (montée) : 1600
Altitude de déchaussage (descente) : 1000
Activité avalancheuse observée : -
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Bas | 1000-1600 | S | 07:00 | 5/25 | Moquette | Moquette / croûtée |
Haut | 1600-2400 | S | 08:00 | 20/100 | Poudre | Poudre ***** de la veille |
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Passer une nuit en refuge : ce qui semblait encore une utopie devient possible. En tout cas en Suisse, où les hôtels sont ouverts et où les refuges sont considérés comme... des hôtels. La semaine dernière, après une infructueuse tentative de réservation en ligne, j'étais parvenu à joindre la gardienne au téléphone. Me voilà donc en route pour la cabane Brunni, sans Carla ni guitare, mais avec mes skis. Equipement minimaliste, 10kg sac et skis compris, et minutage précis pour caler la montée après la dernière réunion Teams de la journée.
Depuis Engelberg, c'est facile : sortir de la gare, prendre le téléphérique de Brunni, puis le télésiège, et la cabane est juste à côté . Sauf que le télésiège est kaputt. Qu'importe, j'enquille la montée toutes cales dehors et en 15 minutes, je suis rendu. Un mauvais pressentiment : aucune lumière allumée. La porte s'ouvre, mais seulement sur un local où trônent quelques bouteilles de soda et un QR code.
J'appelle le gardien sur le portable : "Mais puisque le télésiège est kaputt, on ne va pas ouvrir... On a pourtant rappelé tous ceux qui ont réservé en ligne..." Oui sauf que moi je n'ai pas réservé en ligne ... Gros moment de solitude ... "Wir werden was organisieren". Vingt minutes plus tard, j'entends des pas. Il y a un permanent dans ce refuge, un homme à tout faire qui m'ouvre illico tout le rez de chaussée et me prépare un repas chaud. Me voilà seul dans un refuge grand confort, bien achalandé en bière !
Le dortoir est de facto privatisé lui aussi. Point de préoccupations de contamination ! Après une nuit douillette, le réveil sonne à 5 heures. La nuit est étoilée, ça promet ! Je mets le cap sur l'arête qui domine le refuge. Une heure de montée, le sac et le coeur légers, de 1800 à 2400. Le soleil se lève, et la magie se produit. Solitude, neige scintillante, spatules frémissantes ... Le rêve. Dans une poudre 5 étoiles, je regagne le refuge pour un copieux petit déjeuner. Il est 8 heures, c'est le temps de dévaler vers Engelberg, où le train de 8h56 me déposera au bureau.