Sortie du vendredi 6 mai 2022
Glad38, Em42
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : 1°C à 1800m à 7h30 / 4°C à 12h30. Couvert, bruine et brouillard. LPN 2000->2200m
Conditions d'accès/altitude du parking : Route dégagée jusqu'à 1800m à I de Schrikmatte (altitude de parking). Non goudronnée après 1700m.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1820m.
Conditions pour le ski : Pas de regel. Environ 20cm de neige fraîche à 2500m. Neige tombée très humide sous 2100m, poudreuse au-dessus de 2400m, s'alourdissant en cours de matinée.
Activité avalancheuse : Quelques coulées de neige fraîche, sans doute parties des barres, à partir de 10h sous l'effet du réchauffement.
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu (par Glad38)
Itinéraire suivi : Bunderspitz depuis Vordere Bunder / I de Schrikmatte (topo) x2
Horaires : 7h30-12h30
Après quelques belles journées, et d'autres un peu plus compliquées dans les Alpes Vaudoises, nous voilà maintenant dans les Alpes Bernoises.
A quelques pas, se trouvent d'imposants sommets à plus de 3000m, plâtrés de neige, que nous avons hâte de découvrir.
Depuis notre arrivée toutefois nous n'avons pas encore vu bien plus loin que le cimetière de l'autre côté de la route, les montagnes étant cachés dans un épais brouillard.
Le programme de la journée fut donc plutôt modeste au vu des possibilité qu'offre le secteur.
Parés du sac de rechange, des gants de rechange, des moufles de rechange et des peaux de rechange, nous partons donc dans nos chaussons pas de rechange et trempés de la veille pour le Bunderspitz. Pente faible, en échos au faible regel et à la neige humide, orientation W/SW, pas forcément le top pour avoir de la neige bien bas, assez haut pour avoir de la neige fraîche, pas trop haut pour rester sous les nuages, enfin c'était l'idée du moins.
On est étonnés de montés à 1800m sans quasiment croiser un névé. Mais à 1810m l'enneigement est continu. Je dirais même ça skie en continu, si on intègre le ski nautique dans la discipline.
Nous chaussons donc à deux pas de la voiture sous une météo bruineuse, après quelques mètres sur piste à observer la nouvelle génération de vers de terre. Les touts petits font leurs premiers pas, c'est presque attendrissant au regard de l'environnement austère qui nous entoure : du gris, de la bruine, on discerne assez bien le collu de Bunderchumi, première pente de l'itinéraire. En montant je vois Emeric qui comme moi se concentre sur les falaises et pointes qui se dessinent au-dessus de nous, essayant d'imaginer les magnifiques montagnes qui nous entourent. Malheureusement nous n'en voyons pas grand chose. A Bunderchumi, on devine que l'itinéraire part à gauche, l'enneigement est assez limité, les combes blanches sont entrecoupées de tallus en cailloux. Au loin, ce que nous assimilons à une sirène se fait entendre à plusieurs reprises, d'un environnement déjà austère, on en vire presque au lugubre. A partir de Bundergrat, il faut slalomer entre les pierres pour trouver son itinéraires puis nous parvenons au sommet. La description du sommet se résumera à la croix sommitale, faute d'un champ de vision plus large. Le soleil nous fait l'honneur d'une furtive apparition, rond lumineux à travers les nuages. On sent l'éclaircie proche!
Les 20 premiers mètres de descente se font à pied, les cailloux étant tout juste recouvert de la neige fraîche sans sous-couche. La suite se déroule comme suit: Poudre sur fond humide, un contournement de pierrier concentré, Poudre très lourde sur fond humide, Neige de névé plutôt pas mauvais, allez je mets 3* là tellement c'était bon!, neige de névé gorgée d'eau, au point où sur les replats tu te sers de tes bâtons comme des pagaies.
Arrivés au point bas de l'enneigement, un dilemme se pose. Retentons-nous un petit peautage? C'est vrai que c'était pas excellent comme ski, mais je ne souviens de quelques mètres au milieu qui étaient finalement pas si mauvais. Et certes, au niveau du parking, il bruine de façon plutôt insistance et désagréable mais au-dessus, c'est bien plus sec. Face à des arguments si convaincants force est de constater qu'il est pertinent de repeauter. Nous suivons notre trace, très pratique en ces conditions car la visibilité s'est largement réduite depuis notre premier passage. Si j'avais su que tout à l'heure on avait choppé le créneau de beau temps j'aurais un peu plus profité du paysage... Quelques coulées de font entendre au loin, sous l'effet du réchauffement. On stoppe juste sous le sommet pour éviter la partie en cailloux et on se lance dans la seconde descente. Etonnamment, elle m'a semblée meilleure que la première!
Arrivés en bas, on hésite, mais on s'en arrête là pour aujourd'hui faudrait pas non plus abuser des bonnes choses.
Petite crevaison en arrivant à Margelibrücke. Selon certaines sources j'aurais foncé dans un caillou, il m'a plutôt semblé qu'un caillou acéré avait éclos devant le pneu. Une question de point de vue quoi. Heureusement un fermier voisin, équipé de visseuse électrique et d'un maillet 4ème génération nous a réglé ça en 2min! Merci à lui!
Etat de l'enneigement depuis le point 1810m
© Skitour/Em4206.05.22 07:32130 vuChalets d'alpage
© Skitour/Em4206.05.22 07:34134 vuChaussage à 2min de la voiture
© Skitour/Em4206.05.22 07:36136 vu
© Skitour/Em4206.05.22 07:52139 vuNouvelle neige, déjà bien lourde
© Skitour/Em4206.05.22 08:18137 vu
© Skitour/Em4206.05.22 08:34134 vuOn a skié les cailloux !
© Skitour/Em4206.05.22 09:08146 vu
© Skitour/Em4206.05.22 09:10150 vuSommet
© Skitour/Em4206.05.22 09:32158 vuPartie en poudre un peu humide
© Skitour/Em4206.05.22 09:48165 vuPartie en poudre très lourde
© Skitour/Em4206.05.22 09:55162 vu
© Skitour/Em4206.05.22 10:01155 vuOn peut le dire : ski nautique !
© Skitour/Em4206.05.22 10:07159 vuRepeautage plus de photos ensuite à part mettre du noir et blanc, il n'y avait rien d'autre
© Skitour/Em4206.05.22 10:24154 vu