Départ : Pont de Valombré (780 m)
Sommet associé : Charmant Som (1867 m)
Orientation : N
Dénivelé : 700 m.
Ski : 2.3
Sortie du mardi 5 avril 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : frais à l'ombre, chaud au soleil, pas de vent
Conditions d'accès/altitude du parking : 780m - pkg du Grand Logis
Altitude de chaussage/déchaussage : 780m
Conditions pour le ski : excellentes, les 100m au-dessus de la Malamille un peu lourds car ensoleillés, RF bien roulante
Activité avalancheuse : deux purges en face E de la Cochette, très peu de risque dans l'ensemble en restant en rive D du vallon dans le haut
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu (par taramont)
Quand Bastien s'est rappelé toutes les Kim Kardashian couchées dans le Bois de Valombré qu'il avait prospecté en long, en large et en travers dimanche, il lui est venu soudain une envie de Combe de l'If. S'encombrer de moi ne lui faisait pas plus peur que la perspective de tracer une tranchée comme seul le petit hiver chartrousin peut donner l'occasion de creuser. J'ai bien proposé de faire ma part du boulot mais mon coéquipier a eu un petit sourire narquois, tout à fait justifié. C'est pourquoi, je fais ma part de boulot maintenant, c'est bien moins fatigant.
La Combe de l'If ? ai-je questionné. J'ai pourtant parcheminé ce massif tant de fois – vu mon allure, je ne peux décemment pas dire « parcouru » et, de toutes façons, ça se finit toujours sur un parchemin, fusse-t-il virtuel – donc, je connais quand même bien ce massif mais jamais, au grand jamais, je n'y ai vu un if ! Alors avant de me lancer dans l'inconnu avec cet ami, lui, bien connu pour ses explorations et ses audaces, impavide devant les pentes les plus vertigineuses, je me suis renseignée et j'ai découvert ceci :
if : support de bois ou de métal, monté sur un pied, de forme triangulaire, sur lequel on dispose des lampions pour les illuminations ou, dans les églises, des cierges
Ah, voilà, je comprend mieux cet if chartrousin !
Nous voilà donc en chemin (un peu tard par ma faute) mais sur un bon chemin où ombre et soleil alternent, certes très esthétiquement, mais aussi tout à fait machiavéliquement pour vous gratifier d'un bottage en règle. Mais nous savons où nous allons : dans la combe où l'ombre est reine de jour comme de nuit et là, bye bye bottage, hello glisse de rêve dans une poudre égale à celle de la veille, pulvérulente au sortir de la forêt. C'est pourquoi, stop vers 1450m.
Prêts pour la descente. C'est là que commence mon autre part du boulot : documenter cette magique sortie non pas seulement avec des détails d'une grâce certaine et encore plus certainement immobiles, mais encore avec des photos d'action. Et ça, avec ce coéquipier-là, il faut tirer plus vite que son ombre, il ne ralentira jamais, même si on lui promet la couverture de Vogue Sport, tant il n'y a pour lui que la griserie d'une folle allure qui vaille. Alors, je fais ce que je peux et ça donne ce que ça veut.
Enième miracle de Chartreuse : pendant 2 jours consécutifs, je pense savoir skier. Et vous ne pouvez sans doute pas vous imaginer le bonheur que cela me procure.
Au Habert de la Malamille, un lieu paisible que j'affectionne entre tous, nous baignons dans une luminosité exceptionnelle. Et, face aux Grand et Petit Som, nous laissons déposer la substantifique moelle de cette matinée magique dans le silence de la clairière et sur le dessus de nos souvenirs.