Départ : le Désert en Valjouffrey (1260 m)
Topo associé : Brêche de l'Homme Mort, Combe Nord
Sommet associé : Brêche de l'Homme Mort (2413 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1250 m.
Ski : 3.2
Sortie du samedi 19 mars 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, sans vent, très doux au soleil. C'est le printemps.Etat de la route : sèche
Altitude du parking : 1230 sous le village
Globalement neige très variable avec changements très importants en quelques mètres. On passe d'une neige froide ramenée ou soufflée sur fond dur à grosse poudre sans cohésion puis carton. Bonne lecture du terrain et anticipation à la montée comme à la descente sont de mise dans le secteur.
Altitude de chaussage (montée) : 1450
Altitude de déchaussage (descente) : 1350
Activité avalancheuse observée : Nombreuses coulées anciennes et purges un peu plus récentes. Une bonne partie du vallon de l'Echarenne est descendue (sûrement lors des chutes de neige d'il y a deux semaines) avec boules et neige irrégulière puis probablement pente dure au-delà de 2200 sous le col de Vaurze. Le bas du couloir N des Scies de Ste Anne est en boules. Petites cassures et départs de plaques similaires dans le vallon Suchière-Méanne.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Le Désert - Ruisseau de l'Echarenne - Côtes des Fonts - Brèche - Suchière - Méanne
Objectif Col de Vaurze en visant des pentes froides et espérant que la petite chute du mercredi aura amélioré l'ordinaire. C'était sans compter quelques nouvelles données au fur et à mesure de la progression. On commence avec les skis sur le sac en empruntant le chemin d'été tout juste recouvert de neige. Le ruisseau et la rive gauche ne sont pas engageants car il faut bien se rendre à l'évidence que le coin est plutôt sec… et les Ecrins en général. BRA Oisans "enneigement continu dès 1000m en versant N", c'est un peu présomptueux. On rejoint le ruisseau au mieux en quittant le chemin par une sente descendante. Le lit du torrent est occupé par une grosse avalanche qui a déroulé son dépôt sur une bonne longueur.
On remonte en évitant les zones cahotiques et les conversions s'enchaînent dans cette ambiance frigo, à la suite de Daniel qui déclenche le compteur des zigs et des zags. On a gardé un plan B en tête avec la Brèche de l'Homme mort mais on ne bifurque pas à droite vers 1600. Finalement, vers 2000, quand on voit mieux à quoi peut ressembler la suite - et que Daniel s'est enfin arrêté au soleil - il apparaît évident que les pentes supérieures ne seront pas forcément agréables, voire encore plaquées au dessus des cassures apparentes sous le col de Vaurze.
Nous changeons d'objectif pour le plan B en traversant non sans mal quelques pentes et goulets tantôt bien chargés avec enfoncement important, tantôt en neige cartonnée ou dure. Je trace ensuite au soleil dans une belle petite poudre pour rejoindre la Brèche et un groupe qui nous précède désormais, car monté par l'itinéraire classique. Je retrace un peu à droite pour ne pas se retrouver tous dans l'axe sous nos prédécesseurs. Une option sécu pas si bonne car cette partie est plaquée (dure) et un wouf me rappelle à l'ordre. On cohabite un instant dans le couloir final entre ceux qui montent pour la vue, ceux qui redescendent à pied en désescalade, qui chaussent, qui déchaussent… tout ça dans la bonne humeur.
La vue qu'on découvre à la Brèche est splendide… On sort la carte pour nommer les sommets peu connus. On décide alors de basculer pour boucler. Pause repas au soleil puis on vise les pentes ouest et sud-ouest qui sont en transfo correcte; les autres orientations de cette descente sont moins bonnes. L'ambiance soleil contraste beaucoup avec l'austérité de la montée du matin.
On quitte les skis à peu près à l'entrée de la forêt car les cailloux sont vite présents. On se prend à rêver des pentes herbeuses enneigées du Beaufortain à la même altitude… un autre charme… Pour le coup, je suis bien content de cette escapade dans les Ecrins… vivement qu'on y retourne.