Départ : Le Villard (Saint Jean Belleville) (1369 m)
Sommet associé : Pointe du Mottet (2592 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 2.2
Sortie du mercredi 9 mars 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Grand beau - pas de vent - chaud dans la combe sous le Col
Conditions d'accès/altitude du parking : RAS - 1323m
Altitude de chaussage/déchaussage : 400m linéaires avant le pkg
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Pourquoi cette pointe s'appelle-t-elle ainsi, qui le sait ? Peut-être parce qu'elle a la forme d'une petite motte ?
Mais il me plaît de penser qu'on peut entonner là-haut un chant, de préférence à plusieurs voix, avec comme accompagnement instrumental tantôt le crissement soutenu, tantôt le doux glissement des skis sur les blancheurs célestes.
De voix, nous en avions deux aujourd'hui. Des voix accordées selon une ancienne amitié sans défaillance. Des voix qui ne réclamaient pas absolument un sommet mais l'aboutissement d'une journée tranquille sans effort excessif.
C'est pourquoi après avoir remonté la piste du Villard jusqu'à Deux Nants, s'être quand même un peu employées dans la montée du talus bosselé aboutissant à l'entrée du beau vallon d'Orgentil, avoir un peu transpiré sous le col du Mottet, nous avons visé l'éminence à 2482m pour nous laisser choir au soleil avec d'un côté toute la chaîne de la Lauzière à dévorer des yeux, de l'autre la Vanoise à boire du regard, sans oublier de nous sustenter de manière plus prosaïque.
La descente s'est révélée un tantinet en-dessous de notre attente mais tout à fait agréable cependant. Sous les chalets d'Orgentil, de la poudre avait même été oubliée par ce drôle de soleil de mars. Le « talus » sous le Plan de Chou a bien failli nous y mettre, dans les choux, mais la prairie terminale a corrigé le tir par un final où les skis savaient ce qu'ils avaient à faire sans qu'on le leur dise.
Encore une journée splendide. Conscientes de la fragilité de ces moments, nous en avons profité – ou plutôt avons savouré – (laissons le profit aux banquiers et aux marchands d'armes) car le bonheur a deux paires d'ailes : une douce, légère qui se déploie timidement et une autre, cinglante, telle un fouet qui se lève sans prévenir. Ce jour, le vallon d'Orgentil a été frôlé par la première paire.
avec Laurence