Départ : L'Airette (740 m)
Topo associé : La Tuile, versant E
Sommet associé : La Tuile (2294 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 2.1
Sortie du vendredi 8 mars 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Nuages et soleil jusqu’a 11h puis jour blancEtat de la route :
Quelques épingles en neige mais ça passe jusqu’a Champ Tardy
Altitude du parking :
900m ( champ Tardy )Énorme fonte sur ce versant en forêt, ça ne passe plus à ski avant quasi 1500m .
Très mauvais regel nocturne
Entre 1500 et 1800m, neige portante mais très humide, petite couche de grêlons puis neige roulée 5-10cm.
Au dessus, gros travail du vent, neige inconsistante, pas de grosse quantité mais des accus non négligeables derrière les mouvements de terrain.
Altitude de chaussage (montée) : 1450m
Altitude de déchaussage (descente) : 1100m
Activité avalancheuse observée : une plaque de la veille en NE au dessus du chalet du Golet.
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Topo, variante de descente sanglier dans le torrent au dessus de Champ Tardy
Ça y est, la petite semaine de vacance tire à sa fin, un peu la louse à la vue des conditions météo et nivo....mais bon, quand on aime...Après une sortie dantesque l’avant-veille du côté de grand maison qui avait plutôt des airs de randonnée nordique, bousculé par un vent à vous faire sauter les corniches de la pointe de Bizard...c’est plein d’espoir que je me rends vers la tuile pour ne pas en prendre une. Les nuages sont encore discrets et le soleil au rendez-vous. Après avoir passé la dernière épingle au frein à main, je me gare vers 900m à Champ Tardy. La route paraît enneigée, je chausse les skis. Au passage, une petite guinguette de bûcheron improvisée me propose un apéro. Je ne m’arrête pas, j’ai la gorge sèche mais mes peaux sont trempées .Ce ne sera ensuite qu’un enchaînement de chaussage-dechaussage jusqu’à Monslacon...à ce moment-là je pense que ça va le faire, mais passé la grande clairière, c’est un tapis d’aiguille qui m’accueille en forêt ! Allez hop, skis sur le sac, c’est parti pour presque 400m de portage dre dans le pentu jusqu’à retrouver la piste vers 1500m ! A partir du Queget ça le fait mais la neige bien que portante, est plutôt humide. Ça s’arrange un peu après la Bottiere, mais du coups, séquence bottage de compétition...Je farte...ça glisse et je peux enfin tracer l’immensité vierge, dans une petite couche de neige bien roulée. J’en profite pour caresser du regard et de la spatule ces rondeurs voluptueuses. Tout émoustillé et les peaux sèches, je rejoins la crête à proximité du sommet, la tête dans les nuages. Tout est blanc, je tâte du bâton pour avancer...Parfois, une pierre émergente me montre le chemin, puis une corniche me saute au visage ! Stop à 2200m. je ne perds pas de temps à faire de somptueux panoramiques et suis mes traces de montée pour redescendre ! Sous le plafond, j’enchaîne quelques belles courbes jusqu’au Queget, puis je me laisse glisser sur la piste...qui devient plate après une épingle...Je suis à l’aplomb de mon point de départ et scrute une zone de vernes bien enneigée le long d’un torrent. Allez, séquence sanglier ! Je casse les branches à coups de casque et affûte mes carres sur quelques pierres. Un petit saut de cascade et je m’échappe par un petit sentier vers 1100m pour rejoindre le plan du four puis la route à pied jusqu’à la voiture, où le printemps précoce fait ruisseler le bitume.