Frayeur à la Cime du Sambuis, Combe de Mont Rond

En effet ce n'est pas une petite avalanche. A la louche (mesure sur geoportail), il y a environ 10ha de fraiche qui ont été mobilisée. A 50cm de fraiche en moyenne et 0,1 tonne/m3, ça fait 5000 tonnes. On peut tabler sur 3000 tonnes mini.
Avez-vous vérifié qu'il n'y avait personne dessous, ou que personne ne vous avait suivi (par l'analyse de la trace de montée en aval du dépôt) ?

Beau reportage, ça fait peur. Faut aller brûler un cierge je pense.

On etaient juste en face j ai filme la fin de la coulee. Ca a bien purge en effet vu d en bas c etait impressionnant.😎
Coulee vers 13h07 ?

Merci pour le partage. J'ose même pas imaginer le choc quand vous êtes arrivés au sommet de la combe pour voir que tout était parti 😱
Je valide l'idée du cierge!

Merci pour le partage et tous les détails sur data avalanche. 
Ça fait froid dans le dos et encourage à être encore plus prudent ! 

@Henyan, en termes d'horaire c'était entre 10h27 et 11h17. Je ne suis pas sûr qu'elle ait été visible d'ailleurs que de la combe de Montrond
@Vive la colle, bien vu la double vérification de la trace, non je viens de vérifier avec le collègue nous n'avons pas pensé à sur-vérifier. Je suis à peu près certain que nous étions seuls au delà de Mont rond d'en haut dans le vallon aujourd'hui, j'avais un oeil dans le rétro à la montée. Nous n'avons même pas pensé à allumer les DVA en mode recherche à la descente tellement nous étions persuadés d'avoir été seuls dans le coin et parce que nous étions sous le choc, mais à bien y réfléchir, nous aurions dû vérifier ça. Merci pour le retour.

 ce n'était donc pas la même celle que l'on a observée est partie sous la cime du sambuis  vers 13h. Tant mieux que vous n'ayez rien ca se joue parfois a peu de chose. Il faisait trés chaud aujourd'hui on a constaté pas mal de coulées celle ci était importante.

Il y a eu une 2nde coulée plus tard, elle est relatée ici: www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2022/04/10/savoie-il-s-en-sort-indemne-apres-200-metres-d-avalanche

je trouve votre péripétie super d'enseignement.


pente+30 oui
BERA 3 
avalanche récente observée peut être une visiblement d'après votre récit 
changement brutal de température le 9 iso a 1000 le 10 iso a 2300 et visiblement ça part vers 13h au mois d'avril votre truc en NNE 
surcharge nouvelle oui gros épisode de neige les jours précédents avec hauteur critique au dessus du genoux avec du vent de surcroit 60km a 3000
couche fragile enfoui on peut dire que oui sans y aller entre le sable et les longues périodes de froid

www.data-avalanche.org/cristal#criteria


avant la sortie le matin de la sortie pendant la sortie ces critères sont un super outils en espérant savoir pouvoir l'appliquer au bon moment chose pas aussi si simple que d'écrire un commentaire dans le canap'

merci du partage 

> couche fragile enfoui on peut dire que oui sans y aller entre le sable et les longues périodes de froid

La couche fragile de ces plaques n'est pas une vieille couche fragile enfouie.
C'est simplement les premiers mm/cm de fraiche entre la sous-couche (= chute du 1er avril qui a pris le soleil dans la semaine) et les 50cm de fraiche.
Ces plaques ont fini de se former hier aprem voire dans la soirée. Ce matin à 11h ça faisait donc moins de 24h depuis la fin de leur formation. Est-ce vraiment étonnant qu'une plaque ne soit pas stabilisée en moins de 24h ? En laissant 36 ou 48h, la plupart de ces plaques se stabilisent. Mais il faut effectivement leur laisser un peu de temps.
Ici, le fautif qui a déclenché la plaque semble être une boulette tombée d'un rocher, qui a déclenché une petite coulée, qui a déclenché une petite plaque de 10cm d'épaisseur, qui a déclenché une plaque plus épaisse, etc. Tout ceci est visible sur la photo 6. Il est malheureusement difficile de discipliner ce genre de boulette pour qu'elles attendent plus de 24h avant de tomber, surtout en E en avril.

exact
 je parlais dans le sens quand tu prépares la veille ou quand tu te poses la question de manière générale avec l'outils de Duclos.
celles dont tu parles les détecter au bâton difficile (faut creuser et regarder de près) ou  les détecter par expérience comme tu le fais mais faut bcp bcp d'expérience et en nivologie l'experience est a prendre avec des pincettes.
ce qu'on constate c'est que ce weekend il y a eu bcp d'activité avalancheuse.
puis bon faut dire ce qui est pour qu"une boulette déclenche ça c'est que la situation est globalement très instable.
on peut même dire que tu as ptr trouvé le sauveur de notre duo si c'était pas une boulette qui part en poire cetait eux qui la déclenchaient.

> les détecter par expérience comme tu le fais

Attention, je n'ai pas détecté à l'avance la présence d'une couche fragile à cet endroit.
Simplement, après coup, comme une plaque de fraiche est partie, ça signifie qu'il y avait forcément une couche fragile entre la fraiche et la sous-couche. Et comme ici, on a de la fraiche posée sur de la croute, la couche fragile est forcément d'un des types possibles de couche fragile se formant entre de la croute (qui est sans sable ici) et de la fraiche.
La veille d'une sortie, on peut seulement étudier les types de couche fragile possibles selon la nature de la sous-couche, la date de la chute, etc. Selon le type de couche fragile, la stabilisation est plus ou moins rapide.
Par contre on ne peut pas toujours savoir quel type exact il y aura dans une pente, et on sait encore moins si cette couche sera suffisamment fragile pour permettre le déclenchement d'une plaque. On ne peut que faire des estimations du risque, qu'on améliorera une fois sur place (sans se mettre en danger non plus).

Quand je vois la dernière photo, je me dit que je resterai pas dessous, on a l'impression que tout à envie de partir...

Merci pour ce retour!

Je viens de lire à l'instant dans le dauphiné d'aujourd'hui qu'un skieur s'est fait prendre dans une coulée dans un couloir nord de la Sambuis hier. Il s'agit de 2 randonneurs, l'un n'a rien eu, l'autre est resté à la surface de la coulée heureusement pour lui.
Coulée de 200m dans un couloir nord. Il a été pris en charge par les CRS et enmené à l'hôpital de st jean de maurienne... Vous ? d'autres ??? . :O

@jujulafritte, non il ne s'agit pas de nous mais bien d'un autre groupe (peut-être les deux skieurs que nous avons vu depuis le sommet à 11h remonter en direction du col du Tepey?).
La cime du sambuis semble avoir été particulièrement minée ! (impressionnante aussi celle d'hier à la grande lance de Domène : www.data-avalanche.org/avalanche/1649660288384)

Je partage une partie d'un message reçu en privé (merci) parce que ça ne peut pas faire de mal :
"Ce que l’on m’a appris et que j’ai essayé de suivre (pas toujours hein quand même !!!) pendant mes 40 saisons de rando est à peu près cela.-Pas de sortie la journée après une forte chute de neige (il n’y avait pas le net qui partage les conditions ni de BERA !!! ça fait dinosaure ça quand même LOL), donc c’était ski de piste.-Pas de sortie en AD de l’époque (en gros 3.1 ou 3.2 -pente à plus de 30°-) dans les deux jours qui suivent une grosse chute de neige."



Ces éléments, quelque part nous les savions, mais je crois que nous nous sommes "endormis" à force d'habitude. On "prend la confiance" quitte à "survoler" le BRA et les conditions. Ayant moins pratiqué cette saison, j'ai manqué de vigilance et de retenue. J'ai "oublié" les fondamentaux que l'on m'a gentillement rappelé ci-dessus.
Une des difficultés réside aussi dans le renoncement de "profiter de belles conditions".
Comme la même personne me l'a témoigné :
"Hier [dimanche] j’ai hésité à sortir, et puis non, je suis allé en piste à St François/valmorel. Et j’ai vu les combes de la Lauzière se tracer, j’étais vert LOL.
Et à chaque fois je me demande si mon choix était judicieux ou pas. Mais combien de journées de poudre de rêve j’ai loupé !"


...
Notre désagréable expérience est une piqure de rappel à moindre frais. 


En espérant que ce témoignage vous incite à rester vigilant et à ne pas être trop frustrés le jour où vous renoncez à de "belles conditions" ou de "belles pentes" par sécurité (même si vos dispos au planning sont rares). Parce-que même si ça se passe bien dans une majorité de sorties et que des CR alléchant dans des pentes non raisonnables vous auront fait regretté votre choix, vous, vous êtes encore en vie avec la perspective d'en profiter encore!

Une des difficultés réside aussi dans le renoncement de "profiter de belles conditions".Comme la même personne me l'a témoigné :"Hier [dimanche] j’ai hésité à sortir, et puis non, je suis allé en piste à St François/valmorel. Et j’ai vu les combes de la Lauzière se tracer, j’étais vert LOL.Et à chaque fois je me demande si mon choix était judicieux ou pas. Mais combien de journées de poudre de rêve j’ai loupé !"




Je crois que tout est dit dans ces quelques mots. 
Moi qui randonne depuis bien plus de 40 ans, je me rappelle qu'on parlait de "ski de printemps" et que nous observions de nombreuses règles de sécurité par rapport à la météo.
Les chutes de neige de plus en plus réduites font disparaitre des avalanches "répertoriées et connues des anciens".

Aujourd'hui, les RTT, les nombreuses semaines de vacances, et la surfréquentation de la montagne qui va avec, nous conduisent à nous précipiter, en nous faisant "oublier " ces règles.
L'important est que vous vous en êtes sortis.
Et ça c'est une bonne nouvelle !!!

@HDlameije Intéressant ce que tu dis mais le nombre de morts par avalanche en ski de randonnée n'a globalement pas augmenté depuis 40 ans. Il est juste déplacé du printemps à l'hiver : www.skipass.com/news/122401-bilan-des-accidents-d-avalanches.html
Donc il ne semble pas que les anciens étaient plus prudents que les jeunes. D'autant plus que la masse totale de pratiquants est bien plus importante de nos jours. Cela tendrait même à suggérer l'inverse du coup : en proportion on aura certainement moins de morts de nos jours. Donc si la prudence et l'éducation sont les facteurs principaux qui réduisent le risque, et bien le passé n'est plus ce qu'il était : ce n'était pas mieux avant, c'est mieux aujourd'hui !

On a aussi je pense plus de moyen, les hélicos tournent trop fréquemment. L'important est de communiquer sur les risques et mauvaise expérience subies pour ne pas laisser passer que le bon côté des sorties et ainsi rappeler les risques de nos loisirs. Moi j'ai le vertige ça aide à minimiser les risques ^^

@SebLav : pas complètement d'accord avec ton affirmation : "ce n'était pas mieux avant, c'est mieux aujourd'hui" Non c'était mieux avant au niveau des quantités de neige car les hivers étaient plus enneigés et les saisons plus longues😎

Le risque 3 annoncé devait être risque 4 vers La Sambuis 😱
merci pour le retour  : )

@ Barnab, tu as 100% raison vous êtes encore en vie avec la perspective d'en profiter encore! J'étais hier à la cérémonie pour Bruno W. qui lui n'en profitera plus, même si je vais lui dédier ma prochaine et aussi celles d'après.