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En lisant vos CR de ce WE, les conditions semblaient assez instables, et même si les départs ne semblaient pas trop importants on a lu pas mal de CR qui ont tenté le destin. Pas un reproche, mais juste une interrogation : Quand le manteau montre des signes d'instabilité, même s'ils semblent limités, quelle est votre attitude ?
Merci de répondre au sondage, et d'apporter votre témoignage face à ce cas de figure (en général, pas forcément sur les sorties de ce WE)
... ça dépend...!!! 😉
En regardant les premiers résultats du sondage, avec des réponses à égalité entre "Je me casse" et "J'adapte mon itinéraire" je me demande si il ne s'agit pas d'une simple interprétation de la question à des situations qu'on a tous vécues. Pour moi "Je me casse" ça veut dire que systématiquement on renonce dès qu'on a déclenché quelque chose et même si au dessus ça ne semble plus présenter de danger (pente plus douce, soufflée, avec un relief clairement moins favorable, etc...).
Ca me rappelle une sortie en début de saison où on a fait partir une petite plaque à l'endroit le plus raide, cette pente était ensuite sûre et au dessus les pentes n'étaient plus avalancheuses on a évidement continué. D'autres ont peut être en tête des situations totalement différentes qui les poussent à répondre "Je me casse" mais qui auraient agit exactement comme moi dans la même situation.
Ce week-end effectivement c'était assez instable et on en a fait l'expérience à la pointe de Vaudaine hier. J'ai été assez surpris des conditions et du départ de la coulée déclenchée par Rémy, je ne m'y attendais pas! 😠
A la montée, je sentais que la couche de neige récente n'adhérait pas bien à la sous-couche dure mais je n'avais pas l'impression que le risque était très élevé (et mes compagnons non plus également), et de plus les quantités de neige fraîche ne semblaient pas très importantes...
En principe quand je sens un risque, j'ai plutôt tendance à dire 'Je me casse" et à renoncer, mais là pour nous c'était plus délicat: il fallait tout redescendre, notamment le couloir de la Vaudaine qui n'avait pas purgé...Donc ça a été plutôt "J'adapte l'itinéraire"! On a essayé d'y aller prudemment en s'arrêtant dans des zones à l'abri et en passant un à la fois sans surcharger la pente. Finalement, ça tenait et pas de frayeur. Mais en bas du couloir, on a vu partir deux belles purges sous la combe du Sorbier.... 😡
En général, je fais 1/2 tour ou bien s'il y a une pente débonnaire (< 30°) à côté je me déroute. Ayant vécu 2-3 mauvaises expériences, qui auraient pu très mal finir, mes choix sont de plus en plus conservateurs. Si le manteau neigeux apparaît instable, conserver son itinéraire en adaptant le cheminement, c'est de la témérité.
Pour ma part, j'étais assez étonné sur "l'optimisme" des BNA de ce we.
Globalement risque 2 si mes souvenirs sont bons.
Une plaque de 15 cm d'épaisseur sur 100 m2 donnant un volume de 15m3 de neige, l'alerte me suffit, la rando, ce sera un autre jour.
Ben moi j'ai dit j'adapte mon itinéraire ce qui peut inclure "je me casse" 😉
olivier viret a dit :Pour ma part, j'étais assez étonné sur "l'optimisme" des BNA de ce we.
Globalement risque 2 si mes souvenirs sont bons.
Effectivement, après coup on peut se poser des questions...
Mais si on relit le BNA 38 pour dimanche, on est effectivement en risque 2 sauf au-dessus de 2400m où on est en risque 3!
Il y avait aussi une sacrée différence entre les bulletins 38 et 73 (je ne veux pas évidemment relancer la polémique 😉 ).
De toute façon, plus ça va, plus je me dis que localement il peut il y avoir des différences importantes au niveau de l'enneigement, du vent...Si vous lisez les compte-rendus d'hier par exemple, pour certaines sorties on signale du vent, nous on n'a rien eu!
Donc les BNA, c'est bien , c'est indispensable mais il est important de relativiser et de se faire sa propre opinion sur le terrain!
Hier, Tete du Collier, Devoluy, brouillard, neige et vent, visi fluctuante, couche de 10 à 15 cm de poudre plus ou moins légère, sans aucune adhérence sur l'ancienne couche qui avait préalablement pris la pluie et avait regelée.
Dans le brouillard, erreur d'itinéraire, on enquille le mauvais couloir qui se redresse de plus en plus sérieusement. On déclenche des coulées à chaque traversée, peu épaisses certes, mais qui prennent de l'ampleur au fur et à mesure de notre progression. Sagement, on vise une vague épaule en bordure du couloir, on dépeaute et on se casse
Du coup, la réponse c'est "ça dépend". Si la pente avait été moins forte, on aurait peut-être continué.
N'ayant pas l'attention de sortir ce we, j'ai vaguement survolé le BNA ne me contentant que de la carte chiffré et non les commentaires 🤭 , d'où ma surprise en lisant les quelques CR de ce dimanche.
J'adapte, donc je me casse 🤢
Bon, dimanche j'étais au Pic St Michel, et même si je sais que dans les temps jadis, une grosse avalanche avait fait du mal, là je me suis senti complètement serein 😄 .
J'espère que je ne vais pas faire bondir les mauvais coucheurs 🤣
C'est sur, avec un niveaulogue, on est obligatoirement serein de ce côté là 😄
Philippe Mahieu a dit :C'est sur, avec un niveaulogue, on est obligatoirement serein de ce côté là 😄
Oui, ça aide 😜
Non, franchement, j'aime bien rigoler, mais pas avec les avalanches. Pour en avoir "vécu" 2, je ne me permets pas de plaisanter avec ça 🤢 🤢 et c'est vrai que quand je trouve que ça pue, je fais demi-tour. Mes coéquipiers peuvent témoigner.