Départ : La Ruchère (1120 m)
Topo associé : Petit Som, De la Ruchère
Sommet associé : Petit Som (1772 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1060 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 13 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps avec nuages de plus en plus nombreux au fil des heures mais toujours de belles éclaircies. Vent du S désagréable en rafales modérées Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1120m
Altitude de chaussage (montée) : 1120m
Altitude de déchaussage (descente) : 1120m
un seul déchaussage entre Léchaud et Roches Rousses
par contre, le chemin traversant dans la forêt est au bout de son endurance et attend de prochaines neiges pour garantir le confort complet du randonneur
Activité avalancheuse observée : béton non avalancheux
Versant E vers Bovinant revenue à point en fin de matinée.
Versants N descente de Mauvernay et descente du Petit Som jusqu'à l'entrée dans le bois restés durs
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Le Habert/Petit Som/Léchaud/Brèche des Roches Rousses/Fond de Mauvernay/Crête de Mauvernay/Retour Petit Som puis Habert
Le premier petit son se fit entendre dans le moteur de la voiture (aucun Brassens ne le couvrait). Bon. David, au secours ! Toujours fidèle à sa cliente fidèle et connaissant mon impatience à prendre de la hauteur, David, et son non moins fidèle assistant, plongèrent derechef sous mon capot muni d'un stéthoscope tout ce qu'il y a de plus obstétrical. Le diagnostic tomba sans tarder (ne me demandez pas lequel, je n'y connais rien en anatomie de garage) et le verdict suivit sans tarder non plus : « y a du dégât mais vous pouvez encore circuler ». Dans ma paranoïa, j'ai cru qu'ils parlaient de moi et ça ne m'a plût qu'à moitié. (La douloureuse qui s'en suivra ne me plaira d'ailleurs probablement pas davantage.)
Avec tout ça, la matinée avait avancé plus vite que je ne marche. J'ai oublié le vallon des Etançons et je me suis tournée vers le Petit Som. Ce Som là au moins ne me coûtera pas grand chose, me dis-je. En effet. Grâce au raclage féroce du béton par deux matinaux qui terminaient alors que j'arrivais, le grip fut bon. Le Petit Som fut conquis sans lutte excessive. Au sommet, comme d'hab, une vue magnifique, une croix, et bien sûr du vent.
Et maintenant ? Ben, stratégie des petits pas. Donc allons déjà à la Brèche des Roches Rousses. A Léchaud, je pris, non pas mon courage (ce n'était guère nécessaire) mais mes skis à deux mains pour marcher les seuls 100m dénudés jusqu'à la brèche. Là, je vis que le Grand Som était hors d'état de nuire, aguichant même. Mais, non, me dis-je, pas de Grand Som aujourd'hui, les Petits pourraient en prendre ombrage (et j'ai besoin de soleil pour adoucir ce ciment prompt). Restons-en donc aux Petits.
La descente E jusqu'au col de Bovinant fut parfaite et la suite S jusqu'au fond de Mauvernay idem. Repeautage. Tôle, heureusement pas ondulée, jusqu'à la Crête de Mauvernay. Au sommet, comme d'hab, le Monastère niché tout au fond, une vue magnifique, pas de croix et peu de vent. Pas de bar non plus.
Petit à petit, le ciel roula de gros yeux de nuages blancs, gris et noirs. Mais faut jamais se laisser impressionner par des menaces. Si on lui fait confiance, le ciel est toujours miséricordieux. Et, en effet, on vit même apparaître de belles bandes d'azur. Par contre, la pression baissait sensiblement.
Redescendre de Mauvernay ne prit que quelques minutes, quelques minutes de glisse sur le béton même pas désagréables pour peu qu'on ait des chaussettes de qualité. Remonter jusqu'à la Brèche des Roches Rousses fut plaisant avec la neige revenue et le vent disparu. Finir jusqu'au Petit Som, une pure formalité. Ensuite, nouvelle séance béton, béton se ramollissant à partir de l'entrée en forêt et pur plaisir jusqu'en bas.
Finalement, tous ces petits sons ne firent ni catastrophe ni cacophonie. Et c'est bien là l'essentiel. Merci David de mettre tant de dévouement en œuvre pour que les beautés de Chartreuse et autres soient toujours à la portée de ma caisse.....